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Trop tard pour pardonner...

Wilfried Hoffman
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Occupation : Galeriste
A San Francisco depuis : Wil s'est établi à San Francisco depuis une dizaine d'années.


     
Wil roule sur lui-même, sans aucune notion de la distance et finit par terre. Le bruit de sa chute est amorti par l’épais tapis. Seul le juron qu’il lâche dans sa langue maternelle atteste qu’il est tombé du lit. Incapable de se relever dans un premier temps, il lorgne sur la bouteille qui l’invite à la finir, mais, d’un mouvement rageur de la main, il l’envoie valdinguer plus loin. Son regard s’accroche au contenant qui valse sur le parquet avant d’achever sa trajectoire contre une plinthe. Le bruit mat le tire de sa torpeur. Il se redresse en prenant appui sur son lit et s’assure d’être relativement stable avant de s’engager vers la salle de bain. Elle lui semble à des kilomètres alors qu’elle n’est située qu’à quelques pas. Sous ses pieds, il ressent un roulis désagréable sans pouvoir y faire quoi que ce soit. 
« C’est à cause de toi, tout ça !! »
Il hurle en crachant sa bile. Se cogne contre le montant de la porte. S’immobilise pour se reprendre. Allume afin de voir où il va. Ce soir, il a l’impression d’avoir perdu tous ses repères. Que cette maison qu’il habite pourtant depuis des années, lui est inconnue. Lui aussi est devenu un inconnu qu’il ne reconnaît pas.
Qui boit trop. Qui crie trop. Qui fait trop de conneries.
Lorsque le jet d’eau froide frappe son crâne, il hurle. De surprise. De douleur. Il se rend compte, qu’il est habillé. Il a encore une de ses chaussures au pied. La surprise passée, il ne réagit pas pour autant. Il laisse l’eau imbiber chaque fibre de ses vêtements. Plus rien n’a d’importance. Il espère que l’eau froide va lui éclaircir les idées. Le remettre dans le droit chemin. Avec des gestes maladroits, il tente de se déshabiller. D’enlever les vêtements qui maintenant lui collent à la peau. Les boutons semblent avoir diminué au point qu’il est incapable de les ôter sans tout arracher. Ce qu’il fait, accompagnant le massacre d’insultes en allemand. Jurer dans sa langue lui semble moins grave qu’en anglais. 
Il ne sait pas combien de temps il est resté sous la douche à laisser l’eau ruisseler sur lui, puis à essayer de se laver sans se casser la figure. Il n’a pas oublié de se brosser les dents, cherchant à dissimuler son haleine alcoolisée derrière l’odeur de la menthe. Un vieux truc d’ivrogne. Il n’a même pas honte d’agir de la sorte.
Les cheveux encore ruisselants, il s’habille, évitant ses habituels costumes pour opter pour un jean et un pull. Il n’a pas la force de mettre autre chose. Il va au plus rapide. Des tennis sans chaussettes et un blouson en cuir complète la tenue.
Le galeriste a conscience que conduire dans cet état n’est pas une bonne idée, cependant, il ne veut pas reculer. Il veut affronter cette situation. Parler. Avoir enfin la conversation qu’ils auraient dû avoir il y a longtemps.
La main au-dessus de la clé reste en suspend. Hésitante. Il inspire, puis expire longuement comme pour se laisser le temps de changer d’avis avant que les doigts ne se referment rapidement sur le bout de métal et le glisse dans la poche arrière de son jean.

Il n’y a plus de retour en arrière possible.
Il est arrivé au point de non-retour.

Au volant de sa voiture, il prie pour ne pas se faire arrêter et malgré sa fébrilité, il respecte les limitations et la signalisation.

Garé devant le portail de son ex-compagnon, il se demande comment il est arrivé jusque-là. Dans sa tête, c’est le trou noir. Il est incapable de dire quelle route il a suivi pour finir ici. Wil se cramponne au volant et pose sa tête dessus, avant de venir la taper. Une fois, deux fois, plusieurs fois. Il s’arrête avant de se faire mal. De marquer sa peau. Il n’a aucune envie de camoufler ses conneries derrière du maquillage.

Sa respiration semble remplir l’espace et c’est d’une main tremblante qu’il insère la clé dans la serrure. Heureusement pour lui, rien n’a été remplacé. La porte s’ouvre et tout un flot de souvenirs l’assaillent. L’odeur de Ruben le prend par surprise. Il recule, chancelant puis se reprend. D’une voix forte, il s’annonce par un simple :

« C’est moi »

La porte se referme derrière lui. Wil ne peut plus reculer.
Philip Leeroy
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Occupation : pianiste de renommé depuis plusieurs années. son talent est reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art. Aujourd'hui, tout se retrouve basculé à cause de son accident. Il est en pause, mais il sait qu'une reconversion sera nécessaire malheureusement.
Résidence principale : Palo Alto (Californie) à 30 min de San Francisco. Une villa de plein pied, arborée qui lui ressemble. Aujourd'hui, elle semble vide, alors que par le passé, elle était pleine de vie. Subtil reflet d'une existence qui a basculée.
A San Francisco depuis : ses un an.
Mes z'amours : Trop tard pour pardonner... Tumblr_nzm5d7LPMe1qmqinzo4_250
Wilfried # Encore prisonnier de ses prunelles azurs qui hante la moindre de ses pensées. Le manque lié à son absence est une épée qui ne cesse de se loger dans sa poitrine. Cette colère muette qui le dévore, due à sa trahison, est un poison qui arpente ses veines et le met à terre. Il a toutes les raisons de le détester, le mépriser, l'arracher de son coeur et pourtant il est encore là, profondément ancré dans sa poitrine. Amour passionnel, amour cruel.

Infos sur le personnage : # possède une cicatrice le long de sa paume gauche, séquelle de son accident. est incapable de l'utiliser depuis.
# a une cicatrice profonde le long de sa cuisse gauche, résidu du travail acharné réalisé sur son corps durant son coma pour la sauver.
# fume comme un pompier depuis son réveil à l'hôpital. Il fume du cannabis thérapeutique pour contrôler ses douleurs qui lui déchirent l'âme.
# est accro aux anti-inflammatoires qu'il consomme à forte dose, car il refuse de se sentir plus handicapé qu'il ne l'est.

Mes relations :
ΦΦ FAMILY ΦΦ

CAMBER (prélien) # sa mère, son idole, celle qui lui a tout appris, qui a veillé sur lui contre vents et marées, celle qui l'a toujours poussé à se surpasser, lui a appris les pièges du métier et qui est toujours là à ses côtés comme une ancre solide sans laquelle il vaguerait sans port d'attache.
BRO/SIS' (prélien) # ils n'ont pas le même père et cela les a séparés durant des années. Ruben jaloux, lui faisait vivre la misère et il/elle lui rendait bien. Lorsque Ruben a découvert la réalité sur ses origines et qu'ils se sont retrouvés tout un été chez leurs grands-parents. Aujourd'hui, ils s'affectionnent, leur relation est soudée malgré des tensions naturelles dans une fratrie.

ΦΦ LOVE ΦΦ

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WILFRIED # son ex-petit ami, petit ami, il ne sait plus. Son premier véritable amour. Celui qui a grandi en lui au point de l’aveugler. Celui qui l’a également meurtri et laissé blesser au bord de la route. Ils ont eu une belle histoire d’amour, une connexion magnifique. Il l’a aimé comme il n’avait jamais aimé quelqu’un d’autre. Le manque de lui menace de le tuer, mais sa fierté est trop forte pour accepter sa faiblesse. Jamais il ne fera le premier pas. Il est bien trop en colère contre lui et pourtant encore si profondément amoureux, qu'importe s'il l'a blessé comme personne d'autre.



     
La couleur ambrée du whisky est devenue un objet de contemplation pour le pianiste alors qu’elle vient s’échouer contre le verre qu’il tient dans sa main. Cela lui évite de poser son regard sur son piano qui demeure dans son champ de vision, mais qui lui semble totalement inaccessible. Chaque soir, depuis la sortie du centre de rééducation, c’est la même rengaine. Il passe des heures à regarder dans le vide pour éviter de regarder son instrument et faire face à sa cruelle fatalité. Il ne pourra plus lui arracher ses mélodies qu’il prenait tant plaisir à créer par son toucher. Il ne retrouvera plus ce plaisir de créer en expérimentant, en enchainant une série de notes complexes pour aller à la recherche d’une perfection. Une excellence qu’il n’aura plus. Plus jamais. Plus de la même manière. Tout ça à cause de lui. Lui, il refuse de le nommer dans son esprit quand bien même son image est encore imprégnée dans ses rétines et l’obsède dès qu’il baisse sa garde. Cet être dont il retrouve les sourires, les rires et les caresses dans le secret de ses rêves lorsqu’ils ne deviennent pas des cauchemars. Des cauchemars qui l’agitent avec tant de violence qu’il finit toujours par crier dans des râles de douleur et de hargne qui troublent le silence de cette demeure. Cette douleur est perpétuelle. Elle est à la fois physique et psychologique. Elle lui arrache des morceaux de son âme et de son existence. Elle est un spectre noir qui veille sur lui, l’attend sagement avec une épée de Damoclès pour lui asséner le coup de grâce. Il aspire à ce que cette torture s’arrête. Il ne l’avouera pas à sa mère, mais il aurait voulu y passer. Oui, il aurait voulu qu’on ne le réanime pas et qu’on ne s’acharne pas à sauver sa peau. Surtout s’il doit vivre sa vie de la sorte comme un fantôme. Il a l’impression de s’être perdu en cours de route. Il n’a plus l’impression d’être ce jeune homme, ce génie qu’il a été avant que sa vie bascule. Il n’est plus que le souvenir de ce qu’il a été. Une pâle copie de l’original et qui n’a pas son essence. Ses proches cherchent en lui, un jeune homme qu’il n’est plus. Il n’a plus cette insouciance. Il n’a plus cette flamme. Pourtant, chaque nuit, il se perd dans ses notes. Elles sont comme des milliers d’appel au secours qu’il lance sans leur laisser la possibilité de s’exprimer. Pourtant, les partitions sont noircies de notes, de rythmes endiablés et funestes qui représentent ces émotions explosives qui ravagent sa poitrine. Cette folie qu’il concède de libérer dans la solitude de sa demeure, qui a perdu cette vie qu’elle avait toujours connue. Des notes qu’il ne fera jamais chanter sur son instrument. Des notes qui se perdront dans l’oubli, car elles resteront dans le secret au sein d’un carnet de musique qui recèlent sa vérité. Cette envie d’abandonner sans y parvenir. Tout simplement parce qu’il ne peut pas s’empêcher d’avancer. Encore jour après jour, il essaye d’aller mieux alors que tout son âme voudrait qu’il arrête cette vendetta. Il pousse son corps au maximum. Abus de cigarettes, de cannabis et d’anti-inflammatoires. L’idée de retrouver un fauteuil roulant ou des béquilles lui est intolérable. Il a 25 ans ! Il s’y refuse malgré le fait que le professionnel soignant commence à s’inquiéter, à être plus vigilant dans le dosage qu’ils lui donnent. Indirectement, ils cherchent à le sevrer, à lui faire admette ses limites, à les accepter, mais il est trop aveuglé par la douleur latente pour en prendre conscience. Il se sent juste tiraillé en permanence, écartelé comme si on essayait de désosser sa jambe, lui arracher des bouts de chairs. Elle manque de le rendre fou. Ce martellement est incessant et pourtant il lutte contre cette folie. La musique est son garde-fou. A défaut que ce soit son amour pour lui. Lui qu’il ressent le besoin de revoir, de retrouver la chaleur comme si cela pouvait chasser sa réalité. Lui qu’il aime en dépit de la colère qui le ravage à son égard. Il le déteste autant qu’il l’aime. Tout simplement parce que depuis ce jour, il est aux abonnés absents, lui qui aurait pu accuser ses larmes et ses cris, qui auraient pu le voir craquer avant de l’aider à se relever, quitte à le brusquer, à le détruire un peu plus. Seulement, il aurait été là. Il ne serait pas seul. Le bruit sourd d’une porte qui claque l’extirpe de sa transe. C’est moi. Cette voix qui fait accentuer les battements de son cœur, déversant des émotions si contradictoires dans son être qu’il se sent hébété, hésitant, craintif avant que la hargne ne reprenne le contrôle. Son regard abandonne ses partitions pour se braquer alors qu’il vient prendre le verre de whisky pour le boire d’une traite. Une dose de courage, de déraison pour affronter la suite. Un potentiel mirage, une réalité qui lui permettra d’expier toute cette brutalité qui assombrit son cœur depuis sa confession. Une silhouette apparait dans le chambranle de la porte qui mène au salon. Son cœur manque un battement. L’homme qui apparait devenant lui n’est pas celui qu’il a connu. Lui aussi est une pale copie de l’original, mais qu’importe, elle est là et il ne compte pas l’épargner. Un sourire narquois ourle ses lèvres. La sidération le gagne. « Monsieur s’est rappelé mon existence ? » Il le questionne avec dédain alors que ses yeux sont assombris par son ressentiment. « Désolé, mais je suis bien vivant. Déçu ? » Il le provoque sans pitié sans le lâcher du regard. « Dépose les clés et casse-toi, Wilfried sinon je te jure que je vais t’en coller une. » Il crache avec violence. Son prénom est prononcé comme une insulte. Ruben est une boule de rage prête à exploser. Son naturel avenant et jovial n’est plus qu’un lointain souvenir. Sagement assis sur son canapé, simplement vêtu d’une chemise en lin et d’un jean déchiré, il est une arme chargée à bloc qui va se déverser à tout instant dès l’instant où on aura appuyé sur la détente. Et pas même l’attitude déplorable de Wilfried aussi lamentable que la sienne pourra amoindrir la rage du tireur. A moins que ce soit ce qu’il désire : une mort lente et douloureuse sous ses doigts. « Va retrouver son cul. Après tout, c’est tout ce que tu veux. Un cul pour te soulager. » Le premier coup est donné, brutal et sans appel. Le début d’une détonation avant la déflagration et l’explosion.
Wilfried Hoffman
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S’il ne savait pas à quoi s’attendre, maintenant, il est fixé. Les paroles de son ex-compagnon effacent immédiatement les images qui arrivent dans son esprit. Les souvenirs heureux de leur couple. Tout ce qu’ils ont partagé se désagrègent comme un château de sable balayé, en ce qui les concerne, par la vague du ressentiment, bien présent dans les deux camps. Il est mal placé pour en vouloir à Ruben et pourtant, il y a cette étincelle de rancœur qui le bouffe.
Sous l’assaut des mots, il est resté immobile, se laissant frapper par leur violence. Leur dureté. Leur cruauté. Wil met un moment à réagir. Il ouvre la bouche puis la referme sur son silence. Serre les lèvres pour ne pas cracher son ressentiment. Il a tellement de choses à dire.
Son regard clair ne peut se détacher de Ruben. Il le trouve amaigri. Fatigué. Usé. Il se trouve assortis dans la déchéance ce qui ne constitue pas vraiment une consolation.
Les mots sont pires que des gifles et il serre les poings. Il ne veut pas que Thiago soit évoqué comme une passade. Un coup d’un soir. C’est beaucoup plus sans être tout ça. C’est compliqué et simple à la fois. Il a comblé sa solitude. Il était présent alors que lui, Ruben, était loin. Encore une fois. Comme toujours.
Ses mâchoires sont si contractées qu’elles lui font mal et il desserre les dents avant de se les faire péter. Il ne peut s’empêcher de focaliser son attention sur la silhouette sur le canapé et la nuit fatidique lui revient de plein fouet. Ses poings se relâchent et c’est un léger tremblement qui s’empare de ses mains, de son corps. Il passe rapidement une main sur son front, s’intimant l’ordre d’arrêter de trembler. Pas question qu’il vacille. Pas maintenant. Une envie de tourner les talons et de fuir lui saisit les tripes. Couardise. 
S’il s’écoutait, il tomberait à genoux, demanderait pardon. Laisserait couler toutes les larmes de son corps. Mais il y a la fierté. La douleur d’avoir été écarté. Avant. Pendant. Après.
Sa gorge est sèche. Sa bouche pâteuse. Il aimerait boire pour se donner du courage. Pour détourner ses pensées. 
« Je ne t’ai jamais oublié »
Les mots s’accrochent et sortent avec un timbre uniforme comme si cela faisait des lustres qu’il n’avait pas émis le moindre son.
« Jamais »
Il secoue à peine la tête et enchaine :
« J’ai plutôt eu l’impression que c’est toi qui m’avais oublié. Effacé de ton existence »
Ses épaules s’affaissent sous le reflux des souvenirs douloureux avant qu’il se redresse et lâche, un sourire mauvais sur les lèvres tout en pointant un index accusateur vers le pianiste :
« Quant à son cul, comme tu dis si bien, heureusement qu’il était là quand toi tu étais à l’autre bout de la planète. »
Une sorte de ricanement sort de ses lèvres.
« Tu n’étais pas là la plupart du temps et quand tu étais présent, il ne fallait surtout pas montrer que l’on était ensemble. Tu parles d’une vie... »
Enfonçant un peu plus le clou, il continue sans aucune concession pour ce que ses paroles peuvent faire à Ruben :
« Il était là pour m’écouter. Pour être avec moi. Si tu savais le bien que ça me faisait. Pouvoir sortir sans se cacher. S’afficher sans avoir peur. Alors, je t’interdis de dire que je ne voulais que son cul car, c’est faux. À cause de toi, je le voulais dans son entièreté tant j’étais seul et malheureux. »
Il secoue la tête tout en laissant retomber son bras le long du corps. Jamais il ne lui avouera que de nombreuses fois, il a songé à lui en se perdant dans le corps de Thiago. Que trop souvent, il sombrait à cause du manque. Que plusieurs fois, il avait failli l’appeler ou prendre l’avion pour le rejoindre avant de chasser ces idées, se doutant qu’il ne serait pas bienvenue auprès de son compagnon. Qu’ils devraient encore trouver des prétextes à sa présence. Se cacher. Mentir.
« Tu étais trop concentré sur ta petite personne pour voir que notre couple sombrait. Que je m’éloignais. »
Un rire éclate. Un peu fou. Pas très naturel. Le désespoir roule dans ce son sorti du fin fond de son être.
« Tu dois être content, tu as obtenu ce que tu voulais. Personne ne devinera jamais qu’on a été un jour ensemble. Heureux ? »
Sa voix monte au fur et à mesure que les sentiments remontent à la surface. Éclatent. Se libèrent. S’en sans rendre compte, il a avancé et il se retrouve à quelques enjambées de Ruben. Il jette la clé qui rebondit sur la cuisse de son ex-compagnon pour finir sa course au sol. Wilfried ne fait aucun geste pour la ramasser. Il ne regarde même pas où elle a atterri. Il n’en a rien à foutre de cette maudite clé.
« Même moi j’arrive à me demander si un jour on a été un couple... Surtout après m’être fait refouler à l’hôpital. Je crois que lorsque l’infirmière m’a dit que mon nom ne figurait pas sur la liste, j’ai compris que je n’avais aucune place dans ton existence. Que je n’en avais jamais eu. Que je n’étais qu’une étreinte dans tes draps. Rien de plus. »
Son visage s’est fermé, tout comme son attitude. Il sent le froid l’envahir.
« Je ne supportais plus les miettes que tu me donnais. Je n’arrivais plus à m’en contenter. J’en voulais plus. On vivait dans le mensonge alors, un de plus, un de moins, je trouvais que cela ne pouvait plus changer grand-chose. »
il croise les bras sur sa poitrine afin de ne pas tendre la main vers Ruben. Il se dit que s’il tendait la main, il pourrait certainement l’effleurer. Sentir au bout de ses doigts, le tissu de sa chemise, puis, sa chaleur. Retrouver sa chaleur ne serait-ce qu’une seconde.
Ses muscles se contractent afin de s’interdire le moindre mouvement. Le moindre pas vers son ex-compagnon.
Philip Leeroy
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Occupation : pianiste de renommé depuis plusieurs années. son talent est reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art. Aujourd'hui, tout se retrouve basculé à cause de son accident. Il est en pause, mais il sait qu'une reconversion sera nécessaire malheureusement.
Résidence principale : Palo Alto (Californie) à 30 min de San Francisco. Une villa de plein pied, arborée qui lui ressemble. Aujourd'hui, elle semble vide, alors que par le passé, elle était pleine de vie. Subtil reflet d'une existence qui a basculée.
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Wilfried # Encore prisonnier de ses prunelles azurs qui hante la moindre de ses pensées. Le manque lié à son absence est une épée qui ne cesse de se loger dans sa poitrine. Cette colère muette qui le dévore, due à sa trahison, est un poison qui arpente ses veines et le met à terre. Il a toutes les raisons de le détester, le mépriser, l'arracher de son coeur et pourtant il est encore là, profondément ancré dans sa poitrine. Amour passionnel, amour cruel.

Infos sur le personnage : # possède une cicatrice le long de sa paume gauche, séquelle de son accident. est incapable de l'utiliser depuis.
# a une cicatrice profonde le long de sa cuisse gauche, résidu du travail acharné réalisé sur son corps durant son coma pour la sauver.
# fume comme un pompier depuis son réveil à l'hôpital. Il fume du cannabis thérapeutique pour contrôler ses douleurs qui lui déchirent l'âme.
# est accro aux anti-inflammatoires qu'il consomme à forte dose, car il refuse de se sentir plus handicapé qu'il ne l'est.

Mes relations :
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CAMBER (prélien) # sa mère, son idole, celle qui lui a tout appris, qui a veillé sur lui contre vents et marées, celle qui l'a toujours poussé à se surpasser, lui a appris les pièges du métier et qui est toujours là à ses côtés comme une ancre solide sans laquelle il vaguerait sans port d'attache.
BRO/SIS' (prélien) # ils n'ont pas le même père et cela les a séparés durant des années. Ruben jaloux, lui faisait vivre la misère et il/elle lui rendait bien. Lorsque Ruben a découvert la réalité sur ses origines et qu'ils se sont retrouvés tout un été chez leurs grands-parents. Aujourd'hui, ils s'affectionnent, leur relation est soudée malgré des tensions naturelles dans une fratrie.

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WILFRIED # son ex-petit ami, petit ami, il ne sait plus. Son premier véritable amour. Celui qui a grandi en lui au point de l’aveugler. Celui qui l’a également meurtri et laissé blesser au bord de la route. Ils ont eu une belle histoire d’amour, une connexion magnifique. Il l’a aimé comme il n’avait jamais aimé quelqu’un d’autre. Le manque de lui menace de le tuer, mais sa fierté est trop forte pour accepter sa faiblesse. Jamais il ne fera le premier pas. Il est bien trop en colère contre lui et pourtant encore si profondément amoureux, qu'importe s'il l'a blessé comme personne d'autre.



     
Sa présence sonne comme une insulte. Pourtant, il a attendu cet instant autant qu’il l’a craint. Il y a tant de frustration, de rage et de douleur qui oppressent sa poitrine qu’il a la sensation qu’il pourrait étouffer dans cet étau. Il déteste cette sensation, car il ne fait pas partie de ces êtres qui s’enferment dans leurs œillères. Il déteste les situations de tensions, de ressentiments, car elles ont trop orchestré son adolescence. Être en colère de manière permanente, avoir tout envie de briser et de disparaitre, il l’a déjà expérimenté lorsqu’il a découvert la vérité sur sa procréation. Il s’était promis de ne plus retrouver ces ténèbres. Pourtant, il y est profondément enlisé. L’espoir peine à se frayer un chemin pour lui offrir une nouvelle voie. Il ne sait même pas s’il en a. Il a mal continuellement. Son corps, son cœur et son âme saigne. C’est une véritable hémorragie qu’il ne parvient pas à enrayer. Il sombre, jour après jour. Seul la musique lui permet de véritablement se décharger de toute cette rage qui le consume. Il est incapable de se focaliser sur Wilfried, sur cette raideur qui l’habite ou même sur ces traits qui admettent sa descente en enfer, des meurtrissures qu’il ne parvient pas à dépasser. Deux âmes ébranlées, bousculées par une existence qui ne met en évidence qu’une chose : un sentiment de perte. Je ne t’ai jamais oublié. Vraiment ? Pourtant, il a bien dû le faire lorsque ses doigts et ses lèvres ont arpentés la peau d’un autre dans lequel il s’est perdu sans le moindre remord. Les mots ne lui apportent aucun réconfort. Ils ne font qu’accentuer les flammes d’un ressentiment qui lui retourne les tripes. Sa fierté est si malmenée qu’elle demande justice, de le faire taire, mais il n’y parvient pas. Il est figé, toute son attention concentrée sur ses traits qu’il méprise comme il affectionne malgré tout ce qu’il s’est passé. Il serre la mâchoire, mord sa langue pour ne pas répliquer à ses mots. Seul son regard se fait plus glacial au fil de ses attaques. Quand à son cul, comme tu dis si bien, heureusement qu’il était là quand tu étais à l’autre bout de la planète. Ce ricanement qui appuie là où cela fait mal. Une faille se créé dans ses rétines. Un sentiment de tristesse passe un instant dans l’intensité de son regard. Il ne baisse pas son regard. Il ne pliera pas sous le sien. Il musèle ses émotions aussi fortement qu’il en est capable. Ses doigts valides viennent marquer la paume de sa main tant ils se crispent sous un élan de rancœur qui le gagne. « Heureux ? Peut-être. Au moins, je n’ai pas à vivre publiquement l’injure que mon homme s’est enfilé un autre parce qu’il n’avait pas les couilles de me parler ! » Il lâche avec véhémence. Ses muscles tremblent et il sent une contraction au niveau de sa cuisse qui lui arrache une grimace. Il sent le contact de sa clé contre sa cuisse qui finit au sol. Il lui jette au visage comme une nouvelle insulte. Une manière de le jeter comme une vieille chaussette. Un sentiment qui ne fait que s’accentuer par la violence de ses propos. La douleur irradie sa cuisse et remonte le long de sa poitrine. Il est si crispé qu’il en oublie les conseils de ceux qui l’accompagne. Sa respiration est vive. Bien trop pour qu’il parvienne à la maitriser comme il se doit. Il a besoin d’évacuer sans quoi une autre crise de panique le clouera sur place. « Bien sûr… que tu n’étais pas sur cette putain de liste… j’étais dans le coma, connard ! » Il lâche avec difficulté alors qu’il sent sa respiration s’enrayer. « Comment… comment tu peux… t’aveugler à ce point ? » Il ajoute en venant porter sa main à sa poitrine pour se contraindre à prendre le temps d’inspirer et d’expirer. « Y’avait que ma mère sur cette liste ! C’est elle… elle qui a autorisé les autres à pouvoir me voir... » Il ajoute en lui lançant un regard assassin alors qu’il s’accroche au fait qu’il doit respirer. « ¡Si fueras solo una cola… yo no sería así, pendejo! » Sa voix maternelle prend le relais, car sa respiration se fait plus lourde et difficile. Ses doigts se crispent sur sa chemise alors qu’il ferme ses paupières pour se fermer à ses émotions, à cet homme dont la présence le met dans un état de combustion malsaine. « Y pensar que te he estado esperando todos los días desde que me desperté... la muerte habría sido menos cruel. » Un murmure à peine audible qui se perd dans sa respiration sifflante avant qu’il lâche violement. « Vete ! » Sa fierté parle. Il ne veut pas qu’il le voit sombrer dans une crise de panique qui menace de le submerger à tout instant. Si c’est vraiment ce qu’ils pensent d’eux, il veut juste qu’il se barre et ne revienne jamais. Ainsi, il pourra se le déloger de la poitrine et apprendre de nouveau à avancer, sans attendre son putain de retour et l’espoir d’un meaculpa sincère qui pourrait tant amoindrir cette rancœur qui manque de le tuer jour après jour depuis son réveil.
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Jamais il n’aurait imaginé qu’un jour, ils arriveraient à se faire encore plus mal que ce qu’ils s’étaient déjà fait. Tout ce ressentiment qui leur explose à la gueule. Violent. Douloureux. À croire que rien ne peut plus les arrêter. Qu’ils ont besoin d’évacuer le chagrin en se faisant souffrir. Wil reste immobile sous l’assaut des mots. Poings serrés, il écoute ce que Ruben a à dire, mais explose encore une fois, déversant tous ses sentiments refoulés depuis trop longtemps.
« Les couilles de te parler ?... »
Sa voix résonne dans la maison comme un grondement de tonnerre. Il y a toujours cette envie de lui faire du mal comme lui, lui en a fait et cette petite lueur lucide qui lui dicte de s’excuser et de tourner les talons. De se taire. Il secoue la tête pour chasser ces bons sentiments. Il est là pour cracher son venin. Rien d’autre. L’alcool l’aide à passer outre sa culpabilité et il pourrait presque s’ériger en victime si la gifle de Kate ne venait pas se rappeler à son bon souvenir. Il est certain qu’elle lui en retournerait une autre si elle savait ce qu’il est en train de faire. Elle n’aurait pas tort cependant, il n’est pas encore prêt à admettre tous ses torts. 
« Ta mère… »
Un autre ricanement vient alourdir l’atmosphère déjà tendue entre les deux hommes. Deux adversaires. Il est difficile d’imaginer qu’un jour, ils se sont aimés. Passionnément. Que le galeriste avait la tête pleine de projets. 
« J’aurai dû me justifier. Montrer patte blanche... lui montrer des photos de notre couple peut-être… ou alors lui dire que c’est après notre dispute que tu as eu cet accident. Que tu étais entre la vie et la mort à cause de moi. Que je suis le seul responsable de tout ce gâchis… »
Sa tête s’affaisse légèrement et son regard clair quitte la silhouette de Ruben pour se perdre une fraction de seconde dans le néant. Lorsqu’il la redresse, un éclat métallique brille dans ses iris. 
« Mais si toi aussi, tu avais eu les couilles de lui avouer que tu es pédé. Que tu préfères te faire baiser par les hommes, que tu vivais avec un mec, si tu avais eu le courage d’assumer tes choix plutôt que de mentir à tout le monde, peut-être qu’on n’en serait pas là aujourd’hui. »
Sa voix faiblit au fil des mots. Pas qu’il regrette ses paroles, c’est simplement cette situation qui le tue lentement. Il ne porte pas vraiment d’attention à son ex-compagnon. Il est venu délivrer son message et ensuite, il partira. Il sait très bien qu’il est impardonnable. C’est aussi pour cela qu’il adopte une telle attitude. Fini pour fini, autant lâcher tout ce qu’il a sur le cœur.
Soudain, il se fige. La langue maternelle de Ruben a pris le relais. Les mots sont encore plus durs. Plus tranchants. Plus incisifs. Son ex-compagnon le frapperait que cela ne lui ferait pas plus mal. Il a l’impression de vaciller. D’être entrainé dans un gouffre dont il ne sortira jamais.
Comment peuvent-ils se dire autant d’horreurs…
Comment peut-il être aussi abject après ce qu’il lui a fait. Wil a l’impression de le détruire un peu plus avec ses mots.
Pour la première fois, il pose un regard attentif sur cet homme qu’il a brisé. Ce qu’il voit lui fait mal. Tellement mal qu’il en a le souffle coupé. Il s’appuie contre le chambranle de la porte. Il a besoin qu’on le soutienne pour ne pas s’effondrer. En apparence, il est dur et infecte. Au fond de lui, il souffre et s’en veut. La culpabilité le ronge sans qu’il veuille admettre ses torts. Une main lasse se perd dans sa chevelure tandis qu’il se redresse et fait un pas vers Ruben.`
« Tu m’attendais... tout comme moi j’attendais de pouvoir venir te voir… en gros, comme deux cons, on s’est attendu tout ce temps…Tu te rends compte que c’est dans la presse que j’ai appris ton accident. Dans la presse bordel Ruben !! J’étais déjà mal après notre discussion. En découvrant ce qu’il t’était arrivé, j’ai été dévasté. J’ai déboulé à l’hôpital comme un fou et là, on m’a dit que l’on ne pouvait pas me donner de tes nouvelles. Que seule la famille était habilitée à en recevoir… je suis parti sans laisser mon nom. J’avais assez fait de dégâts comme ça. J’ai ensuite tenté d’obtenir des informations par le biais de nos amis… autant dire, quasiment rien. »
Un rire sarcastique conclut ses paroles amères. Il est fatigué. Alcoolisé. Malheureux. La liste est longue de qualificatifs pour sa carcasse. Trop longue et lourde pour un seul homme.
« Il aurait simplement suffi que tu donnes mon nom à ta mère. Je serai venu, même pour me faire jeter. J’étais prêt à tout entendre. À tout accepter après mon comportement. Tout sauf ce silence. C’était comme si tu m’avais vraiment effacé de ta vie. Que je n’avais plus aucune existence. Pire, comme si je n’avais jamais existé. Je t’en ai tellement voulu. À un point inimaginable. »
Depuis, l’alcool avait fait son œuvre. Effaçant lentement les scrupules. Détournant la vérité pour la réécrire d’une façon qui lui convenait mieux. Ne laissant que la culpabilité de Ruben comme fil conducteur de ce drame. Parfois, dans ses délires, il le laisse seul responsable. Wil ne peut se contraindre à endosser tous les torts. Même face au corps mutilé du pianiste, il se ment encore.
Philip Leeroy
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Occupation : pianiste de renommé depuis plusieurs années. son talent est reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art. Aujourd'hui, tout se retrouve basculé à cause de son accident. Il est en pause, mais il sait qu'une reconversion sera nécessaire malheureusement.
Résidence principale : Palo Alto (Californie) à 30 min de San Francisco. Une villa de plein pied, arborée qui lui ressemble. Aujourd'hui, elle semble vide, alors que par le passé, elle était pleine de vie. Subtil reflet d'une existence qui a basculée.
A San Francisco depuis : ses un an.
Mes z'amours : Trop tard pour pardonner... Tumblr_nzm5d7LPMe1qmqinzo4_250
Wilfried # Encore prisonnier de ses prunelles azurs qui hante la moindre de ses pensées. Le manque lié à son absence est une épée qui ne cesse de se loger dans sa poitrine. Cette colère muette qui le dévore, due à sa trahison, est un poison qui arpente ses veines et le met à terre. Il a toutes les raisons de le détester, le mépriser, l'arracher de son coeur et pourtant il est encore là, profondément ancré dans sa poitrine. Amour passionnel, amour cruel.

Infos sur le personnage : # possède une cicatrice le long de sa paume gauche, séquelle de son accident. est incapable de l'utiliser depuis.
# a une cicatrice profonde le long de sa cuisse gauche, résidu du travail acharné réalisé sur son corps durant son coma pour la sauver.
# fume comme un pompier depuis son réveil à l'hôpital. Il fume du cannabis thérapeutique pour contrôler ses douleurs qui lui déchirent l'âme.
# est accro aux anti-inflammatoires qu'il consomme à forte dose, car il refuse de se sentir plus handicapé qu'il ne l'est.

Mes relations :
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CAMBER (prélien) # sa mère, son idole, celle qui lui a tout appris, qui a veillé sur lui contre vents et marées, celle qui l'a toujours poussé à se surpasser, lui a appris les pièges du métier et qui est toujours là à ses côtés comme une ancre solide sans laquelle il vaguerait sans port d'attache.
BRO/SIS' (prélien) # ils n'ont pas le même père et cela les a séparés durant des années. Ruben jaloux, lui faisait vivre la misère et il/elle lui rendait bien. Lorsque Ruben a découvert la réalité sur ses origines et qu'ils se sont retrouvés tout un été chez leurs grands-parents. Aujourd'hui, ils s'affectionnent, leur relation est soudée malgré des tensions naturelles dans une fratrie.

ΦΦ LOVE ΦΦ

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WILFRIED # son ex-petit ami, petit ami, il ne sait plus. Son premier véritable amour. Celui qui a grandi en lui au point de l’aveugler. Celui qui l’a également meurtri et laissé blesser au bord de la route. Ils ont eu une belle histoire d’amour, une connexion magnifique. Il l’a aimé comme il n’avait jamais aimé quelqu’un d’autre. Le manque de lui menace de le tuer, mais sa fierté est trop forte pour accepter sa faiblesse. Jamais il ne fera le premier pas. Il est bien trop en colère contre lui et pourtant encore si profondément amoureux, qu'importe s'il l'a blessé comme personne d'autre.



     

Mais si toi aussi, tu avais eu les couilles de lui avouer que tu es pédé. La phrase est assassiné, mais si éloignée de la vérité. Son homosexualité n’est pas un secret pour ses proches. Sa mère le sait depuis le jour où elle l’a vu embrasser son premier petit ami dans un moment d’égarement. Elle n’a pas cillé alors que lui était pétrifié. Elle l’a toujours soutenu dans ses choix. Elle n’a jamais voulu qu’il change, parce qu’elle l’aime tel qu’il est. Même s’il ne le crie pas sur tous les doigts et qu’aux yeux de tous, son homosexualité est encore un secret de polichinelle, ce qui à le péché dans leur situation, c’est l’écart de leurs âges. Quinze années les séparent. Le type de décalage qui fait médire les gens et peut anéantir une carrière en un claquement de doigts. Wilfried aurait pu être victime de ces médisances et il n’avait pas souhaité le voir discrédité avec acharnement, comme un vulgaire pédéraste qui pourrait rapidement être catalogué comme un pédophile. Cette pensée lui avait fait horreur et il s’était bien gardé de parler ouvertement de leur idylle, sauf à ses plus proches amis. Peut-être qu’il avait peur également qu’on le catalogue comme un éromène, soumis et définit par son amour. Il aurait perdu ses lettres de noblesses et sans doute que sa fierté en aurait pris un méchant coup. Avec du recul, sans doute que la douleur aurait été moins profonde s’il n’y avait eu que le regard des autres. Aujourd’hui, il était un estropié, un homme ravagé par la colère et incapable de prendre soin. Un sous-homme. Un homme qui se demande pourquoi il n’a pas crevé dans cet accident, pourquoi ils se sont acharnés à le sauver. Il ne prend pas la peine de lui répondre, de lui indiquer que le fond du problème n’est absolument pas celui qu’il évoque. Ses pensées sont brouillonnes. Il ne voit plus clair et tout cet élan de rage qui l’assaille manque de l’étouffer, de le submerger et de l’engloutir. Il sent poindre les symptômes d’une crise de panique. Ces attaques incontrôlables de son esprit pour tenter de fuir vainement des situations qui l’angoissent. Il lutte pour contenir l’hyperventilation qui l’assaille et l’emprisonne dans une agitation qui ne fait qu’accentuer. Sa voix maternelle s’exprime sans qu’il en soit conscience. Il n’a plus la capacité de transformer ses pensées en anglais. L’espagnol est la langue de son cœur. Celle dans laquelle il pense. Le timbre de sa voix est haché, révèle cette frénésie dans laquelle s’est emballée ses poumons et son myocarde par la même occasion. Au point que ses bronches commencent à s’atrophier, à ne pas fonctionner correctement. Il ne veut pas qu’il le voir s’effondrer et hyperventilé. Il puisse en lui la force nécessaire pour chasser cette crise. Il se ferme de son environnement, s’intime à respirer convenablement. Il tente d’éloigner cette hargne de sa poitrine pour retrouver un peu de sérénité. Les paroles de Wilfried s’invitent à lui, mais sans réellement l’atteindre pleinement. Sa voix plane au-dessus de lui tandis que sa respiration se calme légèrement. Il ignore combien de minutes s’écoulent, mais il sent une vague d’épuisement l’envahir comme à chaque fois que ses nerfs l’entrainent dans les basfonds d’une crise. Sa respiration demeure sifflante, mais finalement ses yeux parviennent de nouveau à être alerte, à avoir conscience de son environnement. Il doit être blême. Sans pas plus frais que la silhouette pathétique de Wilfried. « Si te hubiera borrado de mi vida, no estaría tan enojado, mi amor… » Il lâche sans prendre conscience de l’utilisation de ce surnom qui a tant de signification. Sa raison est encore engloutie sous les vapeurs de cette crise. Elle finira par revenir et sans doute qu’il s’en mordra les doigts de montrer sa faiblesse, mais il se sent si démuni, désormais que la torpeur le gagne. « Lo siento, lo siento mucho. » Il murmure alors qu’il vient se pencher au-dessus de ses cuisses dans une position semi-fœtale. Sa voix n’est que cassure alors qu’il sent des sanglots muets agiter son corps, pris de tremblement. Il a froid. Il se sent gelé, si éreinté. Il ne se reconnait plus depuis son réveil. A cet instant, il rend les armes. « Estoy cansado, tan cansado... » Il ajoute alors qu’un sanglot vient s’arracher de sa gorge. « Estoy harto de pelear, mi amor. » Un aveu, une réédition, une marque de faiblesse. A cet instant, il est juste trop ébranlé pour contenir ses émotions, alors elles se déversent sans crier garde. Le masque tombe devant la dernière personne qu’il aurait imaginé car il lui en veut, en veut profondément de les avoir trahis sans se battre et pourtant à ce jour, il est la seule âme devant laquelle il abandonne les armes par amour. Pour ce sentiment aliénant qui a bien manqué de le tuer, mais dont il est si dépendant.
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A San Francisco depuis : Wil s'est établi à San Francisco depuis une dizaine d'années.


     
Ils se font face et les mots se télescopent avec violence. C’est un besoin chez les deux parties de faire mal. Encore plus mal que ce qu’ils souffrent déjà. Chacun a ses raisons. Valables ou pas. Celles de Wil sont… il n’ose dire justifiées, car elles ne le sont pas totalement. Surtout pas face à Ruben. À son corps brisé. À sa carrière détruite et tout cela à cause de lui. Il a beau chercher un autre coupable, seul son nom revient tourner en boucle dans sa tête. Il peut charger son ex-compagnon, au fond de lui, il sait qu’il est le seul responsable de tout ce massacre.
Sa gorge se serre devant le désarroi de Ruben. Sa langue natale qui coule comme un flot intarissable prouve à quel point il est ému. Touché. Désarçonné. Et lui, qui reste planté là, comme un con insensible, incapable de bouger. N’osant pas faire un pas vers son ancien compagnon. La peur de se faire encore une fois refouler. Chasser. Évincé de sa vie.
Il y a toujours cette question qui tourne « Comment en sont-ils arrivés là ? » et les réponses qu’il tente de taire, mais qui s’acharne à lui exploser en pleine figure. À cause de lui. Lui. Lui. Lui. Rien que lui.
Il se sent lâche et minable. Pire qu’après une cuite, quand il a essayé d’oublier sa vie dans l’alcool. Il se dégoûte.
Alors il s’approche timidement. Les aveux de Ruben sont bouleversants. Ils lui retournent les tripes. Cependant, il n’ose pas franchir le pas. Il ne supporterait pas un nouveau rejet et pourtant, tout en secouant mollement la tête, il s’avance encore un peu, réduisant lentement la distance qui les sépare.
D’un geste hésitant, il tend le bras. Sa main tremble. Émotion. Reste d’alcool. Il ne veut pas savoir. Il souhaite juste effacer le fossé qui s’est créé entre eux. Ce point de non-retour où ils semblent s’enliser. Il a juste envie de croire que tout cela n’est qu’un horrible cauchemar. Qu’il n’a pas agi comme un abruti sans cœur. Qu’il n’est pas ce genre d’homme.
Il ne désire pas être ce genre d’homme et toutefois, la baffe que lui a donné Kate prouve bien qu’il est devenu cet égoïste arrogant qui s’aveugle par de fausses vérités. Une vérité tronquée qu’il a arrangée pour que ça colle à ses besoins.
Son autre main passe sur son visage, comme si elle tentait d’effacer les horreurs qui dansent dans sa mémoire.
La tête baissée et cachée derrière sa main, il murmure :
« Je suis désolé »
Sa voix n’est qu’un filet. La main qui voile sa face retombe le long de son corps pendant que son regard clair s’ancre dans celui de Ruben. Le silence s’est fait autour d’eux. Seuls les bruits ténus de la maison donnent vie à la scène. Il lui semble même entendre des notes de piano s’élevaient. Prendre vie. Résonner comme avant.
Une de ses mains est toujours tendue vers Ruben. Prête à l’effleurer. Le toucher. Ses paupières se ferment avant de se rouvrir sur la même scène. Rien n’a changé, si ce n’est sa main qui est maintenant posée sur l’avant-bras de son ex-compagnon. Il s’est rapproché aussi, sans s’en rendre compte. Sans pouvoir freiner son corps. Son besoin de contact dévorant. Il a l’impression qu’à chaque clignement de paupières, la situation évolue. Rapide comme les images d’un film.
Soudain, la chaleur éclate dans tout son être. Il sent chaque fibre. Chaque infime parcelle reprendre vie. Ses bras enserrent le corps brisé de Ruben. Ils se sont refermés sans un bruit. Sans qu’un son ne sorte de sa bouche. Les battements plus rapides de son cœur sont la seule preuve du changement.
« Tout est ma faute. Tout. »
Au contact de Ruben, la chaleur s’immisce de nouveau dans ses veines.
« Tu m’as manqué. Terriblement manqué. J’ai l’impression d’avoir traversé un interminable cauchemar. Une vie qui n’était pas ou plus la mienne. »
Son torse se soulève au rythme de sa respiration saccadée.
« Je suis le seul coupable et si je dois en vouloir à quelqu’un, ce ne peut être qu’à moi. Je n’aurai jamais dû t’accuser de tous les maux… »
Un soupir s’échappe car, au fond de lui, il y a encore une infime partie de lui qui trouve Ruben responsable. Plus autant, mais encore un peu. Quelques torts. Toujours les mêmes. Les plus tenaces. Ceux qui l’ont fait le plus souffrir.
« Entendre ces mots dans ta bouche me fait prendre conscience de toute l’ampleur de mon aveuglement. Je n’ai rien vu. Juste ce que je croyais être vrai et qui ne l’était pas. Je suis impardonnable. »
Ses mains sont venues emprisonner le visage de Ruben. Du bout des doigts, il caresse le visage émacié et fatigué de celui qui est et restera son homme.
« Je t’ai fait tellement de mal... »
Wil préfère passer sous silence qu’il n’arrive plus à croiser son regard dans un miroir. Que ses rapports avec sa meilleure amie se sont dégradés à un point inimaginable. Que sa vie n’est que regrets et récriminations qu’il noie dans l’alcool.
« Il fallait que je te voie. Au moins une dernière fois. Que je te dise que je regrettais même si ce ne sera jamais suffisant pour mériter ton pardon. »
il se tait, accablé par toutes ces émotions qui lui nouent la gorge. Lorsqu’il reprend, c’est d’une voix éraillée. Pas très assurée.
« Je ne peux m’empêcher de t’en vouloir de m’avoir mis dans l’ombre, même si c’est injuste... »
Il déglutit, réfléchit à la meilleure façon de livrer ce qu’il a sur le cœur sans faire plus de mal qu’il en a déjà fait.
« Plus le temps passait, plus j’avais du mal à vivre comme ça. J’aurai dû t’en parler cependant, je ne tenais pas à t’enchainer ou à ce que tu sentes coupable. »
Un rire amer franchit ses lèvres.
« Quand je vois le résultat, je me dis que j’aurai dû t’en parler plutôt que d’essayer de gérer ça tout seul. »
Un soupir conclut ses aveux.
« Je t’aime. Je t’ai toujours aimé, c'est pour cela que j’ai autant souffert. Que j’ai ressenti notre manière de vivre comme un déni. Un rejet. »
Il secoue la tête avant de plonger son regard clair dans celui de Ruben.
« On s’est fait beaucoup de mal »
Wil s’est rapproché de Ruben. Son corps collé contre celui du brun. Il sent son souffle contre son visage et des souvenirs anciens viennent danser devant ses rétines. Un temps où ils étaient heureux. Où la vie n’était que promesses et rires. Lorsque sa bouche se pose sur celle du pianiste, il a oublié le présent. La douleur et la trahison. Il craint que plus rien ne soit comme avant.
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Occupation : pianiste de renommé depuis plusieurs années. son talent est reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art. Aujourd'hui, tout se retrouve basculé à cause de son accident. Il est en pause, mais il sait qu'une reconversion sera nécessaire malheureusement.
Résidence principale : Palo Alto (Californie) à 30 min de San Francisco. Une villa de plein pied, arborée qui lui ressemble. Aujourd'hui, elle semble vide, alors que par le passé, elle était pleine de vie. Subtil reflet d'une existence qui a basculée.
A San Francisco depuis : ses un an.
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Wilfried # Encore prisonnier de ses prunelles azurs qui hante la moindre de ses pensées. Le manque lié à son absence est une épée qui ne cesse de se loger dans sa poitrine. Cette colère muette qui le dévore, due à sa trahison, est un poison qui arpente ses veines et le met à terre. Il a toutes les raisons de le détester, le mépriser, l'arracher de son coeur et pourtant il est encore là, profondément ancré dans sa poitrine. Amour passionnel, amour cruel.

Infos sur le personnage : # possède une cicatrice le long de sa paume gauche, séquelle de son accident. est incapable de l'utiliser depuis.
# a une cicatrice profonde le long de sa cuisse gauche, résidu du travail acharné réalisé sur son corps durant son coma pour la sauver.
# fume comme un pompier depuis son réveil à l'hôpital. Il fume du cannabis thérapeutique pour contrôler ses douleurs qui lui déchirent l'âme.
# est accro aux anti-inflammatoires qu'il consomme à forte dose, car il refuse de se sentir plus handicapé qu'il ne l'est.

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CAMBER (prélien) # sa mère, son idole, celle qui lui a tout appris, qui a veillé sur lui contre vents et marées, celle qui l'a toujours poussé à se surpasser, lui a appris les pièges du métier et qui est toujours là à ses côtés comme une ancre solide sans laquelle il vaguerait sans port d'attache.
BRO/SIS' (prélien) # ils n'ont pas le même père et cela les a séparés durant des années. Ruben jaloux, lui faisait vivre la misère et il/elle lui rendait bien. Lorsque Ruben a découvert la réalité sur ses origines et qu'ils se sont retrouvés tout un été chez leurs grands-parents. Aujourd'hui, ils s'affectionnent, leur relation est soudée malgré des tensions naturelles dans une fratrie.

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WILFRIED # son ex-petit ami, petit ami, il ne sait plus. Son premier véritable amour. Celui qui a grandi en lui au point de l’aveugler. Celui qui l’a également meurtri et laissé blesser au bord de la route. Ils ont eu une belle histoire d’amour, une connexion magnifique. Il l’a aimé comme il n’avait jamais aimé quelqu’un d’autre. Le manque de lui menace de le tuer, mais sa fierté est trop forte pour accepter sa faiblesse. Jamais il ne fera le premier pas. Il est bien trop en colère contre lui et pourtant encore si profondément amoureux, qu'importe s'il l'a blessé comme personne d'autre.



     

A cet instant, il est dépossédé de toute force. Ses nerfs se sont relâchés sous l’intensité de cette crise de panique qui a manqué de le terrasser tant ses émotions sont à fleur de peau. Il craque littéralement. Le masque tombe et toute cette douleur qui tapie son âme explose comme un raz-de-marée. Il est épuisé de se battre. Depuis son réveil, il lutte corps et âme pour ne pas se laisser dévorer par ses sombres pensées qui l’invitent à croire qu’il n’est plus bon à rien. Plus rien n’a de sens. Il se sent si vide à l’intérieur, rien que sa colère envers Wilfried lui a permis de tenir, d’avancer dans l’attente de le revoir un jour et de pouvoir la déverser sur lui. Pour finir, se décharger de cette hargne ne l’apaise pas. Au contraire, elle ne fait qu’accentuer ce mal-être qui le dévore et il se retrouve pied à terre, complètement désemparé, perdu dans une vie qui n’a plus de sens. Il a tout perdu. Absolument tout. Ses pleurs muets sont des appels au secours qu’il s’est tant acharné à garder en lui, mais qu’il ne parvient plus à contenir. Il s’effondre comme il aurait dû le faire dès le début, mais qu’il s’est refusé de faire par fierté, par égard pour ceux qui se sont battus pour qu’il reste. Seulement, le poids de leurs attentes fini par le tuer à petit feu, surtout quand il est dépossédé de cette envie d’avancer. Son corps tremble, ses muscles lui font douloureusement mal et cette souffrance n’est rien en comparaison de son cœur qui semble s’être brisé au creux de sa poitrine. La voix éteinte de Wilfried trouble le silence qui semble avoir envahit la pièce. Il est interrompu par leurs respirations hachées qui mettent en exergue la fébrilité dans laquelle ils sont tous les deux prisonniers. Il ignore le temps qui file avant que le contact d’une main vienne prendre place sur son bras. La chaleur et la douceur de cette menotte, il la connait par cœur. Ce toucher, il se rend compte qu’il l’a attendu plus qu’il veut l’admettre. Il n’oppose aucune résistance à cette étreinte. Il laisse la chaleur de Wilfried envahir et recouvrir son épiderme frigorifié. Il est tétanisé, incapable de changer sa position alors que les propos du galeriste viennent bousculer son âme. Lui aussi rend les armes. Toute sa rancœur semble se déliter alors qu’ils retrouvent cette sensation d’être à sa place dans les bras de l’autre. Un autre qui l’a blessé au-delà de ce qu’ils auraient pu croire. Pourtant, cette affection est là, profondément ancrée en eux, impossible à nier. Ses muscles semblent se déraidir et ses sanglots semblent s’amoindrir à son contact. Il ne cherche pas à donner une raison à tout cela. Il n’a pas la capacité de le faire. Il devient de nouveau prisonnier de l’attraction qu’à toujours eu le timbre de la voix de son homme. Il l’écoute silencieusement, enregistre ses mots qui parviennent doucement à se faire un chemin dans son esprit. Il ne saisit pas tout. Son esprit sélectionne des brides sans tout assimiler. Je t’aime. Je t’ai toujours aimé, c’est pour cela que j’ai autant souffert. Que j’ai ressenti notre manière de vivre comme un déni. Un rejet. Cet amour qui les a tant aveuglés au point de se blesser mutuellement. Son émoi est perceptible dans l’intensité de ses prunelles. Lorsque son souffle vient se mêler au sien, il est prompt à tout oublié. Le besoin de le retrouver le prend en traitre malgré qu’il devrait vouloir le rejeter. Seulement, il n’en a pas la force, pas alors qu’il sent cette impatience de retrouver son contact envahir son épiderme. A cet instant, il ne sait plus ce qu’il ressent vraiment vis-à-vis de tout cela. Amour, haine, déception, bonheur. Tant d’émotions différentes mais qui le rendent fous. Suffisamment pour réagir favorablement à ce baiser que vient lui voler Wilfried. Un baiser qui enflamme une étincelle qu’il pensait éteinte. Son souffle se meurt tout contre ses lèvres alors qu’il vient s’en emparer à son tour. Son corps vient naturellement se tendre vers le sien. Sa main vient retrouver sa nuque, se perdre dans sa chevelure alors que cette exquise chaleur vient l’extirper de sa torpeur. Cette passion endormie reprend vie alors que le baiser se fait plus investigateur. Il prend les commandes de ce baiser et vient naturellement prendre place sur ses cuisses malgré la douleur latente qu’il perçoit dans celle de gauche et qui lui arrache une légère grimace. Son myocarde bat la chamade alors que ses lèvres livrent une lutte acharnée contre ses comparses. Son souffle est saccadé lorsqu’il s’en sépare et qu’il murmure tout contre ses lèvres : « Debería odiarte, mi amor. Tengo mis defectos, pero solo quería protegernos de los chismes. Tu eres mi amor. Estoy loco por ti. » Son front vient se poser sur le sien alors que sa voix est hachurée par l’émotion : « No debería amarte. Ya no y sin embargo... Te extraño hasta la muerte. » Il ajoute alors que ses prunelles finissent par rejoindre les siens pour s’ancrer en elles. « si… si de verdad me amas, no me dejes más. » Une bouteille lancée à la mer, dévoilant un message d’espoir que tout n’est vraiment fini, qu’ils peuvent reconstruire sur ses ruines. Il ne veut pas le perdre. Il a déjà trop perdu…
Wilfried Hoffman
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Les larmes de Ruben le tétanisent. Le poids de la culpabilité pèse de plus en plus sur ses épaules. Fardeau dont jamais il n’arrivera à se dédouaner. Il a bien essayé en se trouvant toutes sortes d’excuses, mais au fond, il sait qu’il n’en a aucune. Qu’il a détruit leur couple. Ce qu’ils étaient. Qu’il a bafoué la confiance et l’amour de Ruben. Qu’il a du mal à se regarder dans un miroir. Certes, en public il arbore un visage souriant, mais une fois rentré chez lui, il se noie dans l’alcool pour oublier le dégout qui l’envahit lorsqu’il songe à ce qu’il est devenu. À ce qu’il a fait.
Du bout des doigts, il tente d’essuyer maladroitement l’eau qui coule des yeux fatigués de son homme tout en murmurant d’une voix suppliante :
« Je t’en prie, ne pleure pas. Pas à cause de moi. Je regrette de t’avoir fait autant de mal. Je le regrette tellement même si cela ne change plus rien à ce qui a été dit et fait. »
il ressent la fatigue, l’abandon de son ex et c’est peut-être à cause de tout cela qu’il se permet de l’embrasser malgré la peur du rejet. Des mots assassins. Du mal qu’ils pourraient encore se faire.
Alors, entendre les mots de Ruben lui redonne espoir. C’est si inattendu. Jamais il n’aurait cru cela possible. Pas après ces derniers mois. Pas après ce qu’ils ont traversé. Le galeriste n’est pas certain qu’il aurait été aussi généreux envers son ex amant et cela le conforte dans l’idée qu’il ne mérite pas Ruben et encore moins son pardon. Ses mots d’amour. Il n’en est pas digne.
Malgré tout, ses bras s’enroulent machinalement autour du corps de son ex-compagnon, retrouvant les gestes qu’il faisait, avant. Contre son visage, le souffle de Ruben et toutes ses émotions reviennent.
Et le baiser lui fait tout oublier. L’espoir renait en sentant Ruben répondre avec ardeur. Les corps retrouvent leur place, l’un contre l’autre. Les caresses reviennent, timides, mais présentes. La tragédie s’efface durant quelques instants pour laisser place au couple qu’ils ont été.
Il s’ensuit l’aveu de Ruben sur son attitude et Wil est de nouveau déboussolé. Il vacille légèrement. Les mots sont pires qu’une claque. Tout cela pour le protéger. Il n’a jamais envisagé cette possibilité. Trop enfermé dans ses convictions. Encore une occasion ratée de parler. De s’ouvrir l’un à l’autre. Il y a tellement de gâchis entre eux. D’amour bafoué. Incompris.
« Comment a-t-on pu en arriver là alors qu’on s’aimait si fort... »
La faute à leurs vies trop trépidantes. Au besoin d’être sur le devant de la scène. Ce flot perpétuel de soirées et de réceptions. Cette vie facile et factice par certains aspects. Le galeriste n’a pas les réponses, mais il sait qu’il est responsable du massacre et rien que cela l’afflige.
Il y a ces mots dont il a rêvé et qui maintenant lui font peur. Ils donnent plus de poids à sa culpabilité, mais c’est d’une voix tremblante qu’il avoue :
« J’ai tant souhaité entendre ces mots sortir de ta bouche. Si tu savais. »
Son torse se soulève au rythme de sa respiration saccadée.
« Tu as raison, tu ne devrais plus m’aimer. Je ne le mérite pas cependant, j’ai besoin de ton amour. De ta présence. Le vide de ces derniers mois a été trop intense. »
Il ferme les yeux tout en restant le front collé à celui de Ruben.
« Je suis perdu sans toi. »
Ses paupières se ferment avant de s’ouvrir sur le visage de son homme.
« Tu es l’homme de ma vie et je ne peux pas vivre sans toi. »
Les aveux sont murmurés d’une voix étouffée par l’émotion. Il se souvient de toutes les fois où il lui a dit ‘je t’aime’, le sourire aux lèvres, les yeux pétillants. Il était certain alors que rien ne les séparerait jamais. Qu’ils avaient la vie et un avenir prometteur devant eux. Aujourd’hui, le rêve est brisé autant que Ruben. Un frisson parcoure son échine et sa culpabilité revient comme une seconde peau. Délicatement, il entraine Ruben vers le salon et le canapé. La fatigue marque les traits de son compagnon et même s’il est loin de se douter de la souffrance qui coule dans chacune des fibres de son être, il peut imaginer que la douleur doit rôder et sortir à la moindre occasion.
Autour de lui, rien n’a changé et cela le trouble. Le même décor. Les mêmes odeurs. Le parfum de Ruben qui flotte dans la maison. Trace olfactive qu’il pourrait suivre les yeux fermés. Il repense à la chambre et les images s’imposent. Vivaces. Vivantes.
Dans la cheminée, un feu meurt doucement. Il a toujours aimé cet endroit. Chaleureux. Sous ses pieds, les grands tapis rouges. Il installe Ruben à sa place sur le grand canapé en cuir clair tandis qu’il vient s’agenouiller à ses pieds, sur le tapis qui lui aussi est inchangé.
Rien dans le décor n’a changé, mis à part eux.
Il s’empare de la main gauche de Ruben et plonge son regard dans la paume, comme s’il voulait lire les lignes de la destinée, sauf que dans ce cas, le destin a laissé une balafre.
« Oh mon Dieu, comment j’ai pu te faire une chose pareille... »
Wilfried avait entendu dire que Ruben était dans un sale état, mais il avait préféré croire que les gens exagéraient. Seulement, face au musicien, il sait maintenant que tout était en dessous de la vérité. Il dépose un baiser dans la main meurtrie. Puis un autre, suivi de plusieurs autres, essayant de gommer la marque de tout le mal qu’il a fait.
« Si je pouvais prendre toute ta douleur, je le ferais. Je me sens tellement coupable. Minable. 
tout en parlant, il secoue la tête.
« Je veux voir le reste. Je veux voir ton corps. Me rendre compte à quel compte je t’ai fait souffrir. Je t’ai meurtri. »
Il fixe Ruben et demande, d’une voix tremblante d’émotion :
« Tu es certain de vouloir encore de moi ? Parce que même moi, je ne veux plus de ma personne. Je me dégoûte tellement... »
Il se penche et vient enfouir son visage sur les cuisses de Ruben.
« Pardonne-moi...pardonne-moi... »
Les mots sortent comme une litanie. Wil n’arrive pas à se pardonner et il n’est pas certain de réussir à accepter le pardon de Ruben, pas après avoir vu son corps meurtri. Sa carrière brisée. Le remord le ronge. Il mérite son châtiment.
Philip Leeroy
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Occupation : pianiste de renommé depuis plusieurs années. son talent est reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art. Aujourd'hui, tout se retrouve basculé à cause de son accident. Il est en pause, mais il sait qu'une reconversion sera nécessaire malheureusement.
Résidence principale : Palo Alto (Californie) à 30 min de San Francisco. Une villa de plein pied, arborée qui lui ressemble. Aujourd'hui, elle semble vide, alors que par le passé, elle était pleine de vie. Subtil reflet d'une existence qui a basculée.
A San Francisco depuis : ses un an.
Mes z'amours : Trop tard pour pardonner... Tumblr_nzm5d7LPMe1qmqinzo4_250
Wilfried # Encore prisonnier de ses prunelles azurs qui hante la moindre de ses pensées. Le manque lié à son absence est une épée qui ne cesse de se loger dans sa poitrine. Cette colère muette qui le dévore, due à sa trahison, est un poison qui arpente ses veines et le met à terre. Il a toutes les raisons de le détester, le mépriser, l'arracher de son coeur et pourtant il est encore là, profondément ancré dans sa poitrine. Amour passionnel, amour cruel.

Infos sur le personnage : # possède une cicatrice le long de sa paume gauche, séquelle de son accident. est incapable de l'utiliser depuis.
# a une cicatrice profonde le long de sa cuisse gauche, résidu du travail acharné réalisé sur son corps durant son coma pour la sauver.
# fume comme un pompier depuis son réveil à l'hôpital. Il fume du cannabis thérapeutique pour contrôler ses douleurs qui lui déchirent l'âme.
# est accro aux anti-inflammatoires qu'il consomme à forte dose, car il refuse de se sentir plus handicapé qu'il ne l'est.

Mes relations :
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CAMBER (prélien) # sa mère, son idole, celle qui lui a tout appris, qui a veillé sur lui contre vents et marées, celle qui l'a toujours poussé à se surpasser, lui a appris les pièges du métier et qui est toujours là à ses côtés comme une ancre solide sans laquelle il vaguerait sans port d'attache.
BRO/SIS' (prélien) # ils n'ont pas le même père et cela les a séparés durant des années. Ruben jaloux, lui faisait vivre la misère et il/elle lui rendait bien. Lorsque Ruben a découvert la réalité sur ses origines et qu'ils se sont retrouvés tout un été chez leurs grands-parents. Aujourd'hui, ils s'affectionnent, leur relation est soudée malgré des tensions naturelles dans une fratrie.

ΦΦ LOVE ΦΦ

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WILFRIED # son ex-petit ami, petit ami, il ne sait plus. Son premier véritable amour. Celui qui a grandi en lui au point de l’aveugler. Celui qui l’a également meurtri et laissé blesser au bord de la route. Ils ont eu une belle histoire d’amour, une connexion magnifique. Il l’a aimé comme il n’avait jamais aimé quelqu’un d’autre. Le manque de lui menace de le tuer, mais sa fierté est trop forte pour accepter sa faiblesse. Jamais il ne fera le premier pas. Il est bien trop en colère contre lui et pourtant encore si profondément amoureux, qu'importe s'il l'a blessé comme personne d'autre.



     
Comment a-t-on pu en arriver là alors qu’on s’aimait si fort… C’est la question que Ruben se pose depuis le jour où Wilfried lui a révélé son infidélité et tous les griefs qu’il avait à son égard. Cette dispute a été si brutale et dévastatrice que le pianiste n’a pas eu la capacité d’encaisser la nouvelle sans avoir l’illusion d’être frappé par une épée de Damoclès. Sa raison lui a échappé. Son cœur s’est disloqué de sa poitrine et il s’est senti si détruit et dévasté qu’il n'a pas pu se défendre, chercher à lui faire entendre raison. Non, il s’était retiré, éloigné de cette violence pour éviter de faire exploser son couple en mille morceaux. Il était parti pour mieux revenir. Il n’avait pas envisagé d’avoir un accident, encore moins que ses ailes se brisent et qu’il ne soit plus qu’un amas de chair déchirée et détruite, sans projet d’avenir. Rien ne s’était passé comme il l’avait désiré. Aujourd’hui, il n’est plus le même homme. Il a changé. Il est plus torturé, taciturne et aigri. Les ténèbres ont gagné du terrain sur sa nature joviale au point où il a la sensation de jouer un rôle lorsqu’un sourire vient éclairer ses traits. Il a la sensation d’être mort. Du moins, il le pensait jusqu’à que Wilfried ne vienne à lui et le bouscule avec cette passion qu’il a été le seul a éveillé en lui, en sus de sa musique. Il a tant besoin de ressentir de nouveau, de s’extirper de ce bloc de glace dans lequel il s’est enfermé. Il veut vivre même si c’est douloureux. Il a besoin de cet amour. L’idée de le perdre lui est intolérable. Il sait que rien ne sera simple. Il ressent encore cette colère au creux de son ventre, mais à cet instant, il rend les armes, parce qu’il ne peut pas lutter contre cet amour qui le ravage pour cet homme. J’ai tant souhaité entendre ces mots sortir de ta bouche. Si tu savais. Est-ce qu’il était tellement aveuglé qu’il n’a pas su voir que chacun de ses nouveaux morceaux était des odes à cet amour qui le dévorait pour lui ? Qu’il eût eu envie de partager tous ces instants de rêves avec lui, mais avait accepté le fait de le faire qu’au travers des échanges écrits et oraux ? Wilfried semble confirmer le fait qu’il ne devrait plus l’aimer. Ces mots sont pénibles à entendre. Tout simplement parce qu’ils sont lourds de sens et mettent en évidence le ressentiment que le galeriste a envers lui-même. Pourtant, il semble avoir besoin de cette affection autant que lui. La solitude indue par l’absence est insupportable. Il en est lui-même victime. A cet instant, il se sent de nouveau vivant. Son myocarde bat à tout rompre dans sa poitrine alors qu’il sent une exquise chaleur envahir sa poitrine. Cette ivresse lui avait cruellement manqué et les paroles du galeriste ne font qu’accentuer l’intensité de son émotion. Ses prunelles transluisent de fébrilité. Il a du mal à prendre conscience de ce qu’il se passe réellement. Il se laisse apprivoisé par les paroles du galeriste, écho de ce qu’il ressent au plus profond de son âme malgré cette colère qui l’a aveuglé au cours des derniers mois. A cet instant, il lui pardonne tout. Il veut juste qu’il ne le quitte plus. C’est son souhait le plus cher. La vie lui semble si dénuée de sens depuis son réveil. Peut-être que la présence du galeriste lui donnera la possibilité de croire qu’un avenir est possible, même s’il sera différent de celui qu’il avait envisagé ? Il veut y croire. Il se laisse manier par les menottes de son amant. Son regard suit ses mouvements et ses actions. Sa main détruite se retrouve prisonnière de l’une du galeriste. Son premier reflexe est de la retirer, l’empêcher de voir cette hideuse cicatrice qui orne sa chair. La chair est encore boursoufflée et révèle le travail acharné mené par les chirurgiens lors de l’opération. Il déteste cette cicatrice, les conséquences de sa présence et les raisons qui l’ont créée. Il manque même de lui arracher sa main. Il ne veut pas qu’il la regarde, qu’il voit à quel point, il ne sera plus jamais le génie qu’il a connu, celui qui venait se perdre derrière les notes de son piano pour l’apaiser après une longue journée de travail. Son instrument, il ne le fera plus jamais chanter. Pourtant, sa main ne bouge pas de la sienne. Il le laisse maître de l’instant même s’il sent sa respiration se faire courte, rare, un peu comme s’il retenait son souffle. Il sent de nouveau l’émotion lui retourner les tripes. Un hoquet le prend en traitre alors que Wilfried embrasse sa peau avec révérence. Cette partie de son être qu’il méprise depuis son réveil. Ses paroles sont de véritables coups de massues pour son âme. Elles le sonnent, le laissent désarmés et pantois. Il ne sait pas quoi répondre, quoi ressentir. C’est tellement confus ce qu’il éprouve à cet instant. Il sent une migraine poindre dans son cerveau, lui arrachant un grognement alors que ses prunelles se perdent sur les traits de son amant complètement dévasté. Lui aussi est détruit. Il le perçoit dans la lueur de son regard. La fierté affichée plus tôt n’est qu’un leurre pour masquer le mépris qu’il éprouve envers lui-même. Cela le touche et le tiraille au point qu’il ne peut pas être insensible. Sa main valide vient naturellement se perdre dans sa chevelure courte. Ses phalanges retrouvent le toucher de son cuir chevelu, la chaleur de sa peau qui lui apporte une ancre. « No sé si podría perdonarte completamente por lo que pasó. » Il lui murmure avec émotion. Sa respiration est vive alors qu’il sent une boule d’émotion se former dans sa poitrine. « Pero yo te quiero. » Il ajoute en venant caresser le creux de sa nuque. Son regard vient chercher le sien. « Odio la idea de verte en este estado. me mata, mi amor. » Il continue avec émotion. « No eres responsable de lo que me pasó. Tenía muchas ganas de creerlo, pero no estabas conduciendo. » Il lui indique dans un soupir avant de conclure. « Soy yo. Soy responsable. El único. » Une vérité dure à dire et sans doute difficile à entendre pour l’autre. Inconsciemment, il le prive d’avoir ce sentiment de culpabilité vis-à-vis de ce qui lui est arrivé. Il est une des raisons, mais sa trahison n’est pas la seule qui l’a fait perdre le contrôle de son véhicule et de foncer dans une barrière de sécurité. Il n’aurait pas du conduire cette nuit-là. Il aurait dû rentrer à pied ou se confronter à Wilfried au lieu de le fuir, de s’échapper de cette cruelle réalité. Quel véritable gâchis. Aujourd’hui, ils ne sont plus l’ombre d’eux même. Juste assez pour ne former qu’un seul homme. Pourtant, il ne voit que cette perspective. Wilfried est son seul espoir.
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A San Francisco depuis : Wil s'est établi à San Francisco depuis une dizaine d'années.


     
Il y a les paroles échangées, aussi surréalistes que la situation. L’alcool coule encore dans ses veines. Il en a trop bu pour que cela s’évapore rapidement. Néanmoins, il a envie d’y croire. Se dire que ce moment existe vraiment. Qu’il n’est pas en train de cuver avachi sur le sol de sa chambre. Ruben est si… réel. De temps en temps, il perd le fil de ses paroles. Cela fait un moment qu’il n’a pas entendu les sonorités chaudes de la langue maternelle de son homme. Sa bouche est sèche et il tourne instinctivement le regard vers l’endroit où se trouve les alcools. Ils n’ont pas changé de place. Rien n’a changé sauf eux. Il sent la soif le tarauder. Un léger tremblement s’emparer de son corps. De ses mains. Rien de bien important. Juste le manque. Wil tente de se reprendre. De se dire qu’il comblait dans l’alcool l’absence de Ruben. Maintenant que les choses semblent s’apaiser, revenir à la normale, il n’a plus besoin d’oublier en buvant jusqu’à s’effondrer. Il ne veut pas rester l’épave qu’il est devenu. Il arrive encore à donner le change à la galerie, mais pour combien de temps encore avant que les ravages de l’alcool ne se voit. Avant que cela ne devienne une addiction. Un nouveau départ est la chance qu’il doit saisir. Arrêter de se détruire et surtout de détruire Ruben. Devenir responsable et essayer de créer cet avenir qu’il envisageait avec optimisme. Pourtant, l’aveu de son ex-compagnon sur sa culpabilité le dérange. Il ne supporte pas l’idée d’être affranchi de son acte. Certes, il n’avait pas le volant entre les mains, cependant sa culpabilité est bien réelle. Sa trahison aussi. Néanmoins, il ne contredit pas le musicien. Revenir sans cesse sur leur responsabilité est stérile. Ils sont leurs pires bourreaux. Un soupir s’extrait avec difficulté de ses lèvres tandis que la main de Ruben glisse dans sa chevelure. Ses paupières se ferment et le passé revient avec violence. Si fort qu’il en pleurerait. Il sent sa gorge se nouer. Son corps se crisper. Il veut garder cette sensation vivante. Il ne supportera plus de la voir s’éloigner encore une fois. Il se demande comment il a pu être aussi aveugle. Comment il a pu passer à côté de tout ça. Ne rien voir. Ou ne voir que ce qui l’arrangeait. Aurait-il couché avec Thiago si Ruben était rentré plus souvent. S’il avait osé afficher leur relation face aux autres… il aime se dire que non. Encore une fois, il est trop tard pour tenter de réécrire le fiasco de leur vie. Il doit mettre son énergie pour reconstruire ce qui peut être sauvé. Car il veut y croire. Il se redresse et ses mains viennent emprisonner le visage tourmenté de celui qui est sa raison de ne pas sombrer complètement. De ses pouces, il caresse la mâchoire et un discret sourire prend place sur ses lèvres. Il sent la barbe naissante et le crissement caractéristique que cela provoque à chaque passage. Il y a sa bouche qui vient se poser sur la bouche de Ruben. Ce besoin de retrouver des gestes familiers. De s’ancrer à nouveau dans ce qu’ils étaient. Dans ce couple amoureux. Il se redresse un peu plus et son baiser devient plus insistant. Plus fougueux. Il aimerait rester maitre de lui, mais ses émotions prennent le dessus tout comme ses envies. Grâce à un effort surhumain, il arrive à se dégager de cette étreinte. Il ne sait pas s’il peut continuer. Il ne sait pas jusqu’où il peut aller. Ses paroles sont encourageantes cependant, il préfère rester prudent. Alors, il demande d’une voix chevrotante :
« Tu crois que l’on peut se donner une seconde chance. Tu en as envie ? »
Une grande goulée d’air soulève sa cage thoracique tandis qu’il enchaine d’une voix qui n’est toujours pas assurée :
« Moi, j’en ai envie. »
Il n’ose pas rajouter que cela lui semble trop beau pour être vrai. Qu’il a peur que Ruben change d’avis. Ne puisse jamais revoir en lui l’homme qu’il était avant. Tous ses tourments sont trop présents pour que le moment soit idyllique.
« Je n’ai pas l’impression de mériter ton pardon, ni une éventuelle seconde chance et pourtant, j’ai très envie d’y croire. De croire encore en nous.»
Son regard suppliant accroche celui de Ruben tandis qu’un sourire un peu plus prononcé arrive sur ses lèvres. Ses mains qu’il avait finies par poser sagement de chaque côté du musicien remontent maintenant sous le tissu. Du bout des doigts, il effleure la peau et un gémissement franchit ses lèvres tant le manque lui fait mal. Depuis sa courte relation avec Thiago et l’accident de son ex-compagnon, le galeriste n’a plus touché personne. Il s’est noyé dans le travail pour ne plus penser. Pour s’anesthésier. Pour oublier qu’il était encore vivant et en pleine possession de ses moyens alors que Ruben était brisé par sa faute. Il est convaincu qu’il n’aurait pas pu toucher qui que ce soit. Pas envie. Plus envie. 
Son toucher est hésitant. Il y a toujours cette impression de ne pas mériter cette chance, pourtant, il continue. Lentement. De légers effleurements. Wil s’attend à tout moment à être rejeté. Il attend le soufflet qui le remettra à sa place. Il déglutit et retire ses mains de sous le tissu pour le remettre sagement de chaque côté des cuisses de Ruben. Sous ses doigts, la texture du cuir. De la peau aussi. Différente. Pas bandante comme celle de Ruben.
« Je sais que je ne devrais pas, mais ça m’a tellement manqué. Tellement... »
Sa voix sonne comme une prière. Un besoin de se justifier. Presque une excuse d’avoir osé poser la main sur lui.
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Occupation : pianiste de renommé depuis plusieurs années. son talent est reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art. Aujourd'hui, tout se retrouve basculé à cause de son accident. Il est en pause, mais il sait qu'une reconversion sera nécessaire malheureusement.
Résidence principale : Palo Alto (Californie) à 30 min de San Francisco. Une villa de plein pied, arborée qui lui ressemble. Aujourd'hui, elle semble vide, alors que par le passé, elle était pleine de vie. Subtil reflet d'une existence qui a basculée.
A San Francisco depuis : ses un an.
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Wilfried # Encore prisonnier de ses prunelles azurs qui hante la moindre de ses pensées. Le manque lié à son absence est une épée qui ne cesse de se loger dans sa poitrine. Cette colère muette qui le dévore, due à sa trahison, est un poison qui arpente ses veines et le met à terre. Il a toutes les raisons de le détester, le mépriser, l'arracher de son coeur et pourtant il est encore là, profondément ancré dans sa poitrine. Amour passionnel, amour cruel.

Infos sur le personnage : # possède une cicatrice le long de sa paume gauche, séquelle de son accident. est incapable de l'utiliser depuis.
# a une cicatrice profonde le long de sa cuisse gauche, résidu du travail acharné réalisé sur son corps durant son coma pour la sauver.
# fume comme un pompier depuis son réveil à l'hôpital. Il fume du cannabis thérapeutique pour contrôler ses douleurs qui lui déchirent l'âme.
# est accro aux anti-inflammatoires qu'il consomme à forte dose, car il refuse de se sentir plus handicapé qu'il ne l'est.

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CAMBER (prélien) # sa mère, son idole, celle qui lui a tout appris, qui a veillé sur lui contre vents et marées, celle qui l'a toujours poussé à se surpasser, lui a appris les pièges du métier et qui est toujours là à ses côtés comme une ancre solide sans laquelle il vaguerait sans port d'attache.
BRO/SIS' (prélien) # ils n'ont pas le même père et cela les a séparés durant des années. Ruben jaloux, lui faisait vivre la misère et il/elle lui rendait bien. Lorsque Ruben a découvert la réalité sur ses origines et qu'ils se sont retrouvés tout un été chez leurs grands-parents. Aujourd'hui, ils s'affectionnent, leur relation est soudée malgré des tensions naturelles dans une fratrie.

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WILFRIED # son ex-petit ami, petit ami, il ne sait plus. Son premier véritable amour. Celui qui a grandi en lui au point de l’aveugler. Celui qui l’a également meurtri et laissé blesser au bord de la route. Ils ont eu une belle histoire d’amour, une connexion magnifique. Il l’a aimé comme il n’avait jamais aimé quelqu’un d’autre. Le manque de lui menace de le tuer, mais sa fierté est trop forte pour accepter sa faiblesse. Jamais il ne fera le premier pas. Il est bien trop en colère contre lui et pourtant encore si profondément amoureux, qu'importe s'il l'a blessé comme personne d'autre.



     
Sa langue maternelle s’exprime librement. Ruben a toujours eu plus d’aisance à exprimer ses émotions dans la langue de son cœur que celle qu’on lui a appris. Il a toujours été bilingue, mais doit cette habitude à sa mère qui a toujours parlé sa langue maternelle lorsqu’elle voulait mettre des mots sur des émotions. Wilfried a appris à composer avec cette habitude. Le fait qu’il voyage énormément et a dû apprendre les bases de certaines langues lui a permis de comprendre toujours une partie ce qu’il voulait dire lorsque ses émotions étaient tellement à fleur de peau qu’il ne parvenait qu’à les exprimer qu’en espagnol. A cet instant, il lui est difficile de faire autrement. Il n’en a pas conscience tant il se sent complètement ravagé par ces émotions. La détresse de Wilfried ne le rend pas insensible. Bien au contraire, elle ne fait qu’accentuer sa propre détresse et lui donne envie de l’en décharger. Il ne peut lutter contre ce sentiment, ce besoin d’alléger son âme pour lui permettre de retrouver la surface pour prendre un peu d’air. Il ne veut pas qu’il sombre. Il ne veut pas qu’il suive ses pas. Il ne sait pas s’il pourra lui pardonner ce qu’il s’est passé, s’il sera en mesure de ne pas lui reprocher à l’avenir, mais la seule chose dont il est certain, c’est qu’il l’aime encore. Un amour dont il a cherché à se défaire sans y parvenir. Cette affection qui l’empêche de le repousser, de l’envoyer au diable et d’être hermétique à ses émotions. Il ne parvient plus à lutter. Il est épuisé de le faire. Encore plus lorsqu’il sent les paumes du galeriste se poser sur sa mâchoire. Leurs pressions lui arrachent un soupir de soulagement. Ce toucher lui fait un bien fou, encore plus sous la caresse de ses pouces qui lui offre une caresse tant attendue. Cette douceur qui s’est fait tant faite désirée. Ces lèvres qu’il retrouve dans un soupir tremblant alors qu’il sent ses émotions prêtes à exploser. Un baiser qui se veut sage dans un premier temps avant de se faire plus fougueux. Le besoin de retrouver cette ivresse qui leur retournait la tête et les tripes est puissant. Ruben se donne à ce baiser sans concession. Il lui offre ses lèvres alors que leurs langues partent à la conquête de l’autre dans une danse endiablée. Leurs respirations se fait plus fortes et ils semblent avoir du mal à retrouver leurs souffles lorsque le manque d’air se fait ressentir. Est-ce qu’il pense qu’ils peuvent se donner une seconde chance ? Bien sûr. Ce stupide espoir a hanté tant de ses nuits. C’est par fierté qu’il n’a pas fait le premier pas. Il a voulu croire qu’il pouvait juste tourner la page sans lui, mais au fond, il n’a fait qu’errer, tout comme Wilfried. Il hoche seulement la tête en signe de réponse. Il n’a pas la capacité de parler à cet instant. Ses poumons lui semblent si lourds dans sa poitrine, il peine à respirer convenablement alors qu’une boule s’est installée dans le creux de son ventre. Le souhait prononcé par Wilfried fait écho au sien. Son regard suppliant l’émeut profondément au point où il ne peut contenir un hoquet dû à l’émotion qui fait rage au creux de sa poitrine. « Yo también mi amor. » Un murmure à peine audible tant les mots peinent à s’extirper de ses lèvres. Son épiderme tremble sous la caresse des phalanges de Wilfried sur son épiderme. Il retrouve l’intimité de ce contact qui s’est tant fait désirer. Il s’est fait choyer par ses proches. Des amis l’ont étreint, sa mère s’est efforcée de lui transmettre sa tendresse, mais aucune personne ne l’a fait sentir homme de nouveau. Il retrouve cette sensation sous le passage de ces doigts qui arpente sa chair. Il sent le toucher hésitant et cela accroit sa fébrilité. Il craint de ne plus être aussi désirable que par le passé. Sa main n’est qu’une partie des séquelles que cet accident lui a donné. Sa jambe gauche est défigurée par une cicatrice qui le révulse profondément à chaque fois que son regard se pose sur lui. Wilfried continuera-t-il de le désirer lorsqu’il y fera face ? Il l’ignore. Il ne pourrait pas lui en vouloir. Son cœur bat vigoureusement dans sa poitrine. Il a la sensation qu’il pourrait s’en extirper tant ses battements l’assourdissent. Les paroles de Wilfried lui font à la fois du bien et du mal. Il ne sait pas comment y réagir. Ces émotions sont assez conflictuelles à cet instant, mais il est certain d’une chose : sa détresse agit comme des coups de massue. Un soupir empreint de douleur s’échappe de ses lèvres alors qu’il vient poser son front contre son épaule. Son visage vient se nicher dans sa nuque alors qu’il descend à sa hauteur pour l’enserrer dans ses bras. Sa poitrine se soulève difficilement à un rythme presque similaire à celui du galeriste. Il s’enivre de son odeur, laisse ses lèvres embrasser sa peau offerte. L’odeur de l’alcool vient troubler les souvenirs de leurs précédentes retrouvailles du passé. Aujourd’hui, tout a changé, sauf ce sentiment d’appartenance qu’il a lorsqu’il est dans le creux de ses bras. « Te extrañé mi amor. No quiero luchar. Solo quiero encontrarte. » Il murmure contre sa mâchoire qu’il dévore de baisers révérencieux alors que sa main vient se loger dans sa nuque avant de rejoindre sa mâchoire. Ses prunelles retrouvent celles de son amant. Il perçoit qu’il ne saisie pas tout ce qu’il lui dit et en saisie la répondre. « Mierda… Tu… Tu m’as manqué… également… Ne t’excuse pas… Touche-moi… Aime-moi… Por favor… Te necesito, mi amor. » Il murmure à l’orée de ses lèvres alors qu’il vient l’embrasser délicatement, avec une délicatesse qu’il n’a jamais eue, car à cet instant, il est mis à nu, sans défense et qu’il a besoin de le retrouver. C’est peut-être une mauvaise idée, pas le bon moment, mais il ne peut lutter contre ce besoin. Il veut retrouver la sensation d’être un homme. D’être son homme.  
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