Under my skin - Past - Lane & Logan

L’inquiétude était imperceptible derrière le calme olympien du pilote, mais elle était bel et bien là. Il savait qu’il y avait un risque que la confiance de Lanister s’ébranle au fil de ses absences. Il semblait que leurs divers échanges de SMS et d’appels suffisait à apaiser la nature craintive du barman, mais un élément inconnu avait bousculé l’équilibre précaire. Il n’avait aucune connaissance de cet élément, mais il savait qu’il s’était passé quelque chose et que cela travaillait son compagnon. Suffisamment pour qu’il décide de se lancer dans un marathon d’heures de travail interminables pour chasser ses inquiétudes au dehors de son travail. Il enchainait tellement les heures qu’il avait moins d’heures pour se reposer, que lui, grand sportif de haut niveau. Ce qu’il avait du mal à accepter. Pourtant à plus de mille kilomètres de lui, sa marche de manœuvre était faible. Seulement s’il acceptait de rester à Monaco. Ce qui n’était pas le cas. Lane avait besoin de lui. Il ne le disait pas clairement, mais c’était évident dans la teneur de ses propos. Suffisamment pour tirer une sonnette d’alarme dans l’esprit du pilote et qu’il concède à réorganiser son programme d’entrainement pour grapiller 78h pour aller rejoindre son compagnon avant de reprendre son entrainement. Michael avait grincé des dents. Il savait que le manque d’entrainement pouvait avoir des incidences sur la maîtrise de sa voiture. Parce que sur la piste, il ne fallait faire qu’un. Seulement, il ne lui avait pas laissé le choix. Il avait déjà réservé son jet privé alors qu’il conduisait sa voiture de location jusqu’à l’aéroport de Nice. Il n’avait pas eu d’autres choix que de se plier à sa demande et d’accélérer la procédure d’achat de sa nouvelle demeure. « J’ai besoin des clés dans 48h. Fais en sorte d’avoir les papiers, s’il te plait. Cela fait trop longtemps que ça traine. » Il avait indiqué avec fermeté. Il n’était pas du genre à hausser la voix, mais il avait besoin que ce dossier avance immédiatement. Il voulait qu’ils aient leur maison. « Tu sais comment ça marche Logan. Il te faudra mettre un chèque sur la table. » Lui avait indiqué Michael dans un soupir mal à l’aise. J’ai fait tout ce que j’ai pu, par rapport aux consignes que tu m’as donné, sans faire de surplus. » Il lui rappelait aimablement. « Je sais. Fais le chèque s’il le faut, qu’importe le montant. » Michael avait pouffé. « Eh bien, si on m’avait dit que Logan Johnson allait jeter l’argent par les fenêtres un jour, je ne l’aurai pas cru. Qui est le plus dépensier aujourd’hui ? » Son ami le raillait. C’était de bonne guerre. « C’est pour la bonne cause et s’il faut que je fasse des dépenses superflues pour avoir ce que je veux, je le ferai. » Il lui avait indiqué alors qu’il arrivait au sein du parking de l’aéroport. « J’y suis, alors fais ce que je te demande de faire, Michael. S’il te plait. » Il lui avait demandé avec amabilité. « Ok, ok, Roméro. Je vais m’appliquer à avoir ce que Monseigneur désire. » Il avait déclaré dans un rire. « Bon voyage, Logan. » Il avait raccroché en laissant Logan dans ses pensées. Sans doute que son action était déraisonnée. Elle l’était assurément, mais ça ne prouvait qu’une chose : qu’il aimait Lane. Il était prêt à tout pour lui offrir l’équilibre dont il avait besoin. C’était une sensation étrange qui l’avait habitée jusqu’à qu’il revienne sur le sol Américain. Le voyage était long. Il avait pu grapiller quelques heures de sommeil, ce qui avait été plus que bénéfique. Chaque heure de sommeil valait son pesant d’or sur sa force physique. Il avait naturellement récupéré sa voiture au parking pour rejoindre le quartier de Yerba Buena. D’après le planning que lui avait donné Lanister, il était au palace. C’est là qu’il allait le retrouver. En arrivant à l’accueil, il prit naturellement une suite alors qu’il prenait un papier et un crayon pour apposer un message. Un message à l’attention de Lanister qu’il demanda à être remis au premier concerné. Il viendrait sans doute après son service. Logan récupère donc la carte magnétique de sa chambre et monte naturellement s’y installer. Après une douche bien mérité pour détendre ses muscles, il tronque sa tenue pour un jean et une chemise en lin qui lui donne un style décontracté. Il décide de rester pied nu pour se sentir à son aise avant de s’installer pour lire les différents messages de Michael qu’il lui a envoyé. « C’est bon, j’ai réussi à conclure la vente. Ils se sont contentés d’un chèque de 500 000 $. Tu ne t’en sors pas trop mal, j’avais tapé dans les 1 000 000 $. En revanche prépare toi à faire un autographe et accueillir un gamin de 14 ans sur la piste la prochaine fois que tu es de retour à Los Angeles. Félicitation Champion ! Plus que ta demeure de ministre à vendre ! » Un sourire vient se loger sur ses lèvres alors qu’il découvre la nouvelle. L’envie de l’appeler est présente et il n’hésite pas. « Salut. Merci pour le boulot. Tu es le meilleur ! » Il lui indique alors qu’un rire accueille ses propos. « Arrête de me ménager, tu vas me faire prendre la grosse tête, Logan. Les clés seront disponibles à 14h à l’agence. J’ai aménagé ton planning. Tu vas pouvoir rester jusqu’à demain 18h, mais après-midi. J’ai programmé ton jet pour demain, tout comme la location de voiture. Je sais, je sais, tu m’aimes. Pas besoin de me le dire. En revanche si ça ne dérange pas, Monsieur, j’aimerai bien me reposer. A plus ! » Il lui raccroche au nez dans un rire qui le fait rouler des yeux. Michael a une personnalité extravertie qui dénote toujours de la sienne, résolument plus introvertie, mais il fait un excellent travail. Il a conscience qu’il lui doit beaucoup de choses. Beaucoup à cet instant alors qu’il a œuvré pour lui donner ce qu’il voulait. Maintenant, il n’a plus qu’à attendre que Lanister arrive alors il s’installe pour regarder la diffusion du dernier grand prix pour l’analyser. Ce qu’il aurait fait avec ses collègues s’il n’avait pas modifié ses plans, mais ça lui permettra d’avoir un peu d’avance et de pouvoir partir d’une base pour les échanges. Finalement, un coup perceptible contre le bois de la porte se fait attendre. Logan se lève immédiatement après avoir mis pause sur l’écran de télévision en abandonnant ses notes. Il ouvre la porte et retrouve avec plaisir la silhouette de son compagnon. Un homme qui ressemble à son homme, sans lui ressemblait totalement. Ces traits sont tirés, ses prunelles dénuées de leur éclat naturel de malice. Il y a un problème. Ce n’est plus une suggestion. C’est une réalité. Alors il se décale de la porte pour l’ouvrir plus amplement, attrapant son bras pour l’attirer au sein de la chambre. Il referme naturellement la porte pour y coller son amant, le retenir prisonnier de ses bras alors que ses lèvres s’emparent des siennes dans un lent et passionné baiser. « Hé, ce n’est que moi. Dois-je comprendre que tu n’es pas enchanté de me voir ? » Il le provoque aimablement en venant plonger ses iris dans les siennes. Ses mains sont logées autour de sa mâchoire pour l’obliger à garder son regard sur lui. « Dis-moi ce qui ne va pas. » Il lui ordonne avec douceur alors qu’il vient embrasser son front du bout de ses lèvres. « Ça fait du bien de te sentir de nouveau. » Il lui avoue avec tendresse, alors que son corps le maintient encore contre le bois de la porte. Il n’est nullement disposé à s’en écarter. Pas alors qu’il sent les nerfs de Lanister se relâcher contre lui, car il se sent enfin en sécurité. Et c’est fou comme la confiance de Lanister en lui, lui procure une telle satisfaction. Sa place est avec lui, avec son amant et soumis. Il en est encore plus convaincu.

Les muscles de Lanister semblent se détendre lorsqu’il laisse sa chaleur envahir son échine dans cette étreinte purement affectueuse. Il sait qu’il y a quelque chose qui travaille Lanister. Il en a désormais la certitude alors qu’il semble chercher en cette étreinte, un appui sur lequel se reposer. Il semble disposé à rendre les armes désormais que sa fébrilité est à son paroxysme, tout en sachant que cela va nécessiter encore des efforts, car la fierté de Lanister ne peut tolérer totalement ces instants de faiblesse, même s’il ne peut rien contre cela, ce besoin qui est solidement ancré en lui. Le barman doit juste accepter qu’il ait besoin de lui et qu’il peut compter sur lui à tout instant, autant qu’il lui sera possible de le faire. Sa boutade lancée avec un brin d’humour permet à Lanister de sortir de sa léthargie. Un sourire vient ourler ses lippes légèrement alors qu’il dénie ces propos. Logan savoure le contact de ses lèvres contre les siennes dans un baiser qui n’a pas cette fougue habituelle. Lanister a pris conscience de l’impact que ses absences ont sur son compagnon. Il espère qu’une fois qu’ils auront le jeu de clé entre leurs mains et que leur maison abritera leurs premiers souvenirs à deux, Lanister puisera dans cet abri, la chaleur nécessaire pour le maintenir à l’équilibre, sans se faire dévorer par ses démons. Il lui présente ces excuses comme s’il était responsable de ses agissements. « Ne le sois pas. J’ai juste arrangé mon planning pour satisfaire mes besoins. Tu n’es pas responsable de mes actions, ne l’oublie pas. Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi. C’est mon rôle de veiller sur toi. » Il lui rappelle avec douceur en venant caresser sa nuque pour détendre ses nerfs alors que la tête du barman se pose contre son épaule. Il semble sur le bord d’une falaise, prêt à sauter tant il semble perdu. Cela inquiète le pilote, mais il demeure calme et tendre pour tenter de ramener son homme vers lui. Il lui laisse le temps de faire le tri dans ses pensées et de lui donner des éléments petits à petit. Il évoque un nouveau tatouage qu’il vient de se faire. Une nouveauté qu’il n’avait pas abordée avec lui, mais d’où le malaise semble venir. Logan demeure silencieux, recueille les informations parsemées petit à petit pour constituer une chronologie et y trouver une réponse à ce mal qui ronge présentement son compagnon. Comme à ses habitudes, Lanister tente de noyer le poisson, de détourner la conversation, mais il semble percevoir dans la lueur de son regard qu’il ne l’aura pas avec cette technique vieille comme le monde. Ses prunelles azurs sont solidement ancrées aux siennes et semblent lui demander de poursuivre. Lanister semble le comprendre et laisse un soupir de dépit s’échapper de ses lèvres. Il finit par préciser les évènements. Une rencontre choquante avec un gars. Un ex-petit ami ? Un fantôme de son passé ? Logan se questionne sans pour autant exprimer ses questions à haute voix. Et puis l’incompréhension vient habiter son esprit au mot identique. Il fronce légèrement des sourcils, mais semble comprendre que Lanister évoque l’existence d’un jumeau, d’une âme dont il n’avait nullement connaissance. Il sent l’émotion dans la voix de son amant, dans sa manière de s’accrocher à lui comme s’il était sa bouée de sauvetage pour éviter de se noyer. Il évoque ce passé qu’il déteste tant. Ces parents qui l’ont abandonné, qu’il avait fini par oublié, mais qui l’ont arraché à son jumeau, à tous ses repères pour une raison aussi incompréhensible que de l’argent, mais qui parviennent encore à l’atteindre. Simplement parce que cette douleur est le ciment sur lequel il s’est construit ou toute son existence et son mal être se repose. Cette douleur qui explose dans chacun de ses membres alors qu’il le sent plus faible que jamais, comme lors de leur première nuit dans l’appartement de Lanister. Une nouvelle fois, l’esprit de Lanister s’égare. Il perd toute cette confiance qu’il avait durement acquis pour redevenir un enfant maltraité par la vie et résolument seul. « Chut… » Il murmure contre sa tempe en venant l’enserrer étroitement contre lui. « C’est normal que tu sois bouleversé, mon Lane. » Il ajoute en venant l’attirer en arrière pour qu’ils rejoignent le canapé qui se situe à quelques mètres derrière eux. Les pas sont lents alors qu’il poursuit ses propos. « Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi. Je serai toujours là pour toi, tu m’entends ? Tu m’appartiens. On l’a acté. Tu m’appartiens autant que je t’appartiens. Tu peux te reposer sur moi autant que tu le souhaite. J’exige que tu le fasses et que tu arrêtes de te poser des questions à ce sujet. Je suis là, Lane. Je ne bouge pas. Viens. » Il lui indique en venant doucement s’éloigner de lui pour l’attirer sur le canapé. Il s’installe le long de ce dernier et l’invite à rejoindre ses bras. Il accueille son poids contre le sien alors que ses bras viennent encercler ses hanches pour lui offrir un cocoon où il pourra abandonner les armes. « Tout va bien se passer. Maintenant tu sais que tu n’es plus seul. Tu as Declan. Vous avez tous les deux soufferts du manque d’amour. Aujourd’hui, vous pouvez vous reconstruire de nouveau, tous les deux, en vous appuyant sur vous deux. En essayant de laisser le passé derrière vous pour vous construire de nouveaux souvenirs. » Il continue au creux de son oreille alors que le bout de ses phalanges glisse sur son dos au travers du tissu de la chemise de son compagnon. « Mais il vous faudra du temps pour assimiler tout cela, le digérer et aller de l’avant. Tu n’es plus seul dans cette épreuve. Abandonne la lutte mon Lane. Je te protège. » Il lui indique en venant doucement caresser sa nuque. Dors un peu. Tu en as besoin. Je te réveillerai dans une heure. Je dois te faire découvrir quelque chose, mais uniquement si tu m’écoutes. » Il lui indique dans un petit rire qui résonne dans sa poitrine. Il dépose des baisers contre sa tempe, résolument touché par l’état de son compagnon, espérant lui apporter ce sentiment de sécurité dont il a tant besoin à cet instant.

Il sent la tension dans la posture de Lanister. Il a l’habitude de le voir lutter contre ce qu’il considère comme ses faiblesses. Sa fierté ne peut tolérer sa faiblesse et quand bien même il a appris à baisser les armes avec lui, il n’en reste pas moins que cette lutte reste inscrit dans son ADN. Tout simplement parce qu’il n’avait jamais connu une personne qui aurait les moyens de réellement prendre soin de lui. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Logan est là pour veiller sur lui, mais les démons persistent et continuent de hanter l’âme de son compagnon sans vraiment lui laisser la possibilité de s’en libérer. Il sait que cela va nécessiter du temps. Il y aura des hauts et des bas et même s’il aimerait les lui épargner, il sait que ces temps font partie du processus de guérison. Il se chargera d’être là à chaque fois que les ombres reviennent dans le regard de son homme pour l’en décharger. Il n’est plus seul même s’il n’en prend toujours réellement conscience. Cela aussi va se faire petit à petit. Le corps de son amant vient naturellement chercher sa chaleur. Il se colle à lui, cherchant à se mouler à lui pour avoir la sensation qu’ils ne font qu’un. S’il n’était pas inquiet concernant sa fatigue, il lui aurait assurément donné ce que son corps réclame. Ce besoin insidieux qui doucement fait partie de lui. Cette envie de fusionner avec lui pour s’oublier encore et encore. Il répondra à ce besoin dans la soirée, lorsqu’à son retour du travail dans leur nouvelle demeure, il le retrouvera pour leur première nuit dans leur cocoon. Le leur. Celui qu’ils ont choisis. J’ai peur. La première reddition d’une âme qui se bat envers elle-même. Les cauchemars sont revenus, ceux qui ont hanté ses songes durant des années depuis que des âmes ont écorchées celle de son amant. Il les méprise, mais ne peut agir. Il n’est pas un super héros et la loi est la loi. La seule action qu’il peut faire est d’aimer cet homme et veiller sur lui autant qu’il le peut. L’aimer au point où Lanister finira par s’aimer. Lui donner le sourire autant qu’il le peut. Cela semble se produire lorsqu’il énonce une surprise. Cela semble ravir son amant qu’il sent peu à peu s’enliser dans un sommeil de plomb. « Tu l’auras que si tu es sage. » Il le taquine avec douceur en continuant de masser sa nuque en l’intimant à utiliser son échine comme matelas et à rendre les armes. Ce qu’il fait après quelques minutes de lutte. Sa respiration s’alourdit, son cœur s’apaise dans sa poitrine. Il le sent s’endormir d’un sommeil de plomb. Il se contente de poursuivre ses caresses sur son dos et sa nuque, de lui procurer une sensation de bien-être pour lutter contre les démons. Il y a un moment où il sent son homme se tendre, devenir agité dans son sommeil et il s’efforce de lutter contre ce trouble en lui murmure des mots doux, incitant l’esprit de son homme à se tourner vers de plus belles images. Cela semble porter ses fruits et son corps se détend, devient une masse qui se perd dans un sommeil réparateur. Logan en profite pour éteindre le son de la télévision pour relancer la vidéo. Il note dans sa tête les différents éléments, une main logée dans la chevelure de son amant alors que les minutes s’égrainent. Lorsque l’heure est écoulée, à la fin de la rediffusion de sa précédente course, il arrête tout pour se concentrer sur son amant. Ses phalanges glissent dans ses fines mèches pour lui murmurer au creux de l’oreille. « Lane, réveille-toi c’est l’heure. » Il lui indique en venant doucement embrasser sa tempe et son oreille. « Si tu veux découvrir ta surprise, c’est maintenant ou jamais. » Il lui indique en venant doucement glisser ses doigts sous son haut pour frôler son dos et descendre sur sa chute de reins. Il use d’expertise pour l’extirper agréablement de son sommeil comme il l’habitude de le faire. Il le sent doucement s’en extirper lorsqu’il vient mordiller son oreille. « On commence à avoir chaud ? » Il le taquine dans un rire rauque juste pour le plaisir de jouer avec ses sens. « Il est temps de se réveiller sinon je garde la surprise pour ce soir. » Il le menace faussement en souriant tendrement. Lorsque ses prunelles rencontrent celles de son amant, il ajoute simplement. « Comment te sens-tu ? » Une question pour savoir s’il a pu reprendre des forces au creux de ses bras et s’il se sent plus léger. « Tu veux prendre une douche avant de partir ? Je pourrais te détendre et te masser sous le jet. » Il lui propose naturellement, car il n’a aucun inconvénient à lui prodiguer ces touchers qui détendront ses muscles sollicités à outrance. Il leur reste encore du temps. Ce n’est pas une douche de vingt minutes qui va perturber totalement ses projets avant que Lanister retourne au travail.

Les paroles de Lanister se veulent légères, mais elles sont lourdes d’une vérité qu’il camoufle. Le manque est réel. Logan en est conscient et s’efforce de tout mettre en œuvre pour lui permettre d’avoir un équilibre à chacun de ses départs. Il sait que les démons de Lanister ne vont pas s’envoler à un claquement d’ailes. Ils se doivent d’être patient et Logan en a pleinement conscience. Le réveil de Lanister semble être amorcé et son attitude joueuse également. Cela le rassure. Il a pu retrouver un peu de sérénité et cela l’apaise grandement. Comme toujours, il se montre provocateur. Logan le laisse agir, émet juste un grognement d’avertissement plus par habitude, car cela fait partie de leurs habitudes. Lane connait les limites et ne les dépasse pas, ce qui permet à Logan de lui concéder des caresses qu’il n’aurait pas tolérer à ses autres partenaires. Il savoure la pression de ses lèvres contre les siennes et sourit aux paroles de son amant. « Je constate cela. Je suis satisfait d’avoir toujours autant d’impacts sur ta libido. » Il le taquine de sa voix profonde et rauque alors qu’il masque autant qu’il se peut l’attrait qu’il a pour ce corps divin qui est source de tant de ses fantasmes. Il voulait rester sage, mais le regard du barman posé sur lui avive ses sens comme une allumette crépitante qui menace de mettre le feu à un brasier. Fort heureusement, il a cette capacité à gérer ses émotions et ses pulsions. Lanister joue avec l’ambiguïté de ses propos, lui arrachant un sourire complice. Une nouvelle fois le manque s’exprime et il vient naturellement caresser sa joue sans un mot avant de le laisser se redresser, s’étirer pour détendre ses muscles encore endormis. Il l’accompagne dans son action, se contente pour sa part de s’asseoir de nouveau dans le canapé. Cela lui permet de percevoir la nouvelle pièce qui vient orner la chair déjà bien encrée de son homme. C’est une très belle pièce. Elle lui confère une attitude encore plus magnétique et mystérieuse. Il ne dit mot, se contente de découvrir les lignes de ce dessin avec attention alors qu’il se poursuit sur le bassin de son homme. Ce tatouage similaire à celui qui orne la peau du jumeau de son amant. L’idée est encore curieuse tant il a du mal à concevoir qu’il puisse y avoir sur terre une copie conforme de son homme. Il est forcément différent de son jumeau. Lanister est unique. Il l’est en tout cas à ses yeux. « Tu es magnifique, mon Lane. » Il lui indique simplement, sans détour en plongeant ses iris dans les siennes. « Il te rend encore plus beau. Le plus important est qu’il te plait. Maintenant, il aura une signification toute particulière pour toi. » Il ajoute alors qu’il suit les mouvements de son amant. Son intérêt se porte sur sa ceinture qui se défait alors que le pantalon et le caleçon de son amant vient s’échouer à ses pieds. La vision de cet éphèbe est somptueuse. La lueur de ses prunelles se fait plus profonde alors que le désir de le toucher et de le vénérer prend doucement place dans le creux de sa poitrine. S’il veut respecter le planning qu’il a établi, il devra prendre sur lui, notamment son propre désir, mais il pourra satisfaire celui de son homme. Il se délecte de sa nouvelle apparence, retient son attention sur ce nouveau dessin qui titille son intérêt. La provocation de Lanister lui arrache un sourire. Il ne dit mot, mais vient naturellement se relever à la suite, venant défaire les boutons de sa chemine en lin qu’il vient abandonner sur un meuble à l’entrée de la salle de bain alors qu’il se défait à son tour de son jean et de son boxer. L’eau coule dans la douche et il se délecte de la vision du corps de son amant sous le jet. Il reste quelques secondes à le dévorer du regard avant de s’avancer dans la douche italienne et de prendre place derrière lui. Une de ses menottes vient glisser sur sa hanche, retrouve la chaleur de sa peau à même la sienne. Ses phalanges suivent les lignes de cette nouvelle œuvre alors que son souffle vient retrouver la nuque de son amant. Il dépose un baiser contre sa peau, savoure le frison de plaisir qui parsème l’épiderme de son amant qui vient naturellement épouser son corps, à la recherche de son contact et de sa chaleur. Son autre menotte retrouver son omoplate, frôle ses muscles dans une caresse appuyée. Sa virilité vient naturellement se refugier dans le creux de ses fesses pour savourer la caresse appréciable de ce fessier qui l’envoute toujours autant. Il vient doucement suçoter la peau de son cou, pompe le sang juste pour lui arrache un cri de surprise, mais également un grognement de plaisir. Il le marque silencieusement, reprend possession de son corps en effleurant la naissance de son aine pour frôler sa protubérance du bout de ses doigts agiles. « Alors le massage est appréciable ? » Il le questionne de sa voix chaude contre son oreille qu’il lèche alors que son autre menotte glisse le long de son dos pour rejoindre son creux, retrouve sa hanche pour venir à son tour glisser sur son ainé, l’emprisonnant de son corps tout contre la paroi. Sa bouche retrouve sa nuque, mordille sa peau offerte alors qu’il caresse la peau sensible de ses aines. Il cherche à titiller chaque parcelle de son épiderme alors que ses lèvres retrouvent le creux de ses omoplates, retrouve les premiers traits de ce nouveau tatouage qu’il effleure du bout de sa langue, juste pour brûler sa chair d’une chaleur affriolante qui le feront couler dans une ivresse totale et profonde. Il se nourrit du rythme difficile de la respiration de son homme, de ces gémissements qui meurt sur ses lèvres alors qu’il redessine chaque courbe de ce tatouage qui s’échoue sur sa hanche et poursuit sa course vers le creux de son ainé. Il l’obligea à se retourner, joue encore avec la sensibilité accrue de son amant, en laissant cette virilité frôler sa mâchoire sans lui accorder le moindre intérêt. « Aurais-tu une demande à me faire ? » Il le provoque de son sourire carnassier alors que ses prunelles claires viennent se plonger dans les rétines brumeuses de son amant tandis que ses mains viennent masser ses cuisses, les globes de chairs de son fessier pour le plaisir de le frôler de nouveau. Il vient même jouer les provocateurs à son tour en déposant un baiser léger et fripon sur la couronne de cette intimité qui finira sa course dans le creux de ses lèvres, car il est déterminé à le dévorer jusqu’à l’orgasme et avoir son gout en bouche pour le reste de la journée avant de pouvoir lui faire l’amour dans leur nouvelle maison. Cette surprise que le barman ignore encore.

J’ai l’impression que tu as une idée derrière la tête et que ta question est purement…polie… Les paroles de son petit-ami lui arrache un sourire narquois. Il ne répond rien, hausse simplement un sourcil pour le plaisir de le provoquer innocemment. Vraiment ? Tu crois que c’est mon genre ? La réponse est silencieuse alors qu’il vient de nouveau titiller la couronne de cette virilité envoutée par ses précédentes actions et qui réclame son attention. J’ai envie de beaucoup plus et tu le sais. C’est vrai. Il en a pleinement conscience et cela le satisfait grandement. Qui ne le serait pas d’être le sujet de tous les fantasmes de son partenaire ? Le corps de Lanister se languit de son toucher, frisonne au moindre passage de ses doigts sur son épiderme sensible. Il a envie de lui au point d’abandonner toute lutte. Il se donne pleinement et c’est une offrande magnifique pour le pilote qui s’en sent toujours profondément honoré. Son homme lui murmure son manque cuisant et cela le bouleverse. Le jeu prend une teinte plus sombre, sérieuse à laquelle il ne s’était pas préparé. Lorsque ses prunelles viennent se perdre dans celles de son partenaire, il n’y a plus de doutes sur la profondeur de ce manque qui ravage l’échine de son amant. Son homme a besoin de lui. Ce besoin est ouvertement affiché dans la lueur de son regard, dans la fébrilité de sa supplique. Il veut qu’il le libère de cette tension qui a pris possession de son organisme et Logan entend l’appel désespéré de son amant auquel il répond sans jouer plus longtemps. Ses lèvres viennent retrouver sa virilité pour la baigner de baisers, lui offrir ce contact pour lequel il se languit. Il s’enivre de son odeur musquée, retrouve la chaleur et le gout de sa peau sous sa langue alors qu’il vient la prendre enfin entre ses lèvres. Il lui offre cette gâterie tant attendue avec une sensualité profonde. Ses prunelles ne quittent pas celles de son partenaire alors qu’il s’applique à lui arracher gémissements et râles qui viennent attiser son propre désir. Il laisse même ses phalanges frôler sa terre promisse pour s’immiscer en elle et le préparer à plus. Il sent qu’à cet instant, Lanister a besoin de lui et Logan ne souhaite pas le faire se languir plus alors que sa fébrilité est si profonde. L’eau qui s’écoule sur leurs chairs brûlantes rend l’exercice plus aisé quand bien même, il sait pertinemment que la suite ne se fera pas sans douleur. Pour cela, il doit pleinement détendre son partenaire, l’amener à la limite de la jouissance et c’est ce qu’il s’applique à faire sans lui laisser le moindre répit. Il se délecte de son gout qui éclate dans son palais alors que le suc de son partenaire vient se mêler à sa salive. Il apprécie grandement avoir son désir en son pouvoir. C’est une sensation exquise de laquelle il ne peut plus se passer. Il pourrait se délecter de cet homme à longueur de journée tant il le trouve somptueux et merveilleux. Il l’aime et Lanister ne peut l’ignorer alors qu’il le prend plus intimement entre ses lèvres pour lui offrir des sensations encore plus aphrodisiaques. Lorsqu’enfin il le sent sur le fil du rasseoir, que son prénom meurt sur les lèvres de son amant dans une supplique léthargique tant il est prêt à basculer d’une seconde à l’autre, il relâche toute pression pour le laisser haletant et désemparé dans ce brouillard de transe qui le rend hagard. Il se délecte de cette vision et se relève pour coller son corps au sien pour l’embrasser durement et avec avidité. Son souffle court vient se mêler au sien alors que d’une poigne experte, il empoigne leurs virilités pour laisser leurs fluides se mélanger et préparer la sienne à la suite. Le baiser est exigeant, gourmand, voire dévastateur. Il le dévore comme il a pris l’habitude de le faire, ne lui laisse aucune échappatoire, si ce n’est de mourir de plaisir entre ses doigts, sa bouche et son corps. Leurs respirations sont lourdes alors qu’enfin il lui murmure. « Retourne toi, mon Lane. » D’une poigne ferme, mais révérencieuse, il accompagne son mouvement pour qu’il se retourne. Ses lèvres glissent sur sa nuque, son oreille qu’il mordille avec appétit. « Tu sens comme tu me rends brûlant. » Il lui susurre dans le creux de son oreille alors que ses reins viennent se plaquer contre les siens pour approuver ses dires. Il inspire profondément pour contenir ses pulsions, ce désir cuisant qui lui martèle l’échine de le prendre sans restriction, mais il n’en fera rien. Au lieu de cela, il se frotte contre lui dans des mouvements de bassins langoureux alors que ses phalanges se perdent sur son torse, son ventre et ses aines. Leurs grognements se mêlent en parfaite harmonie et lorsqu’enfin il le sent prêt, il vient s’immiscer au creux de ses reins dans une longue et lente poussée. L’effet grisant est immédiat. Le corps de son amant se fige et se cambre pour l’accueillir plus intimement en lui, encouragé par ses baisers et caresses qui cherchent à détendre son épiderme à son intrusion. Sa virilité pulse tant ce contact s’est fait désirer au cours de ses dernières semaines. Il inspire profondément et vient prendre appui sur la paroi de la douche pour amorcer son premier mouvement. La friction lui arrache un grognement de plaisir alors qu’il replonge en lui immédiatement, faisant claquer leurs bassins l’un contre l’autre, d’abord lentement avant de le faire plus durement. Il lui fait l’amour sans tabou, use de toute son expertise pour lui arracher maintes plaintes et râles alors que lui-même laisse ce brasier l’aliéner. C’est parfait. Il se sent à sa place en le faisant sien. Il est à lui et son corps lui rappelle alors qu’il le sent au bord du précipice. « Jouis. Jouis pour moi, mon Lane. » Il murmure en venant l’embrasser langoureusement. Le baiser est lent et profond, dévoile toute l’affection qu’il lui porte alors qu’il le possède de plus en plus durement pour lui arracher cette extase qui menace de le submerger également à tout instant. Il est à lui, tout comme il est à lui en parfaite symbiose. Amoureux.  

Lanister lui fait éprouver des sensations intenses qu’il n’a vécu avec personne d’autre. Sans doute parce que cet homme merveilleux l’accepte tel qu’il est. Il n’a pas à mentir, à canaliser ses désirs hors normes. Au contraire, il a le droit de les ressentir, de les réaliser. Jusqu’à ce jour, ils sont toujours parvenus à trouver leur équilibre. Un équilibre qu’il chérit autant qu’il est attaché à cet homme. Cet homme qui se languit de lui, qui le réclame et qui ne se donne comme personne. Il aime ce lâcher prise, cette confiance aveugle qu’il lui accorde, car il a conscience de la beauté de ce don pour un homme qui a du tant se battre pour rester droit. Seulement les fêlures sont là, elles existent et malmènent son âme plus qu’il ne l’avoue. Cela lui fait regretter d’être à l’autre bout du monde, mais il sait également qu’il ne peut pas le contraindre à le suivre sur les circuits, à se mettre sur le devant de la scène. Bien sûr que leur relation au grand jour ferait couler beaucoup d’encre et si Logan n’en a rien à faire, car il a l’habitude que ses faits et gestes soient guettés par une certaine catégorie de la presse, il pense que Lanister n’est pas encore prêt, qu’il n’a nulle envie de devenir le petit ami de. C’est pour cette raison principale qu’il ne l’invite pas à le suivre, même s’il sait pertinemment que son compagnon lui dirait non, car il a besoin de son indépendance, de travailler durement pour se prouver qu’il n’est pas un moins que rien. Un sous-homme que d’autres lui ont donné l’impression d’être. Jamais, il ne lui enlèvera cette fierté, ce besoin d’être fort seul la plupart du temps. Jamais, il ne fera quelque chose qui pourrait lui être néfaste. Cet amour, il l’embrase sans se poser de question, supportant le manque qui se transluit par une fougue qu’il s’efforce de maitriser, mais difficilement. Parce que ce corps, cette âme, il l’a ardemment désiré au cours de son absence et sa soumission exacerbe ses sens au point de le rendre ivre de cette sensation. Il lâche prise également, l’aimant ardemment pour satisfaire ce besoin qui ne peut être compléter que par cet homme. L’extase est au bout du chemin. Elle va leur arracher un bout de leur chair et leur âme, mais aucun ne souhaite s’en distraire. L’étreinte est brutale, passionnée, délirante. Les souffles se transforment en râles gutturaux tant le désir inonde leur âme. L’explosion se produit dans un dernier mouvement de rein révérencieux alors que son cri se perd contre l’omoplate de son amant. Chaque muscle se tend sous la vague déferlante de plaisir qui le ravage. Son souffle se meurt alors qu’il marque en suçotant cette peau qui est à sa portée. Un moyen de laisser une trace de cette étreinte délirante. Un souvenir de sa présence, de cet instant où il est revenu vers son homme, car il en avait besoin. Pour ne pas que Lanister l’oubli, qu’il puisse se nourrir de cet instant pour chasser ses démons dans les jours à venir, jusqu’à son retour. Ce suçon lui arrache un sourire lorsqu’il entend son amant geindre. Chacun se remet de cette ascension qui a fait disjoncter leur cerveau. Son nez se niche dans sa nuque, hume l’odeur musquée qu’il dégage et qu’il affectionne particulièrement. Il se dégage de ses reins qu’il a tant malmené, mais qui l’ont conduit vers l’extase. Ce corps qu’il a appris à chérir, à dévorer sans pudeur. Lanister semble se remettre de ses émotions. Il finit par se retourner vers lui. Ses prunelles claires retrouvent les siennes. Elles sont moins ombrageuses. Elles sont encore embrumées du plaisir qu’il lui a donné. Elles se teintent de cette malice qu’il retrouve avec délice. Il le préfère comme ça, détendu, juste lui et les battements de son cœur s’accélèrent dans sa poitrine, car il ne peur contenir l’élan d’affection qu’il a pour cet homme. « Effectivement, j’avais un autre projet, mais tu es une tentation à laquelle je n’arrive pas à résister. J’en ai d’ailleurs aucune envie. » Il lui indique dans un sourire amusé alors que du bout des doigts, il frôle la surface de ce suçon. Lanister lui propose de lui frotter le dos. Cet air faussement innocent, il le connait. Il se contente de répondre par un grognement habituel qui a toujours le don de faire sourire son amant. « Sois sage. On n’a pas le temps pour une autre joute si je veux pouvoir te laisser profiter de ta surprise et que tu sois à l’heure à ton travail. » Il lui indique fermement alors qu’il applique à son tour ses phalanges savonneuses sur l’épiderme de son amant. Il le badigeonne de savon. Ses doigts arpentent cette chair encore sensible à son toucher. Il ne se lassera jamais de ses frisons, de ce souffle qui se raréfie alors qu’il le frôle avec douceur. « Lane. » Il grogne pour la forme, parce que c’est devenu un jeu entre eux lorsque son amant s’attarde à frôler la peau de son postérieur. C’est un accès qui lui est interdit. Sans doute parce que Logan n’a jamais ressenti le besoin d’explorer cette facette de sa sexualité, car il sait qu’il pourrait perdre le contrôle alors que c’est toute sa vie. Il ne peut concevoir de lâcher totalement prise. Même pas avec Lane. Pas encore. Qui sait ? Lui-même l’ignore. « Allez dépêchons nous, mon Lane. » Il lui indique au creux des lèvres qu’il embrasse avec douceur. « Elle te fera plaisir, je n’en doute pas. » Il ajoute alors qu’il actionne le jet d’eau pour que l’eau vienne les rincer alors qu’il l’embrasse tendrement juste pour le plaisir de le maintenir dans cet état de transe après l’orgasme. Pourtant, il s’en éloigne sans difficulté, parce qu’il le faut et que leurs peaux commencent à se friper. Il attrape une serviette pour la tendre à son amant avant de s’en saisir une pour lui. Il s’essuie naturellement avant de retrouver ses vêtements qu’il s’applique à remettre tout en regardant son homme en faire de même. Il s’attarde sur son nouveau tatouage. Il prendra le temps de le savourer à la prochaine occasion, mais le temps coule. Surtout celui de Lane et il ne voudrait pas le priver de sa surprise. « Fin prêt ? » Il le questionne en déposant un baiser contre ses lèvres avant de glisser sa main derrière son dos pour l’inciter à avancer. Ils retrouvent la suite, récupère leurs affaires respectives avant de se diriger vers la porte. « On prend ma voiture. Je te reconduirais plus tard pour que tu récupères ta moto. » Il lui indique avec douceur alors qu’ils se dirigent vers l’ascenseur. Ils ont repris leur distance, marchant juste côte à côte comme à leurs habitudes. Lorsqu’ils se retrouvent dans l’ascenseur, Logan prend le parti de lui faire deviner où ils se rendent. « Tu as une idée de ce que je te réserve ? » Il le questionne avec un petit sourire taquin au coin des lèvres. Il compte bien le tenir en curiosité jusqu’à que l’évidence se fasse et que les contours de cette demeure visitée quelques semaines auparavant se dévoilent à ses yeux. Alors là, sans doute qu’il saura que c’est sa surprise. Leur maison. Le début d’une nouvelle vie. A deux.

Loin de l’intimité de la chambre, Logan et Lanister retrouve une distance naturelle entre deux hommes afin de n’éveiller aucune curiosité. Il n’oublie pas qu’ils se trouvent sur le lieu de travail de son amant et que le règlement intérieur est très strict comme dans ce type d’établissement. En conséquence, il rentre dans la peau de son personnage lorsque Lanister finit par le quitter à la réception pour rejoindre la partie des salariés afin de quitter l’hôtel comme il le doit. « Merci pour vos conseils. Bonne journée également. » Il lui indique dans ce ton neutre et détaché, celui qu’on lui connait. Il prend congés comme il le ferait avec n’importe qui, aussi poliment qu’il se le doit. Une fois la formalité effectuée, il retrouve l’entrée pour récupérer son véhicule qu’on mène jusqu’à lui. Il en profite pour envoyer un message au responsable de l’agence. Ils arriveront d’ici une demi-heure, mais ce dernier le savait déjà. Il avait déjà pris la peine de l’avertir deux heures plutôt par le biais de Michael. Il laisse un bon pourboire comme il a l’habitude de le faire, prend son trousseau de clé avant de s’immiscer dans l’habitacle avec cette gestuelle presque féline. Conduire est comme une seconde peau. Malgré sa taille, il n’éprouve aucune difficulté à s’adapter à chaque voiture. Il quitte l’hôtel sans un dernier regard, quand bien même, il le retrouvera par magie au moment où Lanister devra reprendre son service le lendemain. Cela ne lui pose aucun souci de payer une suite pour ne pas avoir à s’ennuyer des détails. Il retrouve Lanister au point convenu. Il l’attend patiemment et le laisse entrer avant de reprendre sa route vers la surprise qu’il lui a réservé. Il ne sait pas comment Lanister va la prendre, mais il lui semble que c’était la meilleure, celle dont il a le plus besoin à ce jour même si lui-même l’ignore. Il garde le silence tout en se concentrant sur l’intensité du trafic en ville. Il arpente sereinement les rues, résolument dans son élément même s’il résiste ardemment à accélérer tant il préfèrerait zigzaguer entre les différentes voitures pour gagner de l’avance comme il le ferait sur une piste de course. La taquinerie de Lanister lui arrache un sourire narquois. Un tatouage ? L’idée est ridicule. Si son compagnon a une fascination toute particulière pour cet art, il n’en ait rien pour lui. Il ne ressent pas le besoin de se cacher sous de l’encre noire. Au contraire de son homme. Le rire amusé du brun est une douce mélodie quand bien même il lui arrache un grognement. « Même pas dans tes rêves. » Il lui indique dans un ton ferme. Le contact affriolant de cette menotte contre sa cuisse qui pourrait être innocent, mais qui se teinte de provocation lui arrache un autre grognement. « Sois sage, Lanister. » Un petit avertissement comme s’il lui informait qu’il n’était pas prêt à le voir se transformer en grand méchant loup comme il aimait tant le surnommer. Il faut dire que le chaperon rouge était très tentant. Un avertissement que semble suffisamment puisque son amant s’attarde sur le panorama. Peu à peu, il semble entrevoir l’itinéraire qu’ils prennent. Il l’écoute d’une oreille attentive sans répondre à ses questions. Il le laisse le plaisir de mariner, poser des questions auxquelles il a déjà les réponses. Il est satisfait d’entrevoir qu’il lui fait confiance au sujet du respect des clauses de leur accord. Il finit par placer sa voiture devant le portail qui s’ouvre. Il sent l’incrédulité dans le timbre de la voix de son amant qui lui arrache un sourire amusé. « Elle faisait plus que nous plaire. On l’a adoré et tu te projetais déjà bien dedans. Alors, je l’ai juste acheté en accélérant la vente. » Il lui indique alors qu’il vient avancer dans la propriété. Le responsable se tient en haut de l’escalier, les attendant sagement afin de préserver leur intimité, celle qu’ils ont dans l’habitacle. « Elle est à nous. Nous verrons les détails plus tard. Tu as besoin de me sentir même quand je ne suis pas là, te sentir en sécurité, chez nous, où il y aura mon odeur. J’ai fait ce qu’il fallait pour obtenir ce dont j’avais besoin aussi. Une maison. La nôtre. Une qui nous ressemble. Une que tu auras la charge durant mon absence de t’approprier, de la remplir de tes affaires. » Il lui indique dans un ton autoritaire, mais empreint de douceur. « Comme ça à mon retour, je pourrais te retrouver dans notre lit, paisiblement endormi, dans des draps qui auront notre odeur et je pourrais te faire l’amour avant de me reposer en sachant qu’après le travail, tu reviendras te lover dans notre maison, nos draps. » Il conclut en venant lui voler un baiser lent. « Allez, récupérons ses clés pour qu’on puisse s’approprier les lieux avant que je t’amène au bar et que je laisse trainer mon odeur, mon image pour que tu les gardes bien en tête durant mon absence. Je ne vais nulle part désormais. » Il relâche la pression sur sa nuque et s’extirpe de l’habitacle. Dans une démarche lente et élégante, il vient ouvrir la porte côté passager pour permettre à son homme de s’en extirper. Sa main vient naturellement se loger dans son dos pour l’inciter à avancer. A cet instant l’intimité de leur relation n’a plus de secret. Ils sont ensemble. Un couple comme les autres qui vont récupérer les clés de leur maison et débuter une nouvelle vie.