Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €


(terminé) Mirror ~Lane & Declan ~

Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror


Cela lui semblait une éternité depuis qu’il avait pris la décision de rajouter un tatouage sur sa peau. Il voulait un tribal. Un grand dessin qui recouvrirait son côté droit, faisant mine de s’enrouler sur sa peau. Il avait choisi un salon de tatouage après de longues recherches auprès de ses clients du Vesuvio. Il avait inspecté les dessins que tous avaient bien voulu exhiber fièrement. Son choix s’était arrêté sur le Black and Blue tattoo qui n’était pas son salon habituel. Celui où il avait déjà fait effectuer d’autres petits tatouages.  Ce salon lui avait été recommandé pour être expert dans les grandes pièces et dans le tribal en particulier.

Il avait donc poussé la porte pour prendre rendez-vous et voir l’ambiance qui se dégagée du lieu. Il s’était immédiatement senti à l’aise. Il avait expliqué au gars ce qu’il voulait, dans les grandes lignes et était revenu voir la première esquisse qui l’avait emballé.

Certes, il n’avait pas très bien compris pourquoi, parfois l’autre lui parlait de modifications suite à sa demande. Lane haussait un sourcil interrogatif en se demandant s’il avait dit quelque chose que le tatoueur avait pu interpréter comme une demande de changement, et c’est ainsi que son tatouage s’était étendu sur l’épaule, et avait fini sur le pectoral tout en s’enroulant sur la hanche. Certes, ces changement lui convenaient mais, il  ne comprenait pas pourquoi ils avaient eu lieu même si le résultat était splendide et que le barman ne regrettait absolument pas la créativité de l’artiste.

Il lui semblait pourtant que la communication passait bien entre eux. Après, il mettait cela sur l’aspect artistique du tatoueur. Comme dans la demande initiale, les traits restés fins et aériens. Le motif espacé. Présents, mais non écrasants. Lane adorait le résultat final, sur le papier et avait été impatient de voir son épiderme encré.

Cela avait pris un peu de temps à cause de ses horaires et de son double emploi. Il ne pouvait pas non plus ne pas pouvoir bouger le bras.

Parfois, il était surpris par les remarques du tatoueur qui semblait ne pas reconnaître son travail où croyait avoir déjà fait telle ou telle partie.

Lane s’était renseigné discrètement auprès de ses clients du Vesuvio pour savoir si le gars, Andy, avait des trous de mémoire ou une attitude étrange. Tout le monde avait semblé surpris et Lane n’avait pas insisté. Avant chaque séance, il avait scruté les mains de l’homme, à la recherche de signes, surtout ceux prouvant qu’il buvait, mais là aussi, il n’avait rien décelé. Ni tremblements, ce qui était bien pour un gars qui dessinait sur votre peau, ni haleine trop mentholée afin de cacher des odeurs d’alcool. Lane en avait conclu que le gars était un original et qu’il devait se faire des idées.

Aujourd’hui, il se dirige vers la boutique pour la dernière séance. Un grand sourire barre ses lèvres. Il a hâte de voir la réaction de Logan face à ce nouveau dessin enfin terminé. Beaucoup plus grand et imposant que tout les autres. Il est vrai qu’au départ, il devait être plus beaucoup plus petit mais, par il ne savait quel hasard, il avait fini avec un tatouage qui lui prenait tout le côté droit.

Dans la boutique, Andy l’accueille lui aussi avec un grand sourire.

« Quelque chose ne va pas ? »

« Non, tout va bien. Je viens pour ma dernière séance »

Lane se met à rire et rajoute « Tu te souviens que tu dois le finir et qu’aujourd’hui, c’est la dernière fois »

Le brun va s’installer dans le box qu’il commence à connaître par cœur. Il ôte son blouson, qu’il accroche à la patère, s’ensuit son pull et enfin son t-shirt. Dans le miroir en face de lui, son reflet et son nouveau tatouage qui s’étale sur son épiderme. Il s’installe sur la table, dos à l’entrée.

Il entend le tatoueur préparer son matos avec hésitation tout en marmonnant « Je perds la tête, c’est pas possible... »

Le rire de Lane répond à ses palabres.

« Regarde, je ne mens pas, il n’est pas fini. Tu es certain de ne pas confondre avec quelqu’un d’autre... »

Il manque encore quelques blancs à noircir et des détails à peaufiner.
Andy s’approche enfin, se penche sur le corps de Lane, observe longuement. Il semble dubitatif et le barman s’impatiente.

« Tu vois bien qu’il n’est pas fini. L’encre ne s’est pas effacée par magie. Allez, au boulot, je n’ai pas toute la journée. »

Lane est rarement grossier, mais là, il trouve Andy de plus en plus étrange. Il décide néanmoins, de se tenir coi et immobile, en se disant que cela se finira plus vite. Il ferme les yeux et son esprit s’envole vers Logan. Son homme qui n’a aucun tatouage, lui. Un sourire espiègle étire soudain ses lèvres en songeant qu’il a peut-être peur des aiguilles. Il faudra qu’il pose la question et lui arrache un grognement dont il est friand. Faire râler le brun est une deuxième nature pour Lane.

Il entend à peine la porte de la boutique qui s’ouvre et les paroles de Candice, l’une des tatoueuses qui travaillent avec Andy.

« Je croyais que tu avais rendez-vous plus tôt. Attends, je vais voir ce que fait Andy… je pensais qu’il était avec toi ... »

Des pas qui résonnent dans le petit couloir qui mène aux salles de tatouages, puis une exclamation

« Merde alors »

Lane ouvre un œil tandis qu’Andy stoppe son geste et regarde la brune qui lui fait signe de la suivre.
L’homme râle, mais ne bouge pas.

«  J’ai quasiment fini, alors, ça attendra, ok ? Tu devrais savoir que je déteste être dérangé lorsque je suis en plein travail »

Candice fixe Lane avant de se mettre à sourire et retourne à la réception où se trouve, la photocopie conforme du gars qui est entre les mains d’Andy. Elle suppose qu’ils ont voulu lui faire une farce et elle est plutôt réussie.

« Elle est vraiment bizarre parfois »

Lane ne peut s’empêcher de sourire à la remarque du tatoueur concernant sa collègue.

« Fini »

On ne sait pas qui est le plus soulagé des deux. Lane ou Andy de ne plus avoir la sensation de refaire deux fois la même chose.

« Je te laisse admirer puis, routine habituelle, tu connais... je vais voir ce qu’il se passe et je reviens »

Toujours taiseux, Lane fait un simple signe de la tête tandis qu’il se redresse et s’approche du miroir. Il pivote, soulève le bras, se regarde sous toutes les coutures. Ses mouvements animent le dessin et lui donnent vie. Le barman est subjugué. Le tatouage est une vraie réussite et Lane doit admettre que ces modifications ont apportés plus de corps et de beauté au dessin initial.

C’est un Andy hilare qui revient et qui flanque une énorme tape dans l’épaule de Lane, celle où il n’y a rien et s’esclaffe

« Bande d’enfoirés vous m’avez bien eu »

Les yeux ronds, Lane se laisse faire et tandis qu’Andy pose la pommade cicatrisante sur sa peau et finit par un pansement, il pense que cet homme aura était étrange jusqu’à la dernière minute. Dans le salon qui sert aussi d’entrée, il entend les voix de Candide et d’un homme. Lane suit Andy, et si les dessins du tatoueur sont aussi fins que des cheveux, il n’en va pas de même pour sa silhouette massive et trapue. Andy est une véritable armoire à glace et Lane se sent microscopique malgré son mètre quatre-vingt-cinq.

Andy se pousse et Lane voit apparaître un autre lui-même. Au départ, dans sa réalité, ce ne peut être qu’un reflet dans un miroir farceur.

« Vous vous êtes bien foutus de ma gueule tous les deux. Vous avez failli me faire devenir dingue »

Le tatoueur rit toujours tandis que Lane a pâli. Certes, il connaît ce visage par cœur, car il le croise tous les jours dans les miroirs mais, cela s’arrête là. Il penche légèrement la tête sur le côté, incapable d’articuler le moindre son.

« On va pouvoir admirer mon travail et voir si les deux réalisations sont identiques »

Lane entrouvre la bouche, mais la referme lorsqu’il comprend qu’Andy a fait deux tatouages semblables et tout devient beaucoup plus clair dans sa tête. Du moins, en ce qui concerne le côté fantasque du tatoueur qu’il prenait pour un fou.

Pour l'homme qui lui ressemble comme une goutte d'eau, le mystère flotte toujours.




code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de

"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

Je ne sais pas pourquoi ce salon de tatouage a attiré mon attention plus qu'un autre. Peut être les modèles mis en avant et qui ressemblaient à ce que je recherchais. Peut être la salle d'attente agréablement attirante et apaisante. Peut être le sourire de la demoiselle derrière le comptoir. Oui ce genre de petit détail joue pas mal dans mes décisions. Surtout que je suis à San Francisco depuis peu et rencontrer de nouvelles personnes est cool. J'ai dont poussé la porte de la boutique pour me renseigner. Pour avoir une idée de prix sur la nouvelle pièce que je voulais faire. Mon corps est un tableau vivant qui reflète le parcours de ma vie. Que les instants ancrés à ma peau soient emplis de douleur ou de bonheur, ils ont tous une place et une signification. Je viens de partir de Naples, San Francisco est un nouveau départ, même si à la base cette ville ne devait être qu'une escale vers mon retour en Irlande. Mais sans savoir pourquoi j'ai eu envie de m'y attarder, comme si quelque chose ou quelqu'un m'y attendait. Et ne me demandais pas de vous expliquer ce ressenti, il est inexplicable. Il est juste là.

Et j'ai eu envie de marquer ma chair d'une nouvelle emprunte, surtout depuis cette putain de nuit avec Elio. Un peu comme un nouveau pas vers le pardon, même si je suis conscient que rien n'est gagné. Et que la route est encore bien encombrée par mes démons. La discussion le matin de cette fameuse nuit a été comme mettre de la lumière sur mes parts d'ombre. J'ai compris ce que j'infligeais à de pauvres innocents juste à cause de leur choix d'orientation. J'ai compris combien j'avais sali Elio alors qu'il ne le méritait pas. J'étais perdu ce matin là quand je me suis réveillé nu aux côtés de Elio dans mon propre lit, jamais je n'avais ressenti pareil malaise. Une panique immense et un dégoût qui m'a fait basculer dans un monde ou mon beau père est venu me hanter. Je n'ai pu retenir mon ressenti, mes angoisses, mes peurs, j'étais à sa merci. Pris dans le piège de mes souvenirs honteux. Elio aurait pu partir et me laisser dans cet état d'enfant paumé aux portes de l'enfer. Mais il m'a tendu la main, voyant enfin le vrai visage de son bourreau. Celui d'un gamin malmené et brisé. Jamais je n'avais eu affaire à une personne si attentive, si à l'écoute. Je l'avais bafoué, rabaissé, frappé, et en retour, après un petit mensonge en signe de  vengeance, il me m'a pas abandonné. Il est resté. Je sais que je lui dois une remise en question, je sais que déraper risque encore de m'arriver. Alors je me dis quand marquant ma chair je n'oublierais pas ce qu'il a fait pour moi.

J'avais dans l'idée un tribale, une grande pièce à poser sur mon côté droit. Une pièce plus imposante que les autres, mais l'impact et la signification que ce tatouage devait avoir était aussi de taille. Pas question de faire dans la petite pièce qui se noierait au milieu de mes tatouages déjà présent. Et après avoir fait la connaissance de Candice, je rencontre Andy, le tatoueur. Stature imposante et mains agiles vu ses croquis et les photos de ses créations, de quoi me convaincre un peu plus. Surtout quand il me montre un travail qu'il est en train de préparer. Je ne comprends pas tout par rapport à ce qu'il me raconte, passer de l'italien à l'américain, même avec des notions d'anglais, parfois ça coince. Mais on finit par se comprendre, j'ajoute ma touche personnelle trouvant qu'elle se lie à merveille avec le projet qu'il me montre. Et puis vient le jour J ou l'encre enfin colore ma peau et ou le dessin prend vie à même ma chair. Un petit chef d’œuvre que je réussis à faire poser en deux fois. J'ai du temps à tuer et je veux pouvoir ensuite être libre pour commencer au zoo. En tout cas quand je regarde mon dos, je me dis que j'ai donné à cette nuit et à la discussion qui a suivi avec Elio, une part importante. Impossible d'oublier. Même si je sais que certaines choses pourraient me faire oublier, comme un abus d'alcool, un mec qui me cherche un peu trop. Mais je me dois de me raccrocher au message que j'ai voulu ancrer sur mon corps.

Étant content du travail, je décide de repasser à la boutique pour voir pour un nouveau rendez vous, un futur tatouage. Rien de bien précis, mais je m'y prends un peu à l'avance, je sais que Andy est très sollicité et avoir de la place n'est pas toujours évident. Me voilà dont une nouvelle fois devant la porte du salon de tatouage, un sourire se dessine sur mes lèvres quand je vois que la belle Candice est là. « Bonjour la belle. Tu vas bien ? » Je la regarde avec surprise suite à ses mots. « Non je n'avais pas rendez vous. Et non je ne suis pas avec Andy vu que je suis devant toi. » Je me demande si elle se moque de moi sur le coup. Remarque en y réfléchissant bien Andy parfois paressait un peu à l'ouest, les artistes et leurs âmes libres. Candice est peut être comme lui. « Tu te rendras compte que ce n'est pas moi qui est avec lui. » Logique évidence d'un homme qui ne se doute pas qu'il puisse avoir un jumeau. Ce genre de réflexion ne me passerait même pas dans l'esprit. J'en profite pour feuilleter le porte folio ou de nouveaux tatouages ont été ajoutés. « Tiens cool celui là. » J'entends Andy râler et ça me fait sourire. Candice revient. « Laisse le finir tranquille je ne suis pas à la minute. » Puis Andy se montre. « Salut .. » Et je vois son visage passé par un tas d'expressions, pas le temps de toutes les décrypter. Je suis perdu sur le coup ne comprenant pas ce qui se passe, surtout quand il me dit que je me suis foutu de sa gueule. Enfin qu'on s'est foutu de sa gueule. « Quoi ? » Il se met à rire, disparait, revient et se pousse découvrant une autre silhouette. « Il y a  … » Et là le choc ….

Admirer le travail et voir si les deux réalisations sont identiques. Je manque m'étouffer aux mots de Andy. Putain je voulais mon tatouage unique et voilà qu'un autre à le même. Et cet autre à ma tête, un copier coller de mon visage qui me fait trembler et frissonner. Je ne sais pas si je dois être en colère, penser que l'on me fait une blague mais l'idée d'un jumeau est bien loin de mon esprit à cet instant. Je suis dans un cauchemar éveillé.  Je reste silencieux sous le regard de Andy et de Candice qui ne semblent pas trop comprendre ce qui se passe. « Non mais vous ressemblez à deux cons en vous regardant comme des merlans fris. » La voix de la belle s'élève. Je ne sais pas à quoi je ressemble, mais je n'ose même pas bouger. « On .. on  … se  … fout .. de … moi ? » J'en bégaye même. Je regarde les tatoueurs avant de reposer mes yeux sur moi. Enfin LUI. Je me frotte les yeux. « Si .. c'est .. une  .. blague .. elle  .. n'est  .. pas drôle. » Mais pourquoi me faire une telle blague ? Et comment ? Dans quel but ? Genre c'est mission impossible le mec en plus d'être tatoueur il est agent secret et il sait faire des masques qui font si vrai que je suis sur le cul. « PUTAIN  .. » La colère monte, je me sens fébrile. Je passe ma main dans mes cheveux. « Putain vous … m'expliquez ce .. bordel .. » Mon regard d'un coup s'assombrit. Je deviens comme une bête acculée et je suis prêt à péter un câble si on ne me donne pas une explication logique. Parce que là pour moi il n'y aucune logique à me retrouver face à mon double.

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror


Il y a l’Autre en face. Tellement semblable. Il pourrait croire qu’il se reflète dans un miroir. D’ailleurs, il baisse bêtement le visage afin de vérifier ce qu’il porte, mais ses vêtements sont différents de ce qu’il voit. Il secoue la tête, incrédule et à court de parole. Andy lui est toujours hilare, croyant à une bonne blague. Les premiers mots qu’il prononce, n’ont rien à voir avec le gars en face de lui. Il a besoin de reprendre pied dans la réalité et demande, d’une voix atone

« Combien je te dois ? »

Tout en parlant, il tend sa carte bancaire qu’il a extrait de son portefeuille, lui-même logé au fond de son inséparable sac à dos. Il se dit que s’il agit normalement, la situation redeviendra normale, elle aussi. Que des explications logiques arriveront à son esprit. La méthode n’a pas vraiment l’air de fonctionner quand il voit le vide sidéral qui règne dans sa tête. À croire qu’il n’arrivera plus jamais à ordonner deux idées cohérentes. Il se rassure en se disant que c’est dû au choc de cette vision.

Ses prunelles claires reviennent sur le gars et il voit tout de suite que celui-ci est nettement moi calme que lui. D’ailleurs, un accent étranger affleure à la surface de ses mots. Lane fronce à peine les sourcils avant de lâcher pour Andy

« Tu  n’as pas entendu la différence d’accent entre nous ? C’est flagrant pourtant. Il y a une sonorité étrangère derrière. .. Italien ? »

Le dernier mot est adressé à son double.

Grâce à son métier, Lane côtoie de nombreuses nationalités et avec les années, il a appris à les reconnaître, ce qui fait toujours plaisir aux clients. Il n’a pas les moyens de voyager, mais le monde vient à lui.

« Tu crois que je fais attention à ce genre de détail. Je  n’ai vu qu’un même type qui faisait faire, le même tatouage. Je ne me pose pas plus de question que ça. Tu sais, des hurluberlus, j’en vois défiler un paquet dans ma boutique... »

Lane soupire devant cet argument imparable, mais aussi, face à cette comparaison peu flatteuse.

« N’empêche, on doit forcément avoir des choses qui diffèrent, c’est obligé »

Tout en parlant, Lane s’est avancé lentement vers son sosie. Il approche légèrement le visage, tout en gardant une distance de sécurité et scrute méticuleusement l’Autre, se retenant de venir le toucher afin de s’assurer qu’il est bien réel tandis qu’il marmonne

« Je ne viens pas d’Italie, si c’est bien de là que tu viens avec ton accent. Jamais personne ne m’a dit que j’avais des racines là-bas »

Il secoue la tête de gauche à droite tout en formulant à haute voix ses pensées, sans vraiment s’en rendre compte. Il se parle à lui-même, oubliant momentanément Andy et Candice. Quant à l’Autre, il a l’impression que c’est un mirage. Un hologramme qui va disparaître en un claquement de doigt.

Puis, s’adressent enfin à cet homme qui lui ressemble tant, il finit par dire

« Je  ne comprends rien à cette situation, mais il semblerait que nous ayons maintenant, des traits en commun ainsi qu’un tatouage identique. Et moi qui croyais que le dessin sur ma peau serait exclusif… tu me diras, je me croyais être un modèle unique  »

Du bout des doigts, il indique son visage, puis soulève ses vêtements afin de laisser apparaître une partie du tribal.

« Les modifications me semblent enfin beaucoup plus logiques. »

Il se tourne vers Andy et lâche, sérieux

« Je te prenais pour un fou »

Ses vêtements sont revenus camouflés l’encre sur sa peau, mais ses prunelles n’arrivent pas à se détacher de son double.

« Est-il possible que deux individus se ressemblent autant sans avoir un lien de parenté ? Parce qu’on me l’aurait dit si j’avais eu un frère, italien de surcroît… c’est impossible. La nature fait parfois des choses … étranges et c’est sûrement le cas en ce qui nous concerne. »

Lane est toujours à la recherche d’une solution pour expliquer le phénomène devant lequel il se trouve. Se posant des questions sans attendre de réponse de son auditoire, tout aussi perdu que lui.

La sonnerie de la porte retentit et l’arrivée de deux filles le fait immédiatement taire. Leurs rires et bavardages emplissent rapidement le local tandis que leurs regards glissent de Lane à son double. Il se pousse tout en se rapprochant de l’inconnu et murmure

« On pourrait continuer cette conversation ailleurs. J’ai encore quelques heures avant de retourner bosser. Si ça te dit ... j’aimerais bien comprendre ce qu’il se passe »

Une main lasse vient ébouriffer sa chevelure pendant qu’il rajoute

« Il y a un bar, juste à côté. On pourrait y aller »

Il observe toujours l’Autre, cherchant dans sa mémoire des souvenirs qui ne viennent pas. Pourtant, enfant, il a passé des heures à imaginer ‘sa’ famille à qui il avait été enlevé. Il rêvait qu’un jour, une maman et un papa, remplis d’amour pour lui, viendraient l’arracher aux mains de ceux chez qui il tentait de survivre. Il imaginait toujours un frère aussi. Différent de lui, mais avec qui il s’entendrait immédiatement. Dans sa tête, il a vécu un nombre incalculable de fois cette scène de libération. Tout cela n’était que rêve et jamais personne n’est venu le chercher. Il a fini par admettre qu’aucun être ne l’aimait assez au point de vouloir de lui. Il a fini par abandonner ses rêves et à ne plus espérer.

Alors qu’il quitte le salon de tatouage, la voix d’Andy dans son dos, lance

« Hé les twins, vous reviendrez me raconter la suite, j’ai envie de savoir moi aussi »

Lane lui adresse un signe de main sans se retourner, comme foudroyé par l’appellation du tatoueur. Des jumeaux. Ils se ressemblent comme des jumeaux. Des photocopies.

Lane sait très bien que c’est impossible et il se voit plus comme une erreur de la nature. Son esprit s’est mis à tourner à toute allure. Tellement vite qu’il n’arrive même pas à attraper une pensée cohérente. Trop de choses se mélangent et rien n’a de sens.

Sur le trottoir, l’air marin lui chatouille les narines et il coule un regard vers l’autre.

« Je m’appelle Lanister Mac Pherson mais, on m’appelle Lane la plupart du temps et toi ? »

Lane se dit que s’ils doivent avoir une conversation, il serait bien de se présenter. Il attend avec fébrilité l’identité de l’Autre. Se pourrait-il qu’ils portent le même nom ? Qu’ils soient frères ?

Sans vouloir se bercer d’espoir, la curiosité gagne en intensité et Lane sait qu’il va aller jusqu’au bout afin de découvrir s’il existe un lien entre eux. Ses rêves reviennent et l’espoir aussi. Un léger sourire étire ses lèvres malgré l’attitude de l’Autre.


code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de


"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

Je reste là planter face à mon double. J'ai presque envie de me pincer pour être certain que je ne rêve pas. Je me demande qui me joue un tel tour. Est ce une caméra cachée ? Le tournage d'une pub qui se voudrait drôle ? Des milliers de questions tapent dans mon crâne au point que je n'arrive même pas à réfléchir. J'ai envie d'exploser. Et mon sosie lui parle de règlement. Putain il ne se sent pas ébranler face à son image. Je n'arrive pas à faire de lien et surtout comment un fait aussi étrange pourrait arriver. Ok San Francisco ne devait être qu'une étape, mon instinct m'a fait rester. Est ce pour être face à une aberration pareille ? Je ne comprends rien. Je devrais reste calme et fuir très loin, sans attendre la moindre explication. De toute façon toutes me sembleront débiles et sans fondement. Il y a un truc j'en suis certain. Tant bien si je tire sur le visage qui me ressemble, au point que je doute de tout, et même de la clarté de mon esprit, il va craquer sous mes doigts. Libérant la vraie tête du gars qui est là. On a le même gabarit c'est sur que niveau silhouette ils ont fait fort. Mais la tronche, ce n'est qu'un montage, une illusion et il doit y avoir un truc. Et ce jeu idiot me rend fou. Pourquoi me faire une telle blague ? Quel intérêt ? Un Declan calme face à ce style de situation cela n'existe pas. Alors j'explose, bombe à retardement, si les explications n'arrivent pas vite et ne se tiennent pas, je casse la baraque. Mais en même temps je flippe.

Personnellement je n'ai pas fais gaffe à mon accent et là c'est le cadet de mes soucis. Comme si un accent pouvait expliquer cette ressemblance dérangeante tellement elle est parfaite. « Non irlandais. » Bon dix ans que les sonorités italiennes caressent certains de mes mots. Mais à cet instant sans savoir pourquoi se sont mes vrais racines que je mets en avant, comme si cela pouvait faire tilte dans la tête de ma copie. J'ai envie de dire pâle copie, mais ce serait faux car on est vraiment identité. Enfin en ce qui concerne les traits de notre visage. Est ce qu'il se trouvait trop moche, qu'il a trouvé une photo de moi et qu'il a fait appel à la chirurgie esthétique pour me voler mon portrait ? Pensée conne mais je ne peux m'imaginer qu'on soit en lien et comment cela pourrait être possible ? Et voilà que Andy s'en mêle, le pauvre il a du parfois se dire qu'il perdait la tête. Mais pourquoi ne pas avoir capter le problème. « Hurluberlu. C'est lui je suppose que tu traites de ce nom ? » Et pour avoir des différences il doit y en avoir. C'est plus que sûr. « Tu as volé comment mon visage ? » Mots qui s'envolent, cette question je la dis tout haut alors que je la voulais juste en pensée. Mon double s'avance et je recule d'un pas. Comme si le voir plus prêt me mettait face à une réalité que je refuse d'admettre. Je le regarde de haut en bas et de bas en haut. « Je ne suis pas italien, je suis irlandais. J'ai juste passé dix ans dans ce pays. Et à moi non plus on ne m'a jamais parlé de racines aux États Unis. De toute façon on ne peut pas être lié. Tu as juste volé mon visage et j'ignore comment mais non on n'est pas lié .. »  Même si à cet instant et vu tout ce que m'ont fait au final subir mes parents, je me demande s'ils auraient été salops au point de m'ôter un frère jumeau. Non impossible. Mais cette pensée me fait frissonner, me fait me sentir mal. Me ramène au vide que parfois j'éprouvais enfant, avant que ma vie bascule et que je ne mette ce vide sur ce que me faisait subir mon connard de beau père. Non impossible. J'ai même envie de le crier et de repousser ce mec, de le renvoyer dans sa dimension, certainement une différente de la mienne. Il vient du futur, d'un autre monde, mais certainement pas de l'utérus de ma mère. Non impossible.

Et autour de moi tout s'efface, ne reste que lui, ses yeux dans les miens. Et la distance qui nous sépare qui se réduit. Et moi qui est envie de fuir. La peur se loge dans mes tripes, la peur d'une vérité que je refuse d'entendre. Et encore plus quand il lie nos traits et notre tatouage. Ce tatouage qui devait avoir une signification particulière et qu'un inconnu au même visage que le mien porte également. Du même côté, avec les modifications que j'ai faites. Je suis maudis. « Tu es juste une pâle copie. Je suis l'original. J'ignore comme c'est arrivé mais tu es juste un copie. » Je ne veux rien entendre d'autre. Il se pensait unique. Mais c'est moi l'unique. Il ne peut en être autrement. C'est moi que nos parents ont gardé. Non je ne peux me résoudre à avoir ce genre d'idées. Mais elles s'imposent. Toi ils t'ont jeté. Il m'ont gardé pour mieux me torturer, me faire payer d'avoir été deux et de n'être qu'un. L'horreur vient caresser mes yeux, mes traits. A cet instant je hais l'homme qui se trouve en face de moi. Je le hais de m'avoir laissé seul endurer ce que j'ai enduré. Tout se mélange. Je ne sais plus qui je suis. Mais suis je quelqu'un ou bien un imposteur ? « Oui on est des erreurs de la nature que l'on vient de jeter dans la cage aux lions. J'ignore qui tu es et je ne sais pas si je veux le savoir. Tu as juste mon visage. Mon tatouage. Et c'est déjà beaucoup alors ne nous ajoute pas des points communs. Tu risquerais de le regretter. » Parce que ma vie a été un enfer. Alors reste où tu es. Parce que si j'avais eu un frère, il aurait pu me protéger de toutes ses infamies. Il aurait été là pour partager les peines, les coups, la souffrance. Mais il n'y avait que moi pour tout encaisser. Et il là il n'y a toujours que moi pour tout subir. J'ai juste envie de frapper ce double, de lui arracher mon visage. Juste envie de lui crier que c'était avant que j'avais besoin d'un frère, quand tout allait mal. Pas maintenant que je suis détruit jusqu'au plus profond de mes entrailles, de mon cœur et de mon âme. Mais je reste silencieux en plus deux femmes entrent dans la boutique.

La sonnerie me sort de la torpeur dans laquelle me glisse cette situation. Et je vois leurs regards ce qui renforce le fait que je ne rêve pas. Que ce double est bien vivant et pas le fruit d'une imagination défectueuse. « Comprendre il n'a a rien à comprendre. On se ressemble la nature m'a filé un coup de poignard de plus dans le dos. » Je me ferme, ma voix reste calme mais elle est dure, je ne veux pas montrer que cette rencontre me bouleverse et réveille bien des souffrances. Aller boire un verre pour parler, moi je suis juste venu ici pour prendre un autre rendez vous. Putain j'aurais pu choisir un autre jour. Et il y a ses yeux qui me fixent, la même intensité que les miens, la même couleur. Rien ne diffère. Et le tatoueur qui rajoute son grain de sel. « Ta gueule Andy on est pas des jumeaux. » Rage et colère dans ma voix. Comment arriver à maîtriser toutes les émotions qui m'enlacent ? Je sors furieux, pas du tout dans l'idée de suivre ce sosie de pacotille. Comme vacciner sur le fait de revenir dans ce salon de tatouage, pas du tout envie de reparler de cette histoire. Une fois dehors je prends une grande respiration, mon esprit est complètement embrouillé. Je regarde ce mec, copie conforme et sans défauts de ma propre silhouette, une ombre bien réelle, trop réelle. Sans même que je lui demande quoi que se soit voilà qu'il se présente. Mais mec je me fous de ton nom. Même si je voudrais bien capter ou Dame Nature a fauté pour me filer pareil merdier. J'ai juste envie de partir dans une autre direction pour éviter d'entendre que sa vie a été douce avec des parents aimants alors que j'ai été un gamin martyrisé. « Declan O'Reilly. Et c'est juste Declan j'ai horreur des surnoms. » Histoire qu'il ne me cherche pas de petit nom sympa. « Et on peut toujours essayer de tirer au clair cette histoire Lanister. » Pas question de familiarité je garde mes distances. La peur de franchir un pas vers l'attachement alors que tout ce que je veux c'est ne plus voir sa tronche. « Perso je pense que c'est juste une coïncidence. Rien de plus. » De toute façon tu n'aimeras pas le mec que je suis. Un connard. Tu vas même être dégoûté d'avoir la même tronche que moi. A cet instant j'en suis plus que certain. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment pourrait-il apprécier un mec comme moi ? L'idée même d'être mon jumeau le révolterait s'il savait. « Je te suis même si je pense que c'est peine perdue. »  Même si je brûle aussi de comprendre et de savoir. Parce qu'à cet instant l'idée d'avoir un jumeau réchauffe mon cœur avant de le briser en mille morceaux.

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror


Lane, c’est le calme face à la tempête. Il peut sentir toutes les émotions que son double renvoie. Toute la rage qui s’extirpe avec retenue, pour le moment. Il ne dit rien face aux méchancetés qu’il se prend de plein fouet. Il se tait et tente de réfléchir. Tente de comprendre même si l’Autre s’acharne à dire qu’il n’y a rien à comprendre.

Il a entendu la nationalité qui est la même que la sienne, mais n’a pas eu le temps de relever. L’Autre ne veut rien entendre le concernant. Quelque chose s’agite dans sa poitrine. Pas forcément agréable.
Lane sait qu’il a été adopté et soudain, il se dit que ses parents ont préféré l’Autre. Pas vraiment plus beau, ils se ressemblent vraiment beaucoup, mais forcément plus fort. Il devait crier plus fort bébé, montrer déjà qu’il commandait. Il devait prendre le dessus et Lane s’effacer. S’écraser. Peut-être que ses parents n’ont pas voulu d’un faible comme lui. Préférant s’en débarrasser pour ne garder que le meilleur des deux. Si ça ne s’est pas joué sur le physique, forcément qu’autre chose est entré dans l’équation et vu le caractère, sale caractère même que semble avoir l’Autre, Lane n’avait aucune chance. Ses parents l’ont évincé sans pitié. Sans chercher à lui donner une chance.

C’est peut-être à cause de ça que personne n’a jamais voulu l’adopter, le garder. Qu’il a fini dans cette maudite famille. Personne ne veut de lui sauf Logan.

Son esprit se focalise immédiatement sur son amant, et il aimerait bien l’avoir près de lui en ce moment pour puiser de l’énergie et de la force à ses côtés. Il se sent dépassé et nul. Accablé aussi.

Il est vrai qu’il pourrait répondre, être aussi désagréable que l’Autre car, lui aussi, il sait faire. Lui aussi a ouvert sa gueule ado. Il s’est rebellé, s’est barré du taudis dans lequel on l’avait parqué pour fuir et se construire loin de toute cette merde. Sauf qu’aujourd’hui, Lane est un adulte et que sans oublier, il a décidé de laisser derrière lui tout ce qui l’avait blessé. Sa famille aussi. Il n’a jamais cherché à connaître ses origines et ne voulait toujours pas jusqu’à maintenant.

Il se met à nouveau à rêver de ses parents. Pourquoi pas des diplomates qui voyagent. Des Irlandais qui se seraient posés en Italie pour le travail. Il voit ses parents et son frère. Heureux sans lui et ses prunelles claires s’assombrissent. Ces gens-là ne méritent pas qu’ils pensent à eux. Eux qui l’ont abandonné sans pitié pour ne garder que l’Autre.

Lane ne peut s’empêcher de garder son regard rivé sur ce visage semblable au sien.

« Le bar est à quelques mètres de là, si ça te convient, il sera parfait pour moi aussi »

Il est vrai qu’en marchant un peu plus, ils auraient pu se rendre au Vesuvio. Lane y a songé. Une envie de se retrouver sur un terrain connu. Un endroit où il se sent comme chez lui, mais, il a vite chassé cette idée. Forcément que des questions auraient fusées de la part de ses collègues de service et il n’a aucune envie de parler de chose qui lui échappent complètement. Sans parler de l’attitude presque hostile de l’Autre.

Il est déçu d’apprendre qu’ils n’ont pas le même nom. D’un autre côté, le contraire aurait été étonnant. Il fouille dans sa mémoire pour essayer de se souvenir si ce nom lui évoque quelque chose, mais rien ne vient. Le noir total. Il n’a jamais croisé de O’Reilly de sa vie. Ou du moins, si c’est le cas, ils ne lui ont pas laissé de souvenir impérissable.
Arrivés devant le troquet, Lane le montre d’un signe du menton avant d’entrer. L’extérieur ne paie pas de mine et l’intérieur semble simple.

Le parcours s’est déroulé dans le silence. Il n’a pas ouvert la bouche. Trop de pensées confuses et pas assez d’idées claires. Pas envie non plus d’entendre des bordées d’insultes déguisées. Il en a assez subi gamin pour réussir à les tolérer adulte. Devant une autre personne, il aurait mis fin à la conversation, mais là, cet homme l’intrigue, alors, il supporte les vexations qu’il lui fait subir en se disant, qu’il y aura peut-être des réponses, au bout.

Le comptoir s'étire tout le long du mur et semble presque trop grand pour la taille du local. L’ambiance est sombre et surchargée, comme si différents propriétaires avaient accrochés des objets sans les successeurs ne les ôtent, le tout formant un bric-à-brac hétéroclite. Au fond, des petites tables ainsi que des box. Tout ce qu’il leur faut.

Après avoir salué la femme derrière son comptoir, il passe commande en essayant de ne pas faire attention aux regards qu’elle leur lance. Il voit dans ses yeux une lueur admirative. De celle qu’il voit trop souvent lorsqu’il est derrière le bar. Il paie et se dirige avec Declan vers le fond de la salle où il a repéré les petites tables en bois vernis qui font face à des box, eux aussi en bois et dont le capitonnage, vu de près, semble aussi vieux que tout le reste. Très vintage. Très moche. Aussi sombre que tout ce qu’il y a ici. Que ses pensées.

Lane n’est pas là pour refaire la déco, mais pour avoir des réponses ou un semblant d’explication. Essayer de mettre de l’ordre dans le foutoir qu’est devenu sa tête.

Il opte pour un box, plus intime. Moins à vue si la situation venait qu’à dégénérer. Il craint de voir Declan s’énerver. Il l’en sent capable.
Declan. Il aime bien ce prénom et trouve qu’il va bien à l’Autre.
Une fois les boissons déposées devant eux et un dernier regard appuyé, la femme retourne derrière le zinc.

Ils sont enfin seuls.

Un silence s’installe, chacun devant réfléchir à ce qu’il lui arrive puis, Lane se décide et rompt le mutisme qui semble s’être instauré. Il a beau chercher une façon d’amener les choses, il n’y en a pas. Autant y aller franco et éventuellement, ne pas perdre du temps en polémiques stériles.

« J’ai été adopté à la naissance »

La phrase éclate malgré la voix du brun qui est presque un murmure.

« Je suis né en Irlande, le 17 février 1988, mais je suis arrivé ici dans la foulée. Je ne sais pas pourquoi, ni comment j’ai changé de continent et je n’ai jamais cherché à savoir »

Il parle à voix basse, penché au-dessus de la table.

« Je n’ai pas eu envie d’apprendre pourquoi mes parents m’ont dégagé comme ça »

Malgré une attitude qui se veut dégagée, il y a toute la souffrance qui remonte à la surface. L’envie de crier à l’injustice. L’envie d’appeler Logan pour qu’il vienne le sauver. L’envie d’oublier cette rencontre et reprendre le cours de sa vie. Celle qu’il s’est construit en bossant et en devenant l’homme qu’il est.

Devant lui, l’arôme du café lui donne un haut-le-cœur et il repousse légèrement la tasse afin de ne plus sentir cette odeur, même si c’est peine perdue.

Il ne veut pas parler de lui et de ce qu’il a vécu. Pas encore. C’est trop tôt pour qu’il se livre. Il préfère demander

« Et toi ? »

Avec un peu de chance, la date sera différente, tout comme leur nom. Lane se dit qu’ils se regarderont encore un peu, puis chacun repartira de son côté et oubliera. Du moins, tentera d’oublier.

code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de


"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

J'ai la sensation de prendre une douche glacée quand je me retrouve face à moi même. Je tombe direct dans l'océan Arctique pourtant à l'intérieur c'est pire que si les flammes de l'enfer caressaient mes entrailles, mon être tout entier. Je me sens ravagé par un ras de marée, c'est puissant, frustrant. J'ai juste envie d'exploser la gueule d'ange qui me regarde comme si j'étais une bête de foire. Mais je dois avoir le même regard. Non mon regard est plein d’interrogations, de rage et de haine. Difficile d'expliquer le malaise, le mal être qui m'accapare et me donne envie de vomir et je cherche des solutions plus loufoques les unes que les autres à cette situation. Toutes les explications sauf la plus logique. Mais cette logique là, cette évidence qui s'écrit jusque dans le bleu de ses yeux, je ne peux l'accepter. C'est juste trop lourd, trop douloureux. Une sensation horrible d'abandon se glisse dans mes veines et je hais cette idée. Je hais le fait que j'aurais pu avoir un allié. Et même si tout prouverait son innocence dans le fait de m'avoir laissé seul affronter les affres de ma vie, je ne peux me résoudre à l'accepter. Je ne vois qu'en pensant au fait qu'on pourrait être jumeau, qu'une trahison de sa part. Après neuf mois de vie commune dans l'utérus de notre mère, il m'aurait laissé. Et sa vie a certainement été douce, faite d'amour, d'attention alors que la mienne me dégoûte au point que même là je la vomirais bien devant lui juste pour lui montrer combien je le hais. Et je me sens déchiré, divisé, comme si je comprendrais enfin le vide ressenti toutes ces années. Comme si on venait de m'arracher à cet instant cette part de moi que j'ai perdu il y a 33 ans. Comment a t-on pu me faire ça ? Dans quel but ? Et pourquoi le destin s’acharne à ce point contre moi ? Que veut-il me prouver ? Que je ne suis qu'une merde qui a été gardé pour être torturé ? Alors que LUI, lui on l'a sauvé de toute cette horreur en l'envoyant sur une terre plus propice à une vie de tendresse. Et j'essaie de me raccrocher à des pensées positives, j'essaie de trouver un point d'ancrage mais je n'ai rien. Ma vie est juste un trou noir ou les gens m'ont écorché quand ce n'est pas moi qui les aient abîmé. Je n'ai rien. Je n'ai personne. Et pas question que ce soit LUI ma lueur d'espoir. Faut pas se foutre de ma gueule. J'ai même envie de le bousculer, de le frapper alors qu'il garde un calme olympien. Putain mec pourquoi tu n'as pas la même rage que moi à cet instant ? Ou alors il l'a cache mieux que moi ?

Et on sort, presque à la limite du scandale, enfin pour moi, car Andy ne reçoit que ma colère face à ses propos. Pas la peine qu'il vienne plus remuer la merde en jouant sur le terme Twin. Je lui en aurais presque arracher sa langue avant de la lui faire bouffer. « Ok comme tu veux. Je m'en fou personnellement. » Pas de sourire ou de gentillesse dans ma voix, je suis même sur que mon regard bleuté à virer au noir orage. Ciel de tempête en vue. Il veut causer mon double et bien on va causer et il va voir que ma vie n'a rien d'une roman à l'eau de rose. Quoi que je ne suis même pas certain d'avoir les tripes de lui parler de ce doux beau-père qui a fait de mon enfance un enfer. Enfer qu'il a évité, enfin s'il est mon jumeau. Parce que cette idée même si elle se dessine avec plus de force, reste encore une utopie vers laquelle je me dirige dés que je vois en ce mec un frère. Frère de pacotille, putain pourquoi on l'a choisi LUI. Qu'a t-il fait pour avoir eu le droit d'aller vivre une vie meilleure ailleurs ? Avait-il eu le regard plus doux à la naissance ? Avait-il été plus souriant ? C'est le merdier dans ma tête et j'ai même du mal à enchaîner mes pas tellement les questions affluent virant tout autre concentration. Même marcher semble un acte contradictoire. Peut être parce que plus on avance et plus le face à face se dessine. Horreur de ma vie qui va s'étaler comme un vulgaire tas de merde infâme. Enfin si j'en cause. Et les identités se dévoilent, rien en commun bien sur, mais je m'en doutais. Et j'évite de trop faire de familiarité avec ce mec qui pour le moment reste un illustre inconnu. Et j'avoue que je me serais mieux porté s'il l'était resté. On entre dans le bar, c'est à peine si je dis bonjour, je me moque du décor. Perso les bars j'en ai vu des tonnes et à Naples certains ne voulaient même plus que j'y mette les pieds. Certains ont vu à quel point l'alcool et la rage me rendaient fou et agressif. Et je ne sais pas comment je sortirais de celui là. Avec la gueule en sang ou bien avec juste plus de haine. Contre mes géniteurs et contre celui qui a la même gueule que moi. Putain de vie de merde. Il passe commande et on va s'installer dans un coin un peu calme, loin des regards. Pas envie de faire ami ami, alors je n'engage pas la conversation et puis c'est Lanister qui a voulu en savoir plus. Personnellement cela ne changera rien à ma vie. J'aurais juste le cœur plus détruit si l'horrible vérité vient à se faire vraie. Si Lanister est mon jumeau, je détesterais une personne de plus sur cette terre : LUI. Je lui en voudrais de m'avoir laissé seul avec eux. D'avoir fait de moi une victime solitaire alors que la souffrance aurait pu se partager.

Et voilà qu'il commence, il a du en avoir marre du silence froid et glacial qui s'instaurait. Adopté et bien c'est cool, tant mieux pour toi. Et il balance comme une bombe son lieu et sa date de naissance, et bien sur tout correspond. Dois-je encore croire à une coïncidence ? Nos parents t'ont dégagé pour te sauver de l'enfer pauvre con. Direct comme pensée. J'en frissonne même sentant la colère se faire plus vorace, elle a faim et ne demande qu'à exploser. Faut que la maîtrise. Et mon regard se fait plus glacial dans le sien et sur ma tasse de café. Quelle idée de commander un café dans ce genre de situation. « Tequila ou vodka ? » Et je me lève sans lui répondre. « Et puis merde. » Je retourne au bar. « Une bouteille de tequila, une de vodka et deux verres s'il vous plaît. » Je sors ma carte bleue et avec les breuvages je retourne à la table. « Là c'est plus ce qu'ils nous faut. » Je me sers un verre de vodka que j'avale cul sec et puis un de tequila qui prend le même chemin. Et je repose mes fesses sur ma chaise. « Le 17 février 1988 à Dublin. » Et je me ressers un verre. « Erin et Liam O'Reilly se sont le nom de mes parents … peut être les tiens aussi .. enfin c'est ce que tu as l'air de croire .. et moi je n'ai pas eu la chance d'être adopté. » Et tiens prends ça dans la gueule, petit veinard qui a su dés sa naissance tiré la couverture à lui et prendre la poudre d'escampette. Putain mais comme je le hais. Sale traite si tu es mon jumeau tu m'as laissé seul, seul avec eux avant que notre père la laisse aussi, car elle n'était qu'une salope notre mère. Et puis il y a eu lui. Cela qui a fini de me casser en faisant de moi son jouet. Et toi pendant ce temps tu as eu la belle vie. Et un nouveau verre alors que de remuer mon passé me donne la gerbe. Et je le toise du regard, cherchant je ne sais pas quoi dans ses yeux. Putain ça fait mal de voir combien on est semblable.  

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror



Il sent juste la rage qui anime l’Autre. Elle grossit et commence à gronder dans la façon dont il le regarde, mais aussi dans les silences meurtriers. Lane ne comprend pas pourquoi cette haine alors que c’est lui que les parents ont gardé. C’est lui qui devrait lui en vouloir mais, il sait qu’il n’y est pour rien. Il s’est déjà fait à l’idée qu’ils sont forcément frère et la date qui explose dans sa tête renforce ce sentiment, même si son premier réflexe est de se dire que beaucoup de personnes sont nés ce jour-là, mais qu’ils n’ont pas tous la même tête.

Puis, arrive le nom de ses parents. Il le répète mentalement, seules ses lèvres s’entrouvrent légèrement, mais aucun son ne sort pour le moment. Il est trop abasourdi par ce que lui dit Declan. Il n’entend pas tout et son esprit sélectionne ce qu’il veut en attendant que la vérité arrive. Se découvrir un jumeau est déjà extraordinaire.

« On est frère alors »

Lane fixe Declan et un petit sourire arrive malgré le fait qu’il ait été abandonné. Qu’il n’ait pas pu grandir avec celui qui a partagé, néanmoins, neuf mois de sa vie. Des projets se forment dans sa tête. Des rêves aussi.

« Du moins, cela en a tout l’air. »

Il regarde Declan boire. Pas question qu’il avale la moindre goutte d’alcool. Il a trop vu les gens qui devaient s’occuper de lui, enfant, être ivre pour pouvoir apprécier de boire et pire, de s’enivrer, car il sait que c’est ce qu’il va arriver à son frère, s’il continue à boire de la sorte ce mélange explosif. Pour ne pas le blesser ou déclencher une réaction violente, il ne repousse pas le verre, toujours vide, qui est devant lui. Derrière son bar, Lane a vu trop de personnes croire que l’alcool arrangeait tous les maux. Il n’en est rien. Outre le fait que les soucis demeurent, on a souvent un mal de tête carabiné qui vient encore plus embrumer les pensées.

« On pourra faire un test ADN si tu le souhaites afin d’en être vraiment certain »

Il se dit que quiconque les verrait débarquer dans un labo pour un test éclaterait de rire.

Tout en parlant, ses prunelles claires sont toujours fixées sur Declan. Il a envie d’avancer la main pour le toucher, mais n’ose pas. L’attitude de l’Autre ne l’enjoint pas à s’approcher de trop près.

Il y a des tonnes de questions qui se pressent dans sa tête. Il a peur de ne pas pouvoir s’arrêter s’il commence à bombarder son frère avec. D’un autre côté, en le voyant descendre les verres d’alcool comme s’il buvait du petit-lait, Lane se dit qu’il faudrait mieux obtenir les réponses avant qu’il ne soit trop saoul.

Malgré tout, il revient sur la remarque acerbe concernant son adoption et lâche

« Comment ça, la chance d’être adopté ? »

Ses mains se sont contractées sans qu’il s’en aperçoive et sa mâchoire s’est crispée au souvenir de ce qu’il a vécu.

« Tu crois vraiment que c’est une chance d’avoir vécu dans des familles qui n’ont jamais voulu de moi ? C’est de la chance d’avoir échoué dans une famille qui gardait les gosses pour obtenir des aides ? Parce que, ce n’est pas la conception du mot ‘chance’ pour moi, mais plutôt du mot ‘enfer’ »

Il fixe Declan et hésite à poursuivre, le regard de l’Autre l’agace et il a envie de lui faire ravaler ses paroles. Comment peut-il le juger sans savoir alors que c’est lui que les parents ont choisi de garder. Lane a mis des années à se construire, à faire table rase du passé afin d’aller de l’avant et voilà qu’avec ses sous-entendus malsains, l’Autre fait tout resurgir. Le renvoie vers ce qu’il ne souhaite plus être, un enfant abandonné. Celui dont personne ne veut.

Il n’a pas haussé le ton, ne voulant pas devenir le centre d’attraction de l’endroit. Lane déteste faire des vagues. Il a appris à garder son calme, quelle que soit la situation. Ses années de barman y sont pour beaucoup. Pas question qu’il change de ligne de conduite aujourd’hui.
Il s’avance au-dessus de la table et siffle entre ses dents

« Je ne te permets pas de parler de ma vie, tu ne sais pas ce qu’elle a été. Les parents, c’est toi qu’ils ont gardé, sûrement parce que je n’étais qu’une pâle copie, comme tu me le craches au visage depuis le début »

Il sent la colère monter ainsi que la déception. Retrouver un frère et comprendre que l’Autre le déteste est pire que d’avoir été abandonné. Du moins, Lane a l’impression qu’on l’abandonne encore une fois.
Les battements de son cœur l’assourdissent tant ils s’emballent sous le choc et l’émotion. Ça résonne dans sa tête. Ça bourdonne dans ses tempes et il porte machinalement ses mains dessus afin de les masser, espérant que ce geste va le soulager.

« Ce n’était pas une bonne idée de vouloir parler finalement »

Lane relève la tête et face à lui, toutes ses illusions s’envolent. Elles n’auront pas vécu très longtemps, mais durant une fraction de seconde, il a cru et espéré  que ce frère allait devenir sa vraie famille. Un lien avec ses racines. Quelque chose que personne ne pourrait lui enlever. Là aussi, il s’est trompé. La réalité le rattrape encore une fois.
L’euphorie de la découverte a laissé place à l’amertume. Il se demande comment il va pouvoir oublier cette journée et s’il y arrivera.
Il en veut à l’Autre. Il s’en veut aussi. Il en veut à la terre entière.
Ils auraient dû se séparer devant le salon de tatouage. Il secoue la tête pour chasser ce cauchemar, mais l’Autre est toujours assis en face de lui, dans cet endroit invariablement aussi sombre que ses pensées.

« Contrairement à toi, j’étais heureux d’avoir trouvé une famille. Une vraie. Ce n’est pas que je la cherchais, mais durant un instant, j'ai cru que le destin m’était favorable. Qu’il avait eu pitié de ce que j’avais vécu… je suis trop con parfois »

Ses mains tremblent légèrement sous l’émotion. Les questions qui l’assaillaient un moment plus tôt se sont envolées. Lane sait que cela ne sert plus à rien de les formuler. Il a remis le dossier famille aux oubliettes et ne compte plus jamais l’en sortir. Il n’ira même pas chercher si ses parents sont vivants maintenant qu’il connaît leur nom. Après tout, ils l’ont abandonné et ça, rien n’y personne ne le changera et voir le visage de l’Autre en face de lui, fait juste remonter sa colère et sa peine.

code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de


"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

L'alcool pour apaiser la douleur vorace qui se glisse en moi. L'alcool pour combler le vide qui d'un coup m'aspire. L'alcool pour brûler toutes ces pensées qui me font frissonner à l'idée d'avoir un frère. L'alcool pour noyer mon chagrin, ma rage et ma haine. L'alcool pour calme mon palpitant et ne pas laisser la faiblesse m'envahir. L'alcool pour seule réponse à ce mal être qui m'enlace et me fait perdre pied. L'alcool pour ne pas bloquer mon regard dans celui qui me fait face et qui me ressemble en tout point. L'alcool parce que c'est tout ce qui me reste de tangible, de logique à cet instant. Alors que mon monde s'effondre et que je comprends que c'est seul que j'ai affronté la tempête, l'ouragan et que cela aurait pu être fait à deux. L'alcool pour oublier, me saouler pour mieux me perdre. L'alcool pour éviter de déraper, de partir en vrille alors que l'envie de tout casser s'égare dans chaque parcelle de mon être brisé une fois de plus. L'alcool abus volontaire pour ne pas faire face à la réalité trop criante, trop douloureuse, trop horrible. J'ai un frère et le destin vient de le mettre entre les bras 33 ans après. J'ai un frère et je ne vois que la rage de retrouver ce sang commun. Je lui en veux comme j'en veux à mes parents, à mon connard de beau père. Alors que Lanister est l'innocence même de l'acte abjecte des adultes. De nos propres géniteurs. Mais tout ce que je vois c'est ce que j'ai subi, cette horreur qui encore aujourd'hui me donne envie de vomir et me rend pitoyable. La descente en enfer je l'ai fais seul pourquoi la vie vient me filer une claque en me montrant à cet instant qu'elle aurait pu se partager. Je ne comprends pas. Alors je bois, j'enchaîne les verres pour ne pas finir plus perdu que jamais. Pour ne pas pleurer. Pour ne pas me laisser aller à le prendre dans mes bras et à lui dire qu'au fond j'ai toujours su qu'il me manquait une part de moi. J'en deviens même odieux comme si je voulais le rendre coupable de ma destinée, de ces abus qui ont marqué mon âme et mon corps.

J'alterne vodka et tequila, alors que Lanister ne boit pas. Va t-il fuir devant ce minable reflet de lui ? Cela m'arrangerait. Mais il semble qu'il soit collé à sa chaise. « Peut être j'en sais rien. Ils n'ont jamais parlé d'un jumeau. » Un test ADN en faut-il vraiment un quand l'évidence s'écrit sur nos visages, dans nos yeux, dans notre date de naissance. « On pourra faire ça oui. » Si on a envie de se lier, à part qu'une affirmation, de ce qui nous saute aux yeux, nous détruise un peu plus. Sur le coup je ne sais pas ce qui est bien. Être sur ou partir chacun de notre côté avec nos doutes et nos secrets. Lui ceux de sa vie réussi même s'il a été abandonné et moi ceux de ma vie pourrie ou la violence succédait à la violence. Et je tremble, fébrile de cette vérité que je cache et que j'enfouis sous les verres que j'avale. Mais mes idées restent claires et nettes, l'habitude de ces liquides brûlant caressant des veines. Ma première cuite date d'un bail. Et la dernière n'est pas si lointaine, entre les deux des belles qui m'ont mises plus bas que terre. Mais qui m'ont permis d'oublier le temps de l'ivresse et tant pis si j'étais mal après. Oublier durant quelques heures valait bien des maux de tête et des hauts le cœur. Et voilà que Lanister revient sur mes mots, je pensais sur le coup qu'il ne les avait pas entendu. Et je vois à son comportement qu'ils ne sont pas passés. Je remarque ses mains et sa mâchoire crispées. Mais ne prend pas au départ toute l'ampleur de son désarroi. Pour moi il a échappé à l'enfer et à la déchéance, il a eu une enfance. Alors que la mienne on l'a jeté aux chiottes. Et voilà qu'il me déballe sa vie alors que son regard s'assombrit. Il me fait penser à moi quand la rage s'empare de mes yeux pour faire éclater l'orage trop longtemps retenu. Et je frissonne à nouveau saisi par cette ressemblance plus frappante. La douleur, je vois la douleur. J'entends le mot enfer et je pose mon verre sans le boire. C'est à mon tour de crisper mes mains autour du cristal. A mon tour de serrer les dents au point que j'en ai mal à la mâchoire. Il réduit la distance mais reste discret dans le son de sa voix. Ses mots ne sont que pour moi et ils transpercent ma carapace comme une lame affûtée, tranchant dans le vif de mon cœur et de mon âme. Et c'est atrocement douloureux. J'en ai même le souffle coupé. Le cœur lacéré. L'âme vidée.

Et je le regarde différemment cette fois, surtout quand il ajoute que cela n'était pas une bonne idée de parler. C'est ce que j'ai pensé d'entré de jeu. J'aurais préféré que l'on parte chacun de notre côté. Qu'on oublie. Qu'on s'oublie. Mais là ce n'est plus possible. Pas après ce qu'il m'a dit. Pas après ce qu'il me dit. Une famille même en étant resté avec nos parents je n'en ai pas eu non plus. J'en ai été privé. C'est lui que l'on a abandonné, moi qu'on a gardé, mais aucun de nous deux n'a été épargné. Parents de sang ou parents adoptés on n'a été que des victimes de la méchanceté des adultes. Et je comprends qu'au final il n'y avait que nous. Il n'y aurait du avoir que nous, uni comme dans l'utérus de celle qui était censée nous protéger et qui nous a jeté aux chiens enragés. Et je vois ses mains tremblées et je viens machinalement y poser les miennes dessus. Les serrant désespérément alors que mon regard perd tout notion de violence. « Attends  .. je ne pensais pas … je ne savais pas  … je pensais que tu avais été préservé .. c'est pour cette raison .. que j'ai réagi comme un con … je pensais que toi tu avais eu la chance qu'ils n'ont prise .. » Et mes mains restent sur ses mains. Elles tremblent aussi. « J'étais loin de penser .. que tu avais vécu l'enfer .. on se ressemble bien plus que physiquement Lane .. » Je suis moi même surpris d'employer le diminutif de son prénom, mais je suis pris par les émotions. Et je me sens mal de lui avoir balancé ma rancœur, alors qu'il en est nullement responsable. Il est victime comme moi. « On partage aussi la souffrance d'une enfance malmenée … ils ne nous aimaient pas ni toi ni moi .. on a juste été des jouets qu'ils se sont amusés à casser, à briser … si tu savais ..  si seulement tu savais  .. » Ce qu'ils m'ont faits tu trouverais peut être ta vie plus belle et tu ne me verrais pas comme le chanceux qui a eu le bonheur de rester avec nos parents. Et d'un coup le dégoût s'empare de tout mon être. Et je me lève direct pour filer aux toilettes, l'envie de vomir au bord des lèvres et ce n'est pas du à l'alcool que j'ai avalé. Et je vide mes tripes dans le premier chiotte que je trouve avant de m'effondrer le long du mur. Tremblant à l'idée de lui dire la vérité.  Et je reste là apeuré, gosse perdu que je suis, encore prisonnier de son passé.

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror



Au début, le contact le dérange, ne sachant pas comment réagir. Il hésite entre laisser ses mains ou bien les retirer. Seulement, ce simple geste déclenche une avalanche de sentiments. Des choses qui remontent et qu’il ne savait pas enfouies en lui. Un souvenir tellement lointain qu’il l’a oublié. Il ouvre la bouche pour parler, mais la referme. Incapable de prononcer la moindre parole. Declan le laisse sans voix et ses révélations le laisse terrifié à l’idée de ce qu’il a pu subir. Et l’horreur de la situation lui apparaît. Le fige. Comment ont-ils pu être maltraités de la sorte. Quand il songe à ses parents qu’il a idéalisés durant tant d’années alors que ce ne sont que des monstres, il a envie de hurler.

Il y a aussi son diminutif que Declan emploie. Ce surnom qui sonne comme une promesse de paix. De dialogues. De fraternité retrouvée. Ce surnom qui surgit au milieu des ruines de leurs vies.

Sans minimiser ce qu’il a vécu, il songe que la femme qui le couvait de ses assiduités n’était pas sa mère. Elle le dégoûtait, certes, mais, il n’y avait aucun lien de parenté. Ça n’excuse rien mais, ce n’était pas de l’inceste. Juste la libido galopante d’une chienne toujours en chaleur. Et il reste là, collé le cul sur sa chaise, incapable de bouger. Même les coups et les privations lui semblent soudain sans importance. Son monde n’existe plus qu’au travers des prunelles bleues qui le fixent et de ces mains qui le couvent et semblent le protéger.

Il sait que des deux, il a dû être le plus faible. Le plus insignifiant. Et soudain, ce défaut lui a peut-être ‘sauvé’ la vie. Cela lui a peut-être évité de subir des choses pires que celles qu’il a vécu.

« Je suis désolé »

C’est plus un souffle qu’un murmure. Lane ne sait pas s’il a vraiment parlé ou s’il a seulement pensé.

Tout s’efface autour de lui et il a l’impression de se retrouver dans cette bulle qui les protégeait naguère. Avant qu’ils naissent et que le monde et sa cruauté se rappellent à eux.

Puis tout se remet en branle. Les conversations autour d’eux. Le bruit des verres qui s’entrechoquent lorsqu’on les essuie puis qu’on les range, bien en ligne sur les étagères. L’odeur de vieux bois. L’odeur des alcools sur leur table. Cette réalité crue et douloureuse.

Il le suit des yeux, toujours incapable de bouger. Son corps n’a pas l’air de vouloir lui obéir. Les toilettes. Lane se dit que le choc de cette rencontre, mélangé aux alcools forts trop rapidement ingurgités ont dû lui retourner l’estomac. Le voir s’éloigner même de quelques mètres est insoutenable et il sait que plus personne ne pourra les séparer. Qu’il a retrouvé sa famille. Sa seule famille, s’il ne compte pas Logan.

Il se redresse rapidement et file dans les toilettes. Son cœur bat à tout rompre. Il espère que Declan ne s’est pas enfui par une issue de secours ou une porte dérobée. Son esprit s’emballe et échafaude des théories fumeuses. Dans d’autres circonstances, il se traiterait d’idiot et rirait de ses conneries, mais là, il est juste angoissé.

Dans les toilettes, son frère, au sol, avachi, recroquevillé sur lui-même. Perdu. Une odeur de gerbe emplie l’endroit qui est encore plus glauque et sombre que le reste de l’établissement. Lane s’agenouille. S’approche et prend Declan dans ses bras. Le serre fort contre lui. Le berce un peu avant de murmurer

« Je suis là maintenant. On  ne sera plus jamais seul »

Il a pris le visage de son jumeau entre ses mains tandis qu’il enchaîne

« Je crois que l’on a des choses à se dire finalement. J’ai envie de te connaître. De connaître ta vie. Ce qu’elle a été et si tu le désires, je te raconterai la mienne. Elle n’est pas forcément hyper intéressante, mais, c’est ce que j’ai vécu »

Il ne peut empêcher un haussement d’épaules de venir ponctuer sa tirade. Il y a toujours ce sentiment de ne pas être à la hauteur. De ne pas valoir grand-chose malgré tout le chemin qu'il a parcouru pour s'extraire du milieu nauséabond où on l'a mis. Malgré le fait qu'il se soit extrait de ce milieu pour avoir une vie normale. Être différent. Faire quelque chose de constructif de sa vie.

« C’est ce qui m’a forgé et a fait de moi ce que je suis aujourd’hui »

Lane espère que Declan sera d’accord pour qu’ils se revoient. Qu’ils apprennent à se connaître. Pour le moment, il a envie de quitter cet endroit, les chiottes en particulier. Il a envie d’air frais. D’espace et de lumière.

« Allez viens, on part d’ici, car ce n’est pas l’endroit idéal pour avoir ce genre de conversation, même si on a eu des vies de merde »

Un sourire étire ses lèvres tandis qu’il se redresse tout en aidant Declan. La morsure des aiguilles sur sa peau se réveille mais, il n’en a rien à faire. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait percer la peau. Ce ne sera sûrement pas la dernière fois où il aura mal. Lane sait qu’il ne partira pas sans son frère. Qu’il ne le laissera pas dans ce bar à vider des bouteilles et se mettre la tête à l’envers.

La lumière du jour l’éblouie tandis que l’air extérieur lui chatouille agréablement les narines. Il inspire et expire de longues bouffées d’oxygène, comme s'il en avait été privé trop longtemps. Dehors, tout semble plus brillant et plus vivant. Il n’a aucune envie de retourner s'enfermer dans un bar. Il y a bien le bord de mer à quelques rues de là, mais à pied, cela fait une sacrée marche. Ne connaissant rien de Declan, il préfère le laisser choisir.

« Est-ce que tu veux marcher pour rejoindre un endroit plus calme et moins sombre… j’ai encore du temps devant moi avant de retourner bosser.  après, si tu as envie d’autre chose, ça ne me dérange pas »

Rien ne le dérange tant qu’ils ne se quittent pas comme deux étrangers.

code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de


"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

Assis contre le mur froid des toilettes, l'estomac retourné par les souvenirs et les émotions, je tremble. Les larmes coulent de mes yeux, mon cœur bat à tout rompre. J'ai froid, j'ai peur. Je suis même terrorisé. Je n'ose pas bouger. Je n'ose pas me lever. Aller rejoindre Lane. Impensable. Il va me détester. Il a rêvé en me voyant d'une famille et je ne lui ai offert que l'horreur de ma vie. Il rêvait de paradis et je lui offre l'enfer. Même si je ne sais pas s'il a pris conscience de toute l'ampleur du mien. Nos parents pour quelques billets, pour une dose de drogue, nous ont séparé. Et nos vies n'ont été que souffrances, que désarrois, que désillusions, que des blessures profondes que rien n'effacera. Je me sens mal, je me sens sale. J'ai honte de nos parents, de celui qu'ils m'ont fait devenir. J'ai honte du visage que je lui ai montré alors qu'il voulait me tendre la main. J'ai juste envie de disparaître. Et je reste là comme si le temps c'était arrêté, je suis bloqué. Perdu dans mon passé, enserré, prisonnier. Je sens ses mains sur moi, son odeur, et la douleur de l’offense. Je suis condamné, condamné à jamais sortir de ce cercle vicieux. A n'être que l'ombre de ma propre existence. Condamné à subir encore et encore, même s'il est mort cet enfer. Il coule dans mon être comme le sang coule dans mes veines. Et tout s'effondre une nouvelle fois. Qu'importe l'endroit où je me trouve, toujours il me poursuivra. Qu'importe que je fasse explose ma rage, il viendra me planter un couteau dans le dos. Il fera renaître l'enfant abusé, bafoué, blessé, détruit. Et l'homme que je suis s'évaporera devant ce gamin apeuré et malmené. Et je reste là mes bras entourant mes genoux, le regard paumé, le cœur écorché, l'âme dévastée. Personne ne me sauvera. Même pas celui qui me ressemble trait pour trait. Celui qui porte le même ADN. Celui avec qui le destin m'a lié à la première seconde de ma vie. Avant de me l'arracher.

Je ne prends même pas conscience que Lane entre dans les toilettes. Qu'il vient me retrouver, s'agenouillant à mes côtés. Je réalise quand je sens ce contact chaud autour de moi. Se sont ses bras qui viennent faire un bouclier contre l'horreur de mon passé. Je tremble contre lui, ses mains entourent mon visage et nos regards s'aimantent. Sa voix et ses mots percutent mon cerveau bloqué dans mon enfance. Il doit voir la peur transparaître dans mes yeux. « J'ai peur … peur que tu me détestes .. je n'ai rien à t'offrir .. je ne suis qu'une loque … tu peux le voir .. je suis violent  .. je bois … je me fais honte … je ne suis pas un mec bien Lane ... » J'avale difficilement ma salive. Qui voudrait d'un frère comme moi ? Ma main vient s’agripper à son bras, comme si la crainte de le perdre passait au dessus de tout ce ressenti que je voudrais pouvoir vomir. « J'ai été forgé dans la souffrance, le dégoût, il n'y a rien de bon en moi … je brise tout ce que je touche .. est ce que tu veux d'un frère qui n'est que pourriture à l'intérieur ? » Je sais que ce n'est pas de ma faute, car à la base ma rage vient de ce qu'on m'a fait subir. Mais j'aurais pu prendre un autre chemin. Accepter les quelques mains tendues. Parler peut être. Me laisser aider. Mais je suis borné et jamais personne ne m'a réellement donné envie de passer au dessus de cette horreur endurée. Elio comme Ban Ryu avaient lancé des bouées mais en partant de Naples j'ai coupé la corde qui me reliait à eux. Je ne veux pas m'imposer dans sa vie, après tout il a aussi morflé. Lane a eu son lot de problèmes, ils semblent lui avoir donné une autre directive. Moi je les affronte mais au final pas de la bonne façon. Je suis tellement en rage que je deviens comme le monstre qui m'a construit.

Mais il semble que mon frère je veuille pas me laisser là. Me laisser seul. Est ce que j'aurais vraiment trouver la lumière d'un phare pour me guider ? Est ce que la corde qu'il attache autour de moi sera assez solide pour résister à mes souffrances ? Est ce que je peux y croire ? Je le veux en tout cas. Si jusqu'à présent la réalité du lieu n'avait pas sauté à mon cerveau, elle vient s'y écraser sous les mots de Lane, au moment même ou il m'aide à me relever. Les odeurs me prennent à la gorge. Je m'accroche à lui car je me sens faible d'un coup. Je le prends dans mes bras et reste quelques secondes contre lui. « Merci. » Tu ne me lâcheras pas. Promets moi que tu ne me lâcheras. Mais les mots ne sortent pas. Je ne me sens pas capable de les dire. Et puis je ne peux pas lui imposer ce genre de décision. Je ne veux l'obliger en rien. Mais mon regard doit être porteur de mon profond ressenti. Et c'est accroché à mon jumeau que je sors du bar.

La lumière me fait froncer les sourcils. « Wah c'est violent. » Je mets ma main devant mes yeux. L'air pur dissipe les odeurs nauséabondes qui avaient empli mes poumons. Je me remets doucement. Laissant tout mon être respirer. « Je veux bien marcher un peu. Et qu'on se pose dans un coin tranquille. Je ne suis pas sur de pouvoir tout te dire d'un coup  … en parler me met à mal à chaque fois  .. c'est comme si je basculais dans le passé et que j'avais à nouveau cinq ans .. je n'ai jamais réussi à me débarrasser de ce ressenti .. c'est toujours aussi puissant .. écœurant .. mais tu pourras me parler de ta vie  .. je veux te connaître aussi  .. je veux vraiment te connaître Lane. » Je veux faire parti de ta vie, même si je vais sûrement te faire horreur quand tu vas tout savoir. Me diras tu toi aussi que je suis un assassin ? Me verras tu de cette façon quand je te dévoilerais tout ? Et je tremble à nouveau, la peur de perdre ce que je viens de retrouver se glisser au creux de mon être. « Lane .. » Promets moi que lorsque tu sauras tu ne me laisseras pas. « Non rien .. marchons. » Et je regarde droit devant, me calant sur le rythme du pas de mon frère. Je ne sais pas où je vais, mais je n'y vais pas seul. En tout cas pour le moment. Parce que peut être une fois la vérité avouée cette part de moi que je viens de retrouver s'enfuira devant l'horreur de mon geste.

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror


Il y a la vie qui grouille autour d’eux, indifférente au drame de chacun. Les gens marchent, la tête plongée dans les soucis du quotidien. Puis, il y a eux. Identiques par tant d’aspects. Lane se dirige vers un parc, non loin de là. Le bord de mer est encore loin et à pied, ils mettraient trop de temps pour y parvenir. Les pas crissent sur les allées gravillonnées. Des cris d’enfants un peu plus loin animent les balançoires et autres jeux. Le bruit de la ville est assourdi par la végétation. Couvert par les cris des petits. Dans un coin abrité, un banc semble les attendre. Lane ne veut pas se mettre dans un endroit passant, il craint de voir tous les visages s’arrêter sur eux.

« On devrait être bien ici, pour parler, au calme »

Le banc à la peinture écaillée sera parfait pour recueillir leurs confidences. Il a dû en entendre des histoires et Lane se demande si la leur est la plus sordide, même si par expérience, il sait qu’il y a toujours pire.  Avant de s’asseoir, il enserre Declan dans ses bras et le serre fort contre lui. Un besoin urgent de sentir son frère car, il en est certain. Declan est son frère. Pas besoin de test pour en avoir la preuve. Il n’a pas envie de le lâcher, mais se force à le faire, tout en se raisonnant.

Il extirpe son paquet de cigarettes de l’une de ses poches. Il va en avoir besoin, il le sent. Tandis qu’il en extrait une, il en propose à son jumeau avant d’allumer son bâton de nicotine.

Lane ne sait pas trop par où commencer et ses pensées se perdent dans le nuage de tabac. Il laisse le silence s’installer avant de le rompre. Lane est timide, mais aujourd’hui, il va devoir se livrer pour comprendre son histoire.

« Je peux commencer si tu préfères. »

Il a bien vu qu’évoquer le passé rend Declan malade.

« Je dois t’avouer que je n’ai jamais cherché à retrouver mes parents. Ils n’avaient pas voulu de moi donc, je ne voyais pas pourquoi je voudrais d’eux. Je n’ai jamais songé que je puisse avoir des frères ou des sœurs. J’ai toujours fait en sorte d’occulter ma naissance. Je suis arrivé au monde seul et je le suis resté jusqu’à aujourd’hui »

Il adresse un sourire à son jumeau, car maintenant, grâce à ce frère, il n’est plus seul. Il tire une bouffée de sa cigarette avant de continuer comme s’il puisait du courage dans la nicotine et toutes les autres substances. Cela lui donne aussi un court laps de temps pour ordonner ses pensées qui s’affolent.

« J’ai été placé dans des familles mais, je ne devais pas convenir puisque personne ne m’a gardé »

Sa voix est amère tandis qu’il accompagne ses paroles d’un haussement d’épaules fataliste.

« Si tu savais les efforts que je faisais à chaque fois pour que l’on me garde... »

Il secoue la tête puis enchaîne

« Finalement, j’ai atterri dans une famille d’accueil… il y avait d’autres enfants dans la même situation que moi, mais aussi, les enfants du couple… des ivrognes violents... »

Lane pensait que tout cela n’avait plus d’importance. Qu’en tant qu’adulte, il avait réussi à dépasser toute cette souffrance et ces humiliations et les évoquer le renvoie au petit garçon de jadis. Sa cigarette est terminée et il l’écrase violemment sous sa semelle avant de mettre le mégot dans une boite métallique qu’il pose sur une lame du banc, entre lui et Declan, à côté de son paquet de clopes.
Il se tourne légèrement vers Declan et continue son récit d’une voix éteinte.

« J’ai reçu des coups tant que je ne pouvais pas me défendre, mais dès que j’ai grandi et pris de l’assurance, crois-moi que le vieux con ne m’a plus touché. Ni lui, ni personne d’autres. J’ai rendu coup pour coup et plus fort, si possible.  »

Ses yeux fixent un point derrière son jumeau, se perdent dans cette lutte pour survivre avant de revenir, un petit sourire aux lèvres.

« C’était moche de vivre dans ce taudis. Je me souviens, enfant, n’avoir pas toujours mangé à ma faim... heureusement, il y avait Mama, la mère de mon meilleur ami. Elle me gavait quand j’étais chez elle. Je n’ai jamais rien raconté mais, elle voyait les bleus sur mon corps et le désespoir dans mes yeux parfois. Je cachais ma misère comme je pouvais. J’aurai tellement aimé que cette femme soit ma mère. Il m’est arrivé de l’appeler maman, enfant... quitté ce havre de paix pour retourner dans le taudis qui me servait de maison m’angoissait tellement ... mais, je m’en suis extirpé de toute cette merde. Je me suis aussi promis de ne jamais devenir comme ces gens. De ne jamais agir comme eux. Et j’espère y être parvenu »

Sa poitrine se soulève pour reprendre son souffle.

« En grandissant, ils n’ont plus eu d’emprise sur moi. Ils  ne me faisaient plus peur. Je me demande comment je ne les ai pas tué ces deux salauds... je traînais avec une bande de petites frappes et j’en étais une moi aussi à l’époque. On a fait les 400 coups et je sais que certains ont mal finis… entre la drogue et les mauvais plans… on était un groupe et on était soudés. Je pouvais compter sur eux et cela n’avait pas de prix, car c’était la première fois que je n’étais plus seul »

Ses paupières se ferment sur son monde intérieur, là où se trouvent toutes les horreurs qu’il a vécues.

« J’ai pris de l’assurance et je me suis cru à l’abri sauf que cette femme était pire qu’une chienne en chaleur et elle s’est mis à me tourner autour… la première fois que je l’ai retrouvé dans mon lit, je l’ai repoussé avec violence et elle est allée s’écraser au sol... »

Une grimace dégoûtée s’imprime sur son visage tandis qu’il frissonne. Il ne veut pas entrer dans les détails sordides.

« Dormir est devenue une angoisse, je craignais de la retrouver près de moi... ses mains sur moi ... »

D’un geste de la main, il chasse tous ses mauvais souvenirs tout en sachant qu’ils resteront ancrés en lui à jamais.

« Autant enfant, je rêvais que des parents bienveillants venaient me chercher et qu’ils m’aimeraient de toutes leurs forces, autant, ado, je n’ai pensé qu’à me barrer. Ce que j’ai fait dès que j’ai pu. Je n’ai pas cherché à savoir ce qu’ils étaient tous devenus. J’ai rayé mon passé et regardé vers l’avenir. »

Cette fois, un petit rire arrive enfin.

« C’est un résumé de ma vie mais, je dois avouer que mon passé n’est pas folichon et que mon histoire est à faire pleurer dans les chaumières sauf que je ne veux pas que l’on s’apitoie sur mon sort… je n’ai pas eu de chance, mais aujourd'hui  j’ai une belle vie. Un métier que j’adore et un homme que j’aime à mes côtés. J’ai aussi un frère. »

Son sourire s’agrandit lorsque son regard se pose sur Declan avant que sa bonne humeur ne s’assombrisse malgré ses belles paroles. Il se sent vidé et épuisé tout en étant heureux malgré tout.

« Je regrette de ne pas avoir été avec toi. Qu’on ne nous ait pas permis de grandir ensemble. On aurait pu se soutenir et se protéger mutuellement »

Sa main se pose sur celle de son frère et la serre.

« On est une famille maintenant »

code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de


"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

Le calme c'est tout ce que j'ai besoin. Ce qu'on a besoin. Je ne me suis même pas rendu compte du trajet entre le bar et le parc. J'ai juste marché, enchaînant les pas. Des gestes automatiques, robotiques. Je marchais aux côté de Lane, oubliant tout ce qui m'entourait. La tête prise par l'enfer de mes souvenirs. Par cette enfance partagée que l'on m'a arraché. Que l'on nous a arraché. J'ai envie de hurler, de tout casser. Qu'avions nous faits pour mériter pareil châtiment ? Nous étions que des enfants, des bébés, on avait pas demandé à venir au monde. On avait pas demandé à être séparé. Je serre mes poings machinalement un reflex poussé par la rage qui me prend à la gorge. Je croyais avoir vécu le pire des enfers et là la vie vient me rajouter une couche en venant m'offrir ce jumeau. Est ce que je dois le prendre comme un cadeau du ciel ? Une promesse merveilleuse ? Ou un cadeau empoisonné ? Et il y aura un prix à payer. Dois je me réjouir ? Dois me méfier d'un retour de bâton ? Dois je croire qu'enfin je peux espérer être aimé pour celui que je suis ? Cet être abîmé, brisé, sali. J'hésite encore. Du calme oui il m'en faut pour apaiser les tourments de mon âme. Les cries de mon cœur meurtri. Les douleurs de mon être. Un calme partagé avec un être  qui a le même ADN que moi. Même si encore il n'y a rien de sur. Mais nos visages parlent d'eux même. Et puis il y a ce quelque chose plus fort, ce ressenti puissant. Cette force indescriptible. Je ne peux nier que l'idée que Lane soit mon jumeau me rend intérieurement heureux.

Alors on se pose sur ce banc, toujours silencieux alors qu'autour de nous les bruits grouillent, signe que la vie ne s'est pas arrêtée. Non elle ne s'arrête jamais. La preuve on a plus de trente ans et du temps à rattraper. Même si je sais que c'est une utopie. Je me pose là, prés de mon frère. Prés et pourtant si loin, parce qu'il y a ces années passées loin l'un de l'autre. Ces années de terreur. J'ai tant de choses à lui raconter et si peur que les vérités le fassent fuir. Je me sens trembler de l'intérieur. Me déchirer aussi. On me lacère la chair. On m'arrache le cœur. De l'extérieur rien ne se voit, même mon regard ne montre aucun signe de mes angoisses. Mais à l'intérieur c'est un champs de bataille. Le pire que je n'ai jamais vu. Même quand je subissais ces sévices. Tout est si différent. Et cette trouille vorace. Comme si tout pouvait encore une fois se briser. Et me laisser plus cassé que je ne suis. Je prends la clope qu'il me propose et je l'allume, la posant contre mes lèvres sans y tirer dessus. Je fais oui de la tête quand Lane me propose de commencer. De toute façon aucun mot ne sortirait de ma bouche à cet instant. Pourtant j'en ai des choses à raconter. Mais là mes mots sont des silences épuisants. Des silences corrosifs. Peut être qu'après l'avoir écouté j'irais mieux, et j'arriverais à lui parler de ces horreurs qui me donnent la nausées. D'ailleurs j'ai un haut le cœur. Arrête de penser Declan. Arrête. Et je me concentre sur le son de sa voix, sur la résonance de ses mots. Sur le fil de son histoire. « Je me croyais seul aussi. » Sourire fragile, qui marque mon état d'esprit. Mes doigts en l'écoutant s'amusent entre eux, marque de mon mal être, de mes craintes. Ils se crispent et se décrispent en fonction de ce que me dit Lane. Je faisais des efforts aussi pour que notre mère m'aime, pour qu'elle voit ce qu'il me faisait. Mais rien. J'étais invisible. Je le suis toujours d'une certaine manière. Ma cigarette c'est consumée sans que j'y tire dessus. Geste machinal quand j'écrase aussi le reste du mégot.

Et je l'écoute. Retenant mes larmes. Serrant mes doigts, mes poings. Je me sens bouillir de l'intérieur. La rage se multiplie et se déverse dans mes veines comme de la pourriture. « L'alcool et la drogue étaient fréquents aussi à la maison. » Notre parcours a des points communs qui me glacent le sang. Les coups, la rébellion, et cette envie de vivre vorace même si on nous salissait et qu'on nous tabassait. C'est flippant de réaliser qu'au final même séparé on a été mal traité. Un maltraitance indécente et violente. Inhumaine et pourtant bien réelle. Il a eu un peu de douceur avec celle que Lane appelle Mama. Mais quelques gouttes ne sont pas suffisante pour amoindrir l'horreur journalière. Je sens combien c'est compliqué aussi pour lui d'en parler. Les mots réveillent les démons, je le sais que trop bien. Ils deviennent si réels quand nos paroles caressent le palais qu'on a du mal à les chasser. On retombe en enfance et on a la sensation de revivre encore chaque souffrance. De revivre cet enfer même si on sait que c'est juste une illusion. Mais une illusion attachée comme une ombre et aussi virulente qu'un virus mortel. Lui aussi a fait les 400 coups pour se sortir de ce bordel. Et puis il y a ce détail qui vient là et qui tombe comme une lame acérée sur mon cœur explosé. Ces touchés indécents qui n'avaient pas sa place. Et encore une fois les nausées reviennent. Mais jusqu'où la vie aura poussé les ressemblances dans l'horreur de ce qu'on a subi. Je retiens un haut le cœur. Et crispe mes doigts à me couper la circulation sanguine. Mon regard se voile. Mais je l'écoute encore. Mélangeant sa vie à la mienne. Mélangeant ses souffrances aux miennes. Mon souffle se fait court. Tout semble se confondre. Mais je ne perds pas pied, je suis juste plus anéanti.

Et puis il y a cette douceur qui revient. Son regard qui se fait plus clair. Son sourire plus grand. Il a un boulot qu'il adore et un homme qu'il … aime. Je ne réalise pas tout de suite pris dans ce tourbillon d'émotions voraces et destructrices. Et sa main se pose sur la mienne et là d'un coup je recule. Envahi par la réalité de ses paroles. Il aime un homme. Mes jambes remontent contre moi, j'entoure mes genoux de mes bras, les serrant, m'y accrochant comme on s'accroche à une bouée. Mon frère aime les hommes. Il est comme lui. « Ne me touche pas. » C'est la voix d'un gamin apeuré qui s'extirpe de mes lèves. Je tremble. Le cauchemar est là présent et brûlant. Glaçant mon être. « Tu es comme lui  .. non ce n'est pas possible .. » Je reste sur le banc mais je mets de la distance. Le regard voilé, tremblant. « Non dites moi que ce n'est pas vrai. » J'essaie de penser aux mots de Elio, pas mettre tout le monde dans le même sac. Mais là je n'y arrive pas. Et puis si je lui parle de moi, si je lui dis ce que j'ai fais à ceux qui sont comme lui, il va me détester. « Non c'est un cauchemar  .. faut que tu fuis Lane … fuis loin de moi .. c'est mieux  … on ne peut pas … on ne doit pas .. je pourrais te tuer .. lui je l'ai tué .. » Je serre d'avantage mes genoux, me recroquevillant dans le coin du banc affolé. « Je pourrais te faire .. du mal .. je fais toujours du mal … maman .. et elle disait que je … devais lui faire plaisir … il me faisait si mal .. je hurlais  .. mais personne n'est venu  .. jamais .. même quand elle a su … jamais  .. » Je regarde Lane mes yeux doivent ressembler à ceux d'un animal fou. « Je les déteste .. je les cogne .. les tabasses  .. ceux … ceux qui sont  … comme lui  .. comme toi .. ne pas les mettre dans le même sac .. ne pas les mettre dans le même sac .. » Mon beau-père était un malade, un mec dérangé qui ne pensait qu'à abuser d'un gamin sans défense. Elio n'était pas pareil, il n'aurait jamais fait de mal à son fils ou à un autre gamin. Lane n'est pas pareil  .. il est mon frère. Je mets mes mains contre mes oreilles, j'entends le gamin hurler. Hurler à perdre haleine alors que son corps plie sous le corps de celui qui le fait sien sans penser à la douleur qui s'invite dans ses tripes en même temps que lui s'invite dans son intimité. « NOOOOOOOOOOOOOOOON  .. » Et encore une fois je vomis mes tripes. J'ai juste envie de fuir. Et je tombe au sol. « Protège moi  .. s'il te plaît  .. protège moi .. » Plus rien n'a de sens, tout devient flou. Je cherche à me rattraper à quelque chose mais je coule.

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror



Il a l’impression de parler face à un miroir et que son reflet lui renvoie parfois quelques mots. Finalement, se livrer est moins dur et pénible que ce qu’il avait cru. Cela fait remonter des souvenirs aux goûts de cendre mais, il a dépassé tout ça maintenant, même si évoquer son passé, le laisse amer. Il n’en revient pas d’entendre les similitudes de leurs vies alors qu’ils n’avaient aucune idée de l’autre. La même misère, mais sur des continents différents. À croire que c’était leur destin d’en baver. De ne pas être aimé. D’être seul. Il sait que Quels que soient les mots qui sortent de sa bouche, ils ne seront jamais assez forts pour refléter la réalité, mais les silences aussi sont éloquents et emplis de douleur. Toujours les mêmes rengaines avec l’alcool et la violence. L’un n’allant pas sans l’autre. L’un étant un déclencheur de l’autre. Couple maudit. Un peu comme lui et Declan. Une paire séparée. Éparpillée. Brisée.

Lane se demande s’ils arriveront à recoller les morceaux. De refaire cette entité qu’ils ont un jour été. Il lâche un

« Je suis désolé d’apprendre ça »

Il baisse la tête avant de rajouter

« J’aurai préféré qu’au moins un de nous deux ait une belle vie »

Un haussement d’épaules conclut cette révélation qui ne changera malheureusement rien à ce que fut leur vie. Lane aurait eu encore plus mal d’apprendre que son jumeau avait eu tout ce qui lui manquait mais, le récit aurait été moins pathétique que de savoir que deux vies avaient été brisées.

Perdu dans son récit, dans la lueur que représente Logan dans sa vie, à ce frère qui est tombé du ciel, il ne sent pas le changement venir. Il ne fait que parler de lui. Sans a priori. Sans tabou. Sans se douter que certaines paroles peuvent soulever des souvenirs encore plus douloureux que tout ce qui peut être dit.

Il reçoit les mots de Declan comme une gifle. Il ne comprend pas ce changement subit. Il tente de se remémorer ce qui a bien pu déclencher cette attitude. Lane se fige immédiatement et se raidit. Encore une fois rejeté sans explication. Comme si soudain il n’était pas assez bien pour faire partie de la vie de son jumeau. Il aimerait se lever et s’enfuir, mais comme dans le bar, ses jambes refusent d’obéir. Il reste collé sur ce maudit banc, les paroles de Declan le déchirent et le blessent tandis que le voile se lève lentement au fur et à mesure du monologue. Ses yeux s’agrandissent lorsqu’il arrive enfin à comprendre. Il secoue doucement la tête, ouvre la bouche pour se défendre, mais la referme sans qu’une parole n’ait franchi ses lèvres.
Devant lui, l’horreur continue et pour la première fois de sa vie, il se dit qu’il a eu de la chance de tomber dans cette famille. Il la hait mais, ne peut s’empêcher d’entrevoir l’enfer qu’aurait pu être son enfance s’il était resté avec ses géniteurs.

Les battements de son cœur s’accélèrent et cognent dans sa tête. Dans ses oreilles. L’assourdissent sans pour autant effacer les paroles de Declan. Savoir que son jumeau a été abusé lui donne la nausée. Il l’imagine enfant. Effrayé. À la merci d’un pervers. Il pense à cette femme. Leur mère, qui a laissé faire.

Sa tête bourdonne. Il se prend le visage entre les mains, effaré. Anéanti.

« Non, ce n’est pas possible... ils n’ont pas osé... »

Lorsqu’il se redresse, il lâche, les dents serrées, d’une voix sourde

« Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas comme eux. Logan est un homme, pas un enfant. Comment peux-tu croire que je pourrais toucher un gosse ? Abuser de lui ?… comment oses-tu me comparer à ce genre d’individus. Immondes. Écœurants »

Il y a toujours cette envie de fuir et celle encore plus tenace de rester. Il ne veut, ni ne peut abandonner son frère dans cet état.
Il est perdu et a dû mal à suivre les déclarations de Declan. Il comprend sa haine et lui aussi pense qu’un pédophile est juste une personne à tuer.

« Je ne suis pas comme lui. Je n’aime pas les petits garçons. J’aime Logan. C'est un homme. »

Lane tente de mettre un peu de logique dans le maelstrom qui sort de la bouche de son frère.

Et son monde s’écroule avec Declan qui coule. Declan qui s’est éloigné et qui souffre. Qui revit son calvaire. Encore et encore. Il est persuadé que l’existence de son jumeau n’est qu’un long cauchemar et encore une fois, il se surprend à remercier le ciel pour la vie qu’il a eu et qui l’a épargné des horreurs que son frère a subies.

Lorsque ses bras se referment sur le corps de Declan, il a l’impression que sa détresse se propage dans son être. Il devient buvard. Éponge. Un matériau qui absorbe les ressentis de l’autre. Il ne sait pas comment il est arrivé là, lui qui ne pouvait pas faire le moindre geste un instant plus tôt. L’instinct. Le besoin de protéger. Il entend sa voix murmurer des

« Tu n’as plus rien à craindre, je suis là maintenant, plus personne ne te fera du mal, j’y veillerai, je te le promets »

Il trouve ses paroles incongrues, car il sait que Declan est à même de se défendre, voire d’attaquer sans raison valable. Ça aussi, il en est certain. Si fort et si fragile à la fois.

Lane n’est plus violent depuis longtemps, mais il pourrait le redevenir pour protéger ceux qu’il aime, et Declan en fait partie.

Tout en murmurant ces paroles, il le berce afin de le rassurer. La scène doit être insolite pour ceux qui y assistent, mais Lane s’en fout. Il ne laissera pas son frère dans cet état. Il se rend aussi compte qu’évoquer le passé fait remonter des horreurs à la surface. Ils sont chamboulés. Bouleversés.

C’est l’odeur aigre qui lui fait plisser le nez et froncer les sourcils. Il grimace encore plus lorsqu’il se rend compte qu’ils pataugent dans la gerbe. Declan s’est éclaboussé. Il devra impérativement se changer avant de retourner bosser. Pas question d’arriver dans cet état au Palace. L’établissement ne porte pas ce nom pour rien. D’un geste maladroit, il tente de recoiffer son jumeau tout en le relevant. Il essuie rapidement ses vêtements du plat de la main, ce qui n’arrange rien.

Lane tente encore une fois d’ordonner ses pensées. De réfléchir à la meilleure solution à adopter mais, il a l’impression que plus rien ne fonctionne dans sa boite crânienne. Que son cerveau est en rade. Pourtant, il va falloir qu’il se décide et rapidement.

« On ne peut pas rester ici. Je vais te ramener chez moi. On va prendre le tram. Ça ira plus vite. Pas question que je t’abandonne dans cet état. Tu veux bien me suivre ? »

Il a vu comme son frère peut être véhément. Il ne compte pas se battre avec lui pour le mettre à l’abri. Il ne veut pas l’abandonner non plus, il a toutefois besoin de l'accord et de la participation de Declan pour quitter cet endroit.

Depuis qu’ils se sont rencontrés, Lane a la sensation de fuir chaque endroit où ils ont tenté de se poser. À croire qu'ils sont maudits.

code by EXORDIUM.


Declan O'Reilly
Declan O'Reilly
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 429
Avatar : Vinnie Woolston / james & the moon (avatar) vmicorum.( sign)
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ Tumblr_n0ee8r8em41qa4w37o2_250
Age : 36
Occupation : Agent animalier au zoo de San Francisco. En attente de CDI.
Résidence principale : Alamo Square
A San Francisco depuis : Janvier 2021
Mes z'amours : Aucun amour.
L’âme et le cœur fermés à tout ce qui pourrait l'adoucir.
Trop blessé et détruit pour se laisser avoir par cette miellerie.


Infos sur le personnage : Enfance meurtrie et détruite par le départ de son père, par le je m'en foutisme de sa mère, par les abus de son beau-père de ses 5 ans à ses 15 ans.
Il est violent, dans ses mots et ses gestes.
Il frappe souvent sans raison.
Il déteste les homosexuels, pour lui se sont des déchets de la société, mais il essaie de changer.
Il a quitté l'Irlande à 18 ans.
Il a passé 10 ans en Italie à Naples.
Il ignore qu'il a un frère jumeau arraché à la naissance, pour être adopté par une autre famille.
Il n'embrasse jamais les femmes sur la bouche.
Il ne supporte pas d'être nu même pour l'acte sexuel.

Mes sujets : Premières impressions. ft Esteban
Quiproquo. ft Liam
Zoo. ft Lane



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t94-declan-le-connard-de


"On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel."

Les similitudes de nos vies sont frappantes. A des milliers de kilomètres on est un copier coller à croire que le destin voulait vraiment nous enfoncer dans le plus profond des abîmes. Nous faire payer le droit d'être né, d'exister. Cela me révolte. Aucun de nous deux n'a été épargné, même si les souffrances endurées n'ont pas été pareilles, elles restent lourdes de conséquences. On a pas eu d'enfance. On a été des anges brisés. Jetés à la gueule de monstres qui ont joué avec notre innocence la mettant au plus mal. Et on en porte les séquelles, elles sont gravées dans nos chairs au fer rouge. « La belle vie ne devait pas être prévue pour nous. » Triste évidence qui tombe comme une lame glacée entre nous. Pourtant Lane semble avoir dans le regard cette lueur d'espoir que je n'ai pas. Même si j'aime mon boulot comme il semble aimer le sien, il y a autre chose de plus fort.

Et puis il y a cet aveu perturbant, déstabilisant, blessant, déroutant, gênant, écœurant  … et là tout chavire.

Mon ciel bleu devient tempête et le passé vient prendre place dans ce présent qui avait un air de paradis. A croire que tout m'est interdit. Je retrouve un frère, une part de moi et voilà qu'on me l'arrache aussitôt et qu'on me jette dans l'arène. Je me retrouve face à mes démons avec cette touche nouvelle, et c'est encore plus douloureux. Tout s'effondre. Tout se noircit, même ce maigre espoir que j'ai durant quelques secondes touché du doigt. Je réagis violemment et balance cette horreur, elle vient comme une vague et balaie tout sur son passage. Détruisant le fragile château de sable qu'avec Lane on construisait. Je ne vois pas sa déroute et son incompréhension. Mes idées s'embrouillent, j'essaie de ne pas faire l’amalgame en me souvenant des mots de Elio. Tout le monde ne doit pas être mis dans le même sac, mais c'est compliqué. Je ne trie plus rien dans mes pensées. Je vois juste l'horreur et j'ai la sensation d'être projeté dans mon passé qui devient ma réalité alors que des années ont passé. Alors qu'il est mort et enterré. Tout se mélange, cocktail explosif qui me fait réagir comme une bête affolée. Le gosse paumé, abîmé, brisé sort et prend le dessus. Plus rien n'a de sens sauf le fait que mon propre frère est avec un mec. Je fais tout pour revenir, pour reprendre le contrôle mais le gamin a peur. Je le vois là allonger sur son lit, je pourrais même le toucher. Il pleure à s'étouffer. Son pyjama traîne au bas de ses jambes. J'entends la porte de sa chambre claquée signe qu'il a terminé. Il ne reste que le vide. L'envie de ne plus respirer. Et cette douleur terrible qui le ronge jusque dans son cœur. Je le vois ce gamin, épuisé, délaissé, mal aimé. Il a mes traits. Et je porte en mon sein ses douleurs.

Les mots de Lane s'égare dans mon esprit, je voudrais qu'ils sèment des petits cailloux pour pouvoir remonter à la surface. Qu'ils me tirent vers le haut car je suis en train de couler. J'en saisis des brides, Logan est un homme, il n'aime pas les petits garçons. Je veux me résonner mais le gamin est plus fort, lacéré des violences il me tient prisonnier. Et je deviens l'acteur de ses propres peurs. Peurs qui sont les miennes. Et je m'éloigne incapable de me rapprocher alors que mon frère me tend sa main. Qu'il me rassure. Je n'y arrive pas. Je suis retenu, tiré vers cet enfer qui reste accroché à mon être tout entier. Il me déchire, me martèle, me tue. Et je n'arrive plus à lutter. Et puis …

Il y a cet appel à l'aide sortir du fond des ténèbres en même temps que les derniers ressentis de mes tripes. Une bouée lancée à la mer. S'il ne l'attrape pas je suis perdu. Définitivement perdu. Je le sens au plus profond de mes entrailles. Cette fois c'est la fin. Lane est mon dernier espoir. Il ne me laissera pas m'échapper. Il ne veut plus me laisser m'échapper. Et je sens comme un étau de chaleur entourer mon être malmené. Tout mon corps me fait mal comme si je venais de livrer un combat. Mon estomac est en vrac. Ma gorge me brûle. Mon corps est secoué de spasmes. Ma tête est lourde. L'enfant se blottit contre ce corps d'adulte qui lui offre sa protection. Et les mots s'enroulent avec douceur et tendresse autour de chaque partie de mon être. Le gamin se calme et sort de l'ombre. Il me tient encore. Mais il sourit. Et puis il me lâche. Et mon corps devient un poids mort. Je me laisse aller dans les bras de Lane, l'entourant des miens en retour. « Je suis désolé .. » Je me sens mal, vidé, épuisé. L'odeur de mon mal être se fait plus forte. Et je vois dans quel état nous sommes. Assis au sol on semble autant pitoyable l'un que l'autre. « Je n'ai pas pu le contrôler .. » Je le regarde, les yeux encore égarés dans cette autre réalité. « Il y longtemps qu'il n'avait pas .. été aussi violent .. il ne voulait pas me lâcher .. » Mes phrases doivent sembler bizarre mais comment expliquer que je suis comme hanté par le gamin bafoué que j'ai été. Et que dans mes crises c'est lui qui se met face aux horreurs. « Mais il est rassuré … du moins pour le moment. » Combien de temps cela durera ? Je l'ignore. Il serait peut être temps que je fasse quelque chose pour que l'enfant brisé qui vit au fond de moi trouve la paix. J'ai une raison à présent pour le faire : j'ai un frère.

Et il y a ses gestes. Maladroits mais tendres. Des gestes que je ne repousse pas. Je sais que Lane ne me veut pas de mal. Je dois lui faire confiance. Un silence se fait le temps de reprendre nos esprits. Il est vrai qu'on est loin d'être à notre avantage et en plus mon jumeau devait aller bosser. Je me dis qu'on va se séparer là, chacun va reprendre sa route. C'est peut être mieux pour lui. Mais non, il veut me ramener chez lui, il veut s'occuper de moi. Il ne veut pas m'abandonner. Pas dans cet état. Je le regarde à la fois surpris et attendri. Ai-je bien entendu ? « Tu es sûr ? Cela ne te dérange pas de ramener un déchet chez toi ? » Car c'est ce que je suis. « Lane je suis vraiment désolé .. je ne me souviens pas de tout  .. j'ai du dire des choses affreuses .. je ne voulais pas .. je ne le pensais pas ..» Je me sens vraiment mal. « Et je veux bien te suivre .. mon frère .. » On se lève et on repart une nouvelle fois. Je m'appuie contre Lane car je suis épuisé. Cette crise m'a vidé. Mon corps n'est qu'un poids douloureux et vide. Mes pas se calent sur ceux de mon jumeau. Ma tête m'arrive plus à réfléchir. « Je ne voulais pas te balancer tout ça de cette façon .. je voulais t'en parler tranquillement .. t'expliquer .. l'abandon de notre père .. » Mes doigts viennent titiller sa bague, seul souvenir de cet homme qui m'a jeté comme une merde. Me laissant seul avec le diable. « Je voulais te parler .. de celui qui avait pris sa place .. de tout  .. et .. » Hésitation, je soupires. « Du fait que je l'ai … tué .. » Le dernier mot est soufflé alors que mes yeux regardent le sol. Puis suit un silence. On monte dans le tram. « Merci d'être resté  .. de ne pas avoir fuit  .. merci d'être là. » Alors que mon comportement aurait parfaitement mériter ce genre de réaction. Et je n'aurais pas pu lui en vouloir. Mais il semble que Lane sur ce coup là soit le plus fort de nous deux. Un faible sourire apparaît sur mon visage. Et dans les yeux de mon frère je vois une note d'espoir. Et je me dois d'y croire. Je ne serais plus jamais seul.

vmicorum.
Lanister Mac Pherson
Lanister Mac Pherson
Warriors
en savoir plus sur moi
Pronom IRL : Elle
Messages : 845
Avatar : Vinnie Woolston / .nyx
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ P4wq
Occupation : Barman au Palace Hotel, un établissement 5* dans lequel il officie. Lane travaille ausi quelques soirs par semaine au Vesuvio, un bar branché de la ville afin d'arrondir ses fins de mois.
A San Francisco depuis : Lane est à San Francisco depuis son adoption, quelques jours après sa naissance.
Mes z'amours :
(terminé) Mirror  ~Lane & Declan ~ 9v0g
Logan Johnson. Un ami d'enfance qu'il a retrouvé et avec qui il entretient une relation. Ils ont décidé de vivre ensemble.



     https://callmebyyourname.forumactif.com/t81-lanister-mac-pherson

Mirror



Rien n’est facile avec ce frère qu’il vient de découvrir. Il y a eu trop de souffrance dans sa vie. Trop d’abus. Il se trouve presque chanceux, Lane, d’avoir grandi parmi cette famille d’accueil. Il se dit qu’il l’a échappé belle et il a honte aussi de penser ça. De savoir que son frère a été jeté en pâture  à un pervers. Que personne n’est venu l’aider. Le sauver. N’a fait le moindre geste pour le sortir des griffes de ce monstre. Pas même sa mère. Parce que cette femme abjecte n’est pas sa mère. Il n’a pas de mère. Il ne veut plus penser à ses géniteurs. Ni à ceux qui l’ont élevé. Ni à Mama qui l’a rejeté lorsqu’elle a su qu’il vivait avec un homme.
Assis côte à côte au fond du wagon, il ne voit que leur reflet dans la vitre, comme un écho de leur visage identique. Declan est juste un peu plus pâle.
Lane a pris en charge son frère, sans se poser de question.
Il a balayé les paroles de Declan d’un geste de la main tout en lui disant
« Ne dis pas ça. Tu n’es pas un déchet. Ce sont plutôt ces gens qui ne méritaient pas de vivre. »
Avant de conclure, sur un ton proche de la confidence
« Tu as bien fait de liquider ce salaud. Si tu ne l’avais pas fait, je t’aurai proposé d’aller le faire ensemble. Un être tel que lui ne mérite pas de vivre. J’espère qu’il croupit en enfer. C’est sa place »
Son bras enserre les épaules de son jumeau tandis qu’il dit
« On continuera notre conversation chez moi »
Il agrémente ses paroles d’un sourire rassurant. Il ne sait pas où habite Declan et il espère que son frère ne vit pas dans un bouge immonde. Seul. Il verra ça plus tard. Sa priorité est d’aller rejoindre son appartement.
Les évènements se sont enchaînés à une allure qui va au-delà de l’entendement. Il n’arrive pas à réfléchir posément à tout ça. Il est juste excité d’avoir un frère. Mieux, un jumeau. Il coule un regard à son double et le trouve beau. Il comprend mieux maintenant le regard que certains posent sur lui. Se voir en chair et en os rend les choses plus claires. Réelles. Irréelles. Il ne sait plus en fait.
Il sent peser sur lui, sur eux, le regard de certains passagers. Étonnés et fascinés. La ressemblance attire les regards et leur aspect peu engageant n’altère en rien la curiosité. Heureusement, la station où ils doivent descendre est là et Lane aide Declan à se relever. Un geste à peine esquissé. Plus une intention pour lui montrer qu’il est là.
« On est arrivé. Je n’habite pas très loin »
Dans la rue qu’il connaît par cœur, Lane retrouve ses repères. Tout lui semble familier et différent à la fois. Comme s’il avait changé en quelques heures. Il indique à son frère un petit immeuble blanc, simple, mais bien entretenu. Le quartier est agréable. Familial. Plutôt chic. Le barman mène une vie décalée par rapport à ses horaires, mais il entretient de bonnes relations avec le voisinage. Il est discret et poli. Lane n’aime pas se faire remarquer.
Une fois le digicode tapé, il enjoint Declan à le suivre dans l’ascenseur. Quelques secondes plus tard, ils sortent sur un petit palier, tout aussi blanc que le reste du bâtiment. Quelques plantes vertes agrémentent le palier d’un peu de couleur et de vie.
« Ma voisine a la main verte et elle trouve que c’est plus humain d’avoir un peu de végétation autour de nous. J’ai eu quelques spécimens qu’elle a tenus à m’offrir malheureusement,  je n'ai pas su les garder. Je 'ai jamais osé lui dire que ses plantes avaient fini dans le bac à compost de l'immeuble. »
Un petit rire accueille ses aveux tandis qu’il ouvre sa porte et se pousse pour laisser entrer Declan.
« Ce n’est pas très grand mais, je suis chez moi et j’apprécie le quartier... je tenais à tourner définitivement le dos au passé. Il le fallait pour que je puisse prendre un nouveau départ et e construire. Devenir celui que je suis. »
La porte s’ouvre sur une pièce qui sert de salon/cuisine et salle à manger. Un petit couloir un peu plus loin dessert la chambre et la salle de douche, le tout casé dans 40 m2. Lane n’avait pas les moyens d’investir dans un logement plus grand. Il doit cumuler deux emplois pour vivre dans ce quartier, mais il ne regrette pas ses choix et referait les mêmes sans hésiter.
« La salle de bain est par là. »
Il avance dans le salon et lui indique le petit couloir avant de rajouter, en riant
« Il est impossible de se perdre chez moi »
tout en parlant, il a sorti un drap de bain propre qu’il a déposé sur la tablette au-dessus de la machine à laver.
« Je ne devrais pas avoir de difficulté à te trouver quelque chose de propre dans mes placards. Tu n’auras qu’à mettre tes affaires dans la machine. »
D’un mouvement de la main, il indique un flacon de gel douche.
« Fais comme chez toi. Je suis dans le salon si tu as besoin de quoi que ce soit. Les affaires propres seront devant la porte »
Il referme la porte derrière lui, laissant Declan seul dans le minuscule espace. Oui, ils sont jumeaux. Oui, ils sont identiques, mais ce n’est pas une raison pour rester dans la même pièce pendant que l’un se lave. Ils n’en sont pas encore à ce stade, comme le feraient peut-être des frangins élevés ensemble. Dans sa chambre, il trouve rapidement, caleçon, chaussettes, tshirt et jean. Il est certain qu’ils font la même taille. Il en profite pour se changer rapidement et mettre ses vêtements sur le rebord de la fenêtre en attendant qu’il puisse les glisser dans la machine, puis, il revient vers le miroir qui orne un pan de son placard mural et regarde le pansement qui cache tout son côté droit. Dessous se trouve le même tatouage que Declan arbore. Il reste songeur quelques instants. Le regard perdant sur l’énorme bandage avant de baisser son tshirt et de retourner dans son salon. En attendant, il allume une cigarette et laisse ses pensées vagabonder en suivant les volutes de fumée du regard.
« Merde, je devrais prévenir le boulot »
Un regard à sa montre et la seconde suivante, il téléphone au Palace.
Lane n’a jamais été absent depuis qu’il est employé là-bas. Aussi, il obtient sa fin de journée sans aucun souci, ayant trouvé un remplaçant pour son poste. Il ne veut pas être pris par le temps. Au contraire, il veut prendre son temps. Savourer ce moment. Pouvoir ne pas compter les minutes qui filent toujours trop vite. Il veut être libre de parler et d’écouter. De découvrir Declan. Cette rencontre est trop importante pour qu’elle soit écourtée. Minimisée à cause de son travail. Il a toujours fait passer son job avant tout. Pour une fois, il fait passer sa vie avant son travail.  Lane retourne s’accouder à la fenêtre et se prend à rêver de cette vie qui commence avec un frère à ses côtés.



code by EXORDIUM.


Contenu sponsorisé
en savoir plus sur moi