Découverte Ft. Elyanna

Découverte

Depuis quelques mois à peine, ton horaire se fait de plus en plus régulier, mais aussi remplit : Après ton accident, tu avais pris deux ans pour te remettre de ton handicape, dont les premiers mois que tu avais passé dans un coma forcé pour que ton corps puisse soigner les blessures immenses que ton corps avait eu suite au choc. Puis, les prochains mois, jusqu’à atteindre les deux ans, tu les avais passés à faire de la réhabilitation pour tes jambes, qui avait subi un choc tellement immense au niveau du bassin, que tu avais perdu l’usage – une paralysie – de tes jambes. Puis tu avais passé par la suite une autre année en thérapie seulement, entre ta psychologue et les thérapies de groupe. Les marques encore présentes sur tes bras, ainsi que les cauchemars prouvent bien que tu as encore du chemin à faire sur ça. Puis lentement, tu avais commencé à reprendre du travail, et depuis quelques mois, tu avais repris presque tous tes contrats en tant que photographe, te permettant de payer ton appartement que tu partageais avec tes colocataires. Puis récemment, depuis à peine quelques semaines, tu avais repris tes séances de mannequinat, ayant un équilibre, une santé de nouveau assez stable pour pouvoir poser. Tu avais tout fait pour reprendre contrôle sur ta vie, mais encore en ce moment, tu tanguais parfois vers la noirceur. Difficile de reprendre tout à fait le contrôle quand tu avais perdu la femme de ta vie, ta fiancée, dans un terrible accident, sans jamais pouvoir obtenir toutes les réponses. Mais tu savais que tu devais avançait, malgré la douleur… Puis, surtout, depuis ton interview à la télévision, tu espérais que le tout rejoigne Miguelangelo, et qu’il te contact. Que vous trouvez un terrain d’entente pour vous rencontrer. Tu espérais, autant que tu paniquais de le voir te contacter.

Bref, aujourd’hui, tu devais chasser tes pensées pour te concentrer sur ton contrat : Tu avais obtenu un contrat pour un vernissage dans un Musée de San Francisco, où plusieurs artistes venaient présentés leurs peintures, leurs dessins, leurs arts à des importants directeurs de musée pour savoir où ils seraient affichés. Un événement important, comme tu avais eu l’habitude de faire avant ton accident. Pas ton premier, donc tu commençais à avoir l’habitude. C’était toujours plaisant y aller et voir les jeunes artistes exposaient ainsi leurs arts, que tu admirais tous beaucoup, après tout, toi aussi un peu dans l’art avec tes photos. Tu avais été engagé pour prendre des photos des artistes, mais aussi de leurs réalisations, bien entendu. Quelque chose dont tu avais hâte de faire, trouvant plaisant de pouvoir rencontrer d’autres personnes, même si tu étais plus introverti comme personne. Tu t’es donc bien habillé, bien entendu, veston cravate, et tu as refait ta teinture blanche récemment. Tu viens placer bien tes cheveux, tu ne laisses rien empiéter sur ton image : Après tout, tu es mannequin. Ton image est importante. Une fois prêt, tu prends le nécessaire pour ta caméra, tu la ranges à l’abris dans son sac, avant de glisser la sangle sur ton épaule. Comme toujours, tu pars tôt : tu ne prends aucun transport en commun, pas de voiture, pas de taxi non plus… Tu décides aujourd’hui, vu la belle température, d’y aller à pied. Tu prends ton temps, comme toujours un peu souffrant sur les longues distances pour tes jambes, mais tu préfères ça que remonter dans une voiture. Tu arrives néanmoins à l’heure, vu que tu as pris beaucoup d’avance sur ton temps. Tu vas à la réception, te présente, et on te donne ton badge, que tu accroches à ton veston pour dire que tu es photographe.

Tes pas te dirigent vers la salle principale de l’exposition, et tu arranges les contrôles de ton appareil photo, pendant que les gens arrivent. Comme toujours, tu es dans ton coin, tu ne déranges pas, presque invisible. Après tout, c’est aussi le rôle du photographe, être invisible et ne pas déranger. Tu vois des femmes magnifiques arrivés, des hommes tous aussi beaux, les serveurs se faufilent pour offrir des verres de champagnes, des petits encas, et tu souris un peu, pour toi-même. Pour le moment, tout va bien. Tu te sens bien. Secouant un peu la tête, tu commences à traverser la salle pour pouvoir prendre des photos : comme demandé, tu prends les artistes, leurs arts, les gens qui arrivent, tu parcours la salle de tes iris claires pour photographier tout ce que tu vois d’important, de beau. Tes pas traversent ici et là, ton regard capte tout, et c’est ainsi que tu t’arrêtes devant quelques peintures qui attirent tes iris. Tu te tournes pour t’y approcher, surpris : Tu aimes l’art, tu en as vu beaucoup de beau en cette soirée, mais ces peintures captent ton regard un peu plus. Tu t’y laisses admirer les traits, les couleurs choisit, et un sourire glisse sur tes lèvres. Tout en tapotant sur ton appareil photo, tu commences à prendre quelques photos, admiratif de tout le travail mit sur chaque réalisation. Tu recules, tu prends des photos, comme souvent, tu tombes vite dans ton monde. Et tu ne remarques donc pas que, en faisant encore une fois quelques pas en reculons, une personne était arrivée à tes côtés. Tu la percutes avec ton dos, et sursautant, tu te recules rapidement. « Je suis désolé, sincèrement désolé! » souffles-tu rapidement en tenant ton appareil photo contre toi, secouant la main un peu. « Vous êtes… l’artiste de ces peintures? » demandes-tu, curieux.

Découverte

Depuis tout jeune, tu avais été attiré par l’art : Tu n’étais pas un grand passionné d’histoire, comme l’avait été Elena, ni même un de ces grands scientifiques qui allait révolutionner le monde, mais tu avais toujours été plus que tout amoureux de l’art. L’art sur toutes ces formes. Musique, danse, peinture, photo, écriture, et tu en passes. L’art avait toujours eu, à tes yeux, quelque chose de très libérateur, et à la fois, de facilement atteignable. Tu étais un artiste né : et ça tes parents l’avaient toujours su même si ton père n’avait jamais apprécié que tu focus ton parcours scolaire sur l’art, et non sur une matière, à ces yeux, plus importante, comme la science ou une langue quelconque. Ton père n’avait jamais approuvé ton désir d’étudier pour devenir photographe, ni encore moins ton désir d’être mannequin. Il n’avait jamais pris la peine d’y comprendre le moindre intérêt que tu pouvais avoir pour l’une ou l’autre de ces métiers que tu faisais aujourd’hui. Il trouvait ça futile, et peu important pour la société, chose que tu avais toujours été plus que tout contre : pour toi, chaque art avait quelque chose à amener. Les gens qui ne croyaient pas en l’art, tu n’avais souvent peu d’intérêt pour eux. C’est sans doute l’une des multiples raisons qui t’avait poussé, aujourd’hui, à ne plus vraiment adresser la parole à ton daron. Ta mère, elle, t’avait heureusement encouragé là-dedans. Aujourd’hui, tu pouvais vivre de deux métiers que tu adorais, et chérissait. Même si tu avais arrêté le mannequinat pendant un bon moment, dû à ton accident en 2016, tu étais heureux de pouvoir aujourd’hui reprendre le flambeau. Dire que ça serait facile était mentir, mais l’art était à tes yeux, ta source d’inspiration, et de délivrance. Pouvoir t’exprimer au travers tes photos, et ainsi te libéré de certaines blessures avait toujours été un doux réconfort. En venant ici, pour prendre des photos, tu savais que tu allais rencontrer des gens comme toi : des gens qui travaillaient pour la beauté de l’art, des gens qui s’exprimaient dans chaque coup de crayon ou de pinceau.

Il y avait quelque chose de beau, chez ces gens, que tu reconnaissais aussi en toi, même si tu n’aimais pas trop le remarqué chez toi, aveugle comme tu es : Cette passion, cette détermination, cette lueur d’espoir. Et plus que tout, cette façon de vivre au travers leurs réalisations : Après ton accident, tu avais perdu cette envie de vivre qui brillait dans les yeux de la majorité des artistes. Tu avais perdu goût à réaliser, à entreprendre, à faire quelque chose. Et tu pensais que jamais tu n’allais retrouver ce goût aux choses. Mais désormais que tu étais dans cette salle, ton appareil en main, à regarder ces visages si différents et à la fois si semblable au tien, tu te sens… à te place. Un peu plus que depuis des années. Tu t’y sens bien, alors que ta main vient serrer ton appareil photo entre tes doigts, ton regard admirant chaque peinture, chaque œuvre, mais aussi chaque visage qui exprime cette envie de montrer à chacun d’entre eux combien leur art vaux quelque chose. Tu aurais voulu faire pareil avec ton père. Secouant la tête pour reprendre tes esprits, c’est là que ton regard tombe sur ces magnifiques peintures, qui attire ton œil d’artiste. Mais prit par la passion du moment, tu ne remarques pas tout de suite la jeune femme qui s’est également arrêté, et confus, tu te méprends en excuse devant la gaffe que tu viens de produire. Un rire traverse tes lèvres néanmoins à ces mots. « Fiou! Je ne voudrais pas avoir votre mort sur la conscience. » souffles-tu avec beaucoup de délicatesse, lui lançant un clin d’œil clairement amusé de la situation. « Liam, Liam Mckenzie. Je suis photographe pour l’événement. » dis-tu pour te présenter, tendant la main vers elle en souriant. « Je reconnais ce plaisir dans vos yeux, lorsqu’un artiste surprend quelqu’un apprécié son art. Je reconnais bien ce regard… j’ai le même, lorsque des gens s’arrêtent devant mes photos, ou mes poses… je travaille dans le mannequinat également. » expliques-tu. « Disons que, comme photographe, j’ai appris à lire chez les gens, leurs regards, leurs expressions au travers les photos que je prends, et quand j’ai vu votre regard, je me suis dit que ça devait être vous. » Souriant un peu plus, tu viens ajuster ta caméra doucement. « Vous faites des peintures sublimes. Elles sont tous si… vivantes. J’ai vraiment une réelle admiration pour votre travail. » lâches-tu avec un tendre sourire aux lèvres. « Je peux… vous prendre à côté de vos œuvres? Ça va mettre en avant l’artiste que vous êtes! »